Après un hiver frais et long, le printemps est bien venu, et avec lui les fêtes des Confréries.
Le 16 avril, nous voila chez nos amis les Compagnons d’ Irminon de Combs-la-Ville, qui fêtaient les 35 ans de leur Confrérie, l’une des plus anciennes d’Ile de France. Nous y avons retrouvé les 3 grand-maitres qui se sont succédés à sa tête : Joseph Perret, Michel Courtois et Didier Charles, sous l’édicule récemment construit pour abriter l’antique pressoir sous la devise « NON QUANTUM SED QUAM BENE » que l’on pourrait traduire par « mieux vaut moins mais mieux »,

passé en revue les blasons personnalisés que chacun arbore sur son plastron,




revu avec bonheur le clos aux 600 pieds de sémillon, sauvignon, et maintenant chardonnay,

considéré le pressoir désormais hydraulique

admiré les étiquettes renouvelées artistiquement chaque année,
fait un clin d’oeil au chat de Barberousse et à un jardinier en pause, esquissé une prière



et assisté au chapitre proprement dit et aux nombreuses intronisations parmi lesquelles des gens bien connus des lecteurs du Bon Clos…

Ils ont prêté serment

bu le vin local



cul sec par Irminon ! et signé le Livre d’Or.

Le 29 avril, c’était au tour du Clos de Clamart de faire la fête.
Un cortège de 14 confréries s’est formé et, passant par le Clos Franquet où sont les vignes et les chais, a parcouru les rues de la ville, accompagné par les trompettes du Berry.

Lors du chapitre proprement dit, entouré par les dignitaires,

le Grand-Maître exposa à l’assistance les efforts réalisés pour faire de nouveau du vin du Clos de Clamart, dont la qualité ces dernières années laissait à désirer, « un vin comme nous l’aimons ».
Il y eut 7 intronisations :
Daniel Fréry, Echanson conservateur de Musée du Vin de Paris ;
Vincent Carrière, Meudonnais Président du Lyons Club de Saint Cloud, actif au Clos de Clamart et qui avec son groupe musical avait animé notre dernière « galette » ;
Gilbert Delaveau, Grand Prévôt de la Confrérie des coteaux de Sucy-en-Brie ;
Stéphanie SIMONIN-EDWARDS, une jeunesse du Devoir Parisien du Beaujolais (venue avec son papa);
Catherine FAUCHERON , de la Confrérie Balnéolaise des Chevaliers de Bacchus ;
Evelyne PRIE, de la Confrérie de la Faisanderie de Sully/Loire (qui promeut la terrine de faisan et la chasse à courre) ;
et Anne-Marie LOCQUET, de la Confrérie des Talmeliers d’Ile de France du bon pain
On les reconnaitra sur ces photos (mais qui est qui ? piste : la cape des talmeliers est couleur de la mie crème du pain ; la plume orne la coiffe des chasseurs…)





Le chapitre fut suivi d’un déjeuner servi par le traiteur MBRA d’Arnouville-lès-Mantes, et animé musicalement par Jacky Bouleaux – Le Roi du Bal.
Nