Ce n’est pas un des plus grands noms de la peinture et de l’illustration, et pourtant il connait son heure de gloire par son imagination foisonnante et son humour débridé.
André Devambez 1867-1944
On peut s’en rendre compte en visitant l’exposition en cours au Petit Palais (jusqu’au 31 décembre).
Né en 1867, fils d’un graveur, imprimeur et éditeur, après les Beaux-Arts de Paris il obtient le grand prix de Rome en peinture en 1890. Il se fera connaitre comme peintre de la modernité, mais aussi comme illustrateur, dessinateur, graveur…
Voici des buveur/ses solitaires,
ou rassemblés.
Belle scène d’époque.
Cette eau-forte met en scène deux soldats buvant un coup avec une « espionne » (titre de l’oeuvre) pendant la guerre de 14.
Curieuse figure que celle de Boris Borissovitch Grebenchtchikov, « БГ », un des fondateurs dans les années 70 de la scène rock russe avec son groupe Akvarium, considéré aujourd’hui comme le grand-père du rock russe. Emule des Beatles et de Bob Dylan, compositeur prolifique, « le plus grand poète-chanteur en langue russe vivant » s’est intéressé aux philosophies orientales, et vit actuellement entre Paris et Londres quand il n’est pas sur la route avec son « never ending tour » à la mode dylanienne.
Ces jours-ci il chante à Marseille au théâtre Toursky (le 4),
et les 12 et 13 décembre il sera au Studio de l’Ermitage à Paris.
Avec la fougue de la jeunesse il a chanté la bière bien fraiche (Холодное пиво) : Album Арокс и Штёр 1982-86 )
Quelques années plus tard, il chante encore cette chanson, avec moins de fougue peut-être.
Les années passent, voici Gertrude (Album : Кострома Mon Amour, 1994).
Un cheval à tête de femme parcourt la ville, quelqu’un lui dit : « Ne buvez pas de vin Gertrude, boire n’embellit pas les femmes. A te saouler tu ne feras que dégoûter tes compagnons et amis. Accroche toi à l’ancre, elle ne te lâchera pas. Et si tu comprends que le Samsara est le Nirvana, alors toute tristesse passera. »
On pourrait croire la chanson inspirée par Hamlet (Gertrude, mère d’Hamlet, boit le vin destiné à empoisonner son fils). Cette splendide animation fait plutôt référence au Pays des Merveilles de Lewis Carroll
Не пей вина, Гертруда, Пьянство не красит дам. Напьешься в хлам – и станет противно Соратникам и друзьям.
Dans cette chanson, il est déconseillé aux femmes de boire. Quant aux hommes….
Dans les années 2000, le ton change, avec l’album Беспечный русский бродяга (le Vagabond russe insouciant ) paru en 2006, avec trois chansons mettant en scène le buveur insouciant, l’alcoolique obstiné (стаканы : les verres) et l’adulte résolu à s’en sortir (Мама, я не могу больше пить : Maman, je ne peux plus boire).
Мама, я не могу больше пить :Maman, je ne peux plus boire
Maman, je ne peux plus boire, Les patriotes diront que je suis faible, que je trahis ma patrie… Mais je ne veux plus vivre dans le mensonge.. Le démon Alcool est à chaque porte
Беспечный русский бродяга : le vagabond russe insouciant
Je suis un vagabond russe insouciant. Depuis les rives de la Volga J’ai mangé ce qu’on m’a donné et bu ce que Dieu m’a donné. Aux chants du rossignol et du loriot.
J’ai bu à Saint-Pétersbourg et j’ai bu à Moscou. J’ai bu à Kostroma et à Ryazan. J’ai bu du Lagavulin et j’ai bu du Lafroig. J’ai pris de l’herbe et des champignons…
Je me souviens que j’ai été tenté par un démon. J’ai été tenté, bien sûr, mais je n’ai pas cédé. … Où que j’aille, il y a l’Eden tout autour. Car je suis un vagabond russe insouciant.
Cтаканы : les verres
Ну-ка мечи стаканы на стол… Все говорят, что пить нельзя, А я говорю, что буду.
Jetez les verres sur la table. .. Ils disent tous qu’ils ne faut pas boire, mais moi je dis que je boirai.
Tôt le matin, quand il fait encore nuit Et que tout le monde est encore au lit, Pour savoir où aller, Et comprendre pourquoi, Descends tes cent grammes de vodka Et tu atteindras tes objectifs.
« БГ » a écrit des centaines de chansons, on trouvera leurs textes, avec des traductions en anglais, français, etc. sur le site lyricstranslate.com
Es reiten drei Schneider wohl über den Rhein… Trois tailleurs au bord du Rhin…
Voici une comptine exhumée par l’ami J.C. Keck. Est-elle vraiment alsacienne ? Sans doute, mais pas que, et elle existe sous diverses variantes dans toute la vallée du Rhin.
C’est l’histoire de trois tailleurs (ou de jeunes gens, des cavaliers..) désargentés, qui s’arrêtent dans une auberge car ils veulent boire du vin, qui font des tours de magie à l’aubergiste lequel, pour les remercier, leur offre un dé à coudre de vin.
En voici une version dans un recueil paru en 1852 (Des Mägdleins Dichterwald: Stufenmäßig geordnete Auswahl deutscher Gedichte …);
On trouvera une autre version plus facile à lire sur www.lieder.net
« Charmant Bacchus, dieu de la liberté, tu nous permets de rire ».
Cette citation tirée du Platée, ballet bouffon de J.Ph. Rameau, résume bien l’intérêt pour la mythologie et singulièrement pour Bacchus, des classiques depuis la Renaissance.
Les Bacchanales, les voyages et aventures de Bacchus (retour des Indes, rencontre d’Ariane, etc.) sont un sujet central de l’art du 17ème siècle où elles offrent un espace de liberté. Car « ces sujets d’origine antique, donc respectables, permettaient d’aborder des thèmes difficiles pour des raisons de morale ou de décence : le rire grotesque, la débauche, l’ivresse. »
C’est ce qu’a voulu expliciter Philippe Malgouyres, Conservateur en chef du Patrimoine au Louvre, lors d’une conférence donnée au Musée du Vin de Paris le 13 novembre dernier.
Après un rappel historique sur les cérémonies bachiques importées à Rome depuis la Grèce, célébrées nuitamment dans les bois, les participants ont eu le privilège de voir sur grand écran une sélection d’oeuvres des plus grands peintres, depuis les italiens Mantegna,
Bacchanale à la cuve, plaque gravée, Mantegna, vers 1458
Bellini, Titien,
Bacchanale des Andriens, Titien vers 1526
Carracci…
Triomphe de Bacchus, voûte du Palais Farnese, Carrache,1595
jusqu’à Rubens et Poussin, lequel se détache singulièrement, avec son cycle de bacchanales, commande du Cardinal de Richelieu…
la grande bacchanale (bacchanale à la joueuse de guitare, N.Poussin vers 1628)
bacchanale devant une statue de Pan, N.Poussin, vers 1631
Les sarcophages antiques aux riches bas-reliefs sont la source majeure d’inspiration.
On retrouve les thèmes du triomphe de Bacchus, rentrant victorieux d’Orient, accompagné de son fidèle Silène quand ce n’est pas le dieu Pan, Priape ou Venus, ou rejoignant Ariane à Naxos, entouré de ces « putti » (petits enfants) vendangeurs, de bacchantes dénudées, de faunes et de satyres entreprenants.
Le thème des bacchanales ne s’arrête pas à l’époque classique. Il en est de modernes, comme on a pu le voir à Bordeaux il y a quelques années avec l’exposition le vin et la musique à la Cité du Vin en 2018), ou celle intitulée les bacchanales modernes au Musée des Beaux Arts en 2016. On peut voir aussi des putti vendangeurs sculptés sur des immeubles fin 19ème-début 20ème , un peu partout à Paris.
Signalons pour terminer une expositionPoussin et l’Amour, qui comprendra un volet Picasso Poussin Bacchanales. Elle vient de commencer au Musée des Beaux Arts de Lyon (jusqu’au 5 mars, voir le dossier de presse).
C’est une version rafraichissante du »semi-opéra » de Purcell, bien connu pour sa scène du froid mais pas que, que l’on peut voir ces temps-ci à l’Opéra de Versailles.
Le spectacle, dirigé par Hervé Niquet et mis en scène par Dino et Shirley, tourne depuis des années et fait penser aux Monty Python ou mieux, à Kameloot ! Hervé Niquet s’explique (texte complet là) :
« Lorsque j’ai décidé de remonter le King Arthur avec Le Concert Spirituel, il a fallu faire un choix : en effet, la partie musicale de cette oeuvre ne représente qu’un tiers de l’ouvrage original. Ce n’est qu’un commentaire disséminé tout au long de la pièce de Dryden, ce qui explique, si on lit le livret, le peu de rapport existant entre chaque tableau de ce King Arthur. J’ai préféré ne conserver que la musique de Purcell et vous la proposer sous la forme d’un divertissement entrecoupé d’intermèdes assurant les liaisons du spectacle.
Qui pouvait assurer mieux que Corinne et Gilles Benizio (alias Shirley et Dino) le rôle périlleux de metteurs en scène et de fantaisistes, de cet opéra sans queue ni tête afin de vous prouver que les chanteurs de Purcell sont les proches cousins des Monty Python ? J’ai donc réinventé une histoire qui fonctionne sur les seuls fragments musicaux du King Arthur. Il ne s’agit plus d’un affrontement entre Arthur le Breton et Oswald le Saxon pour obtenir la main d’Emmeline, mais des épisodes du règne d’Arthur entre batailles et châteaux. »
Le DVD qui en a été tiré semble indisponible, mais on peut trouver l’enregistrement en ligne :
Dans la version originale, Arthur, roi des bretons, assisté de l’enchanteur Merlin, est confronté à Oswald, roi des saxons, assisté du magicien Osmond. C’est Arthur qui triomphe, épouse sa fiancée Emmeline tandis que l’enchanteur Merlin fait surgir les îles britanniques…
Les lecteurs du Bon Clos trouveront dans l’oeuvre de Purcell deux airs intéressants : l’appel des Saxons au Woden’s Hall ( au 1er acte (à 0h:15mn:00s). Il est savoureux d’entendre les Saxons se réjouir de boire le breuvage qui rend les Bretons hardis : la potion magique, déjà ?
I call, I call, I call you all to Woden’s Hall Your temples round, With Ivy bound In goblets crown’d And plenteous bowls of burnish’d gold Where ye shall laugh and dance, and quaff The juice that makes the Britons bold
Je vous convie, vous convie, vous convie tous Dans le temple de Woden Où , le front ceint et couronné de lierre tressé Vous rirez, danserez et boirez Dans des coupes d’or poli et bien remplies, Le breuvage qui rend les Bretons hardis.
et l’invitation de Comus, dieu des libations et des banquets, à fêter les moissons : « We ‘ll toss our ale till we cannot stand », à l’acte V (à 2h:00mn:56s)
We’ll toss our ale, till we cannot stand ; And heigh for the honour of old England ; Old England, old England
Nous allons avaler d’un trait notre bière, jusqu’à en perdre l’équilibre Hé ! mais c’est pour rendre hommage à notre vieille Angleterre. Vieille Angleterre, vieille Angleterre…
L’immense Jerry Lee vient de tirer sa révérence, à 87 ans. Ce pionnier du rock, surnommé « the killer », avait chanté dans les années soixante « Drinkin’ wine Spo-Dee-o-dee….
En voici une autre version, live à Memphis Tennessee. Un pianiste fabuleux qui joue… même avec les pieds !
Down in New Orlean, where everything is fine All them cats is drinkin’ that wine Drinking that mess to their delight When they gets drunk, start singing all night Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Drinking that mess to their delight When they gets drunk, start fighting all night Knocking down windows and tearin’ out doors Drinkin’ half a gallons and callin’ for more Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Hoy, hoy, hoy Wine, wine, wine, Elderberry Wine, wine, wine, or Sherry Wine, wine, wine, Blackberry Wine, wine, wine, half an’ half Wine, wine, wine, oh boy Pass that bottle to me If you wanna get along in New Orleans town Buy some wine and pass it all around Age runs up for tonight All those cats they love sweet wine Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Hoy, hoy Wine, wine, wine, Elderberry Wine, wine, wine, or Sherry Wine, wine, wine, Blackberry Wine, wine, wine, half an’ half Wine, wine, wine, oh boy Pass that bottle to me Drink that slop That’s what I’m talkin’ about Ah, drink it Sneaky Pete Now down on Rampart street at Willy’s Den He wasn’t selling but a little gin One cat wanted a bottle of wine He hit that cat for a dollar and a dime Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Hoy, hoy Wine, wine, wine, Elderberry Wine, wine, wine, or Sherry Wine, wine, wine, Blackberry Wine, wine, wine, half an’ half Wine, wine, wine, oh boy Pass that bottle to me I’ve got a nickel, have you got a dime Let’s get together and get a little wine Some [Incomprehensible] And some [Incomprehensible] Oh when you’re buying sharing, now you’re doing things smart Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me
Voici revenu au Carrousel du Louvre ce salon commercial où se croisent artistes du monde entier, oeuvres bling bling et parfois des petits joyaux. Du vertige de parcourir les milliers d’oeuvres exposées émergent quelques unes qui nous touchent.
Voici un « verre à moitié plein », de l’italienne Arianna Pignatelli, également tatoueuse de talent, dont on a pu retrouver aussi une version en cours d’élaboration.
L’américaine Brittany Faning, qui a longtemps vécu en Corée, pointe la coexistence du plaisir et du danger avec ce « Pinot Gris et volcan »
Pinot Grigio and a volcano
et ce jeu avec un alligator
poking the alligator détail
Le coréen Youngil Hwang , avec sa série « waiting for myself » interroge notre espèce où chacun est confronté à ses choix de vie. Tous ses personnages portent un coeur sur l’oeil gauche.
La roumaine Smagdan (Magdalena Stanescu) a fait alliance avec le Clos de la Bierle, un domaine du Bugey qui produit un fameux « Frizant » de Cerdon du Bugey, médaillé plusieurs fois et sacré « meilleur vin du monde » ( Il fut même servi en 2014 au Président Xi lors d’un dîner de gala à l’hôtel de ville de Lyon).
Tout un stand à la gloire de ce rosé de Gamay pétillant !
Merci à nos amis californiens Jo Ann & Charlie, de passage à Paris, qui nous ont fait connaitre cette chanson populaire dans les milieux estudiantins de San Francisco.
En voici une version par les UC Men’s Octet
et voici celle du University of California Marching Band
La chanson est attestée dès 1939. Les paroles peuvent varier d’une version à l’autre.
Oh, they had a little party down in Newport; There was Harry, there was Mary, there was Grace. Oh, they had a little party down in Newport, And they had to carry Harry from the place.
Oh, they had to carry Harry to the ferry, And the ferry carried Harry to the shore; And the reason that they had to carry Harry to the ferry Was that Harry couldn’t carry any more.
For California, for California, The hills send back the cry, We’re out to do or die, For California, for California, We’ll win the game or know the reason why.
And when the game is over, We will buy a keg of booze, And drink to California ’till we wobble in our shoes.
So drink, tra la la, Drink, tra la la, Drink, drank, drunk last night, Drunk the night before; And I’m gonna get drunk tonight Like I never got drunk before; For when I’m blitzed, I’m as happy as can be For I am member of the Souse family.
Now the Souse family is the best family That ever came over from old Germany. There’s the Highland Dutch, and the Lowland Dutch, The Rotterdam Dutch, and the Irish.
Sing glorious, victorious, One keg of beer for the four of us. Sing glory be to God that there are no more of us, For one of us could drink it all alone. Damn near. Here’s to the Irish, dead drunk.
The lucky stiffs, they had 4 fifths and a sixpack too, of Irish brew and there was grandma swingin on the outhouse door without her nightie and grandpa yellin more more more, for she was nude.
Réputée pour son vin fortifié adoré des Anglais mais peu considéré, dit-on, par les Français, cette île portugaise située dans l’Océan Atlantique à hauteur du sud du Maroc étonne par son relief volcanique, sa végétation luxuriante, et ses traditions.
La confrérie, fondée en 2000, a pour mission de défendre, préserver, promouvoir, diffuser, honorer et mettre en valeur le patrimoine œnogastronomique de la région autonome de Madère, y compris ses coutumes et pratiques, ses traditions et les techniques et technologies inhérentes à leur production.
de g. à d: Gregorio Freitas, ex-président ; Lino Dionisio, ambassadeur ; Alcides Nobrega, président ; Olga Mendes, VP
Le costume comporte une cape rouge à rabat beige, inspirée du costume des juges de Madère du XVIIIe siècle ; sur la tête, la «Carapuça», la casquette madérienne, et autour du cou, un ruban beige avec des broderies d’animaux différents et une tomboladeira en forme de demi-barrique.
A chaque repas la devise « Comer e beber e divinal » est proclamée.
Mais parlons du vin de Madère. Le marché de l’Angleterre, de sa marine et de ses colonies, a été sa chance. C’est un vin issu des cépages Malvoisie, Boal, Verdelho et Sercial pour les plus prestigieux, fortifié (à l’alcool de canne au départ, de raisin aujourd’hui), étuvé, et élevé en contact avec l’air dans des barriques. Il en est des secs, demi-secs, demi-doux et doux, des « blended » (assemblés), plus ou moins vieillis en fût, et des millésimés, les plus recherchés.
Blandy’s, mais aussi Henriques et Henrique, Luis Pato, Barbeitos, etc. sont des producteurs réputés.
Une dégustation chez Blandy’s, un des plus importants producteurs. Chaque cépage avec un chocolat approprié ! (de g. à dr. Sercial (sec), Verdelho (demi-sec), Boal (demi-doux) et Malvasia (doux))
les principaux cépages
Instruments anciens, et foudres toujours en service chez Blandy’s
pressoir à l’ancienne
Un témoignage de l’ancienneté de la réputation du vin de Madère.
Ces fresques ornent la salle de dégustation.
Et voici quelques publicités anciennes.
Accueil en musique à l’Adaga da Quinta, à Camarão dos Lobos. Foulage du raisin, brochettes et beignets de sabre.
quem não fuma, quem não bebe, que alegria pode ter ?
A cachaça alegra a gente O fumar nos da prazer Quem nao fuma , quem nao bebe Que alegria puede ter ?
Au marché central de Funchal, cette « caraferie » a un drôle de plafond.
A la Quinta do Barbusano, dégustation des vins locaux (de table, non madérisés). Les vignes, à hauteur d’homme, laissant l’espace libre pour d’autres cultures au sol, sont vendangées à la main sur ces terrains pentus.
Un déjeuner dans une maison de particulier permet de découvrir le « panelo », sorte de potée des lendemains de fête, posée à même la nappe sur un lit de feuilles de chou, et qui a sa chanson !
O panelo ja chegou, bem de madrugada, vai bebendo devagar pra nāo tomares uma mamada… Deixa-me beber em paz, uma bebedeira não e nada, para o ano venho aqui curar esta mamada…
Madeira produit aussi du rhum, comme Engenhos do Norte à Porto Da Cruz, dont la machinerie marche encore à la vapeur.
Ce rhum est la base de la poncha, apéritif fait de rhum, additionné de jus de citron et miel, ou encore de jus de fruit.
A Arco de São Jorge, petit village posé sur une falaise au nord de l’île, un concentré des attributs de l’île :
où l’on peut voir le « borracho » (outre de 45 litres en peau de chèvre servant à transporter le moût ou le vin à dos d’homme) et les borracheros en action
Ne quittons pas Madère sans visiter la Quinta das Cruzes, ancienne demeure du découvreur de l’île Zarco, et voir quelques oeuvres pouvant intéresser les lecteurs du bon clos.
Cette intaille, en pâte de verre imitant le nickel, qui devait servir de sceau, mesure moins de 2 cm de long et date du 18ème siècle,
Scène de taverne d’auteur non identifié : l’une boit, un autre fume, un troisième se tait…
et d’intéressantes gravures qui racontent l’histoire du transport du vin, et dont on a retrouvé des bonnes reproductions tirées du livre « History of Madeira »
Représentée pour la première fois le 11 novembre 1882 au Théâtre des Bouffes à Paris, son livret est inspiré d’une nouvelle du Décaméron de Jean Boccace : La femme vaillante, qui raconte la revanche d’une épouse sur son mari volage et inconséquent.
Si nous en parlons, c’est qu’il s’y trouve un bref air à boire qui a sa place ici.
En joyeux et bons militaires, buvons, chantons, festoyons mes amis ! Ici gaiement vidons nos verres, en attendant les ennemis !
En voici un enregistrement par la classe de chant du conservatoire de sarreguemines en 2017
Il faut aller voir ça ! Digué lé que vengué mon bon !
Pour les amateurs, la partition complète est sur Gallica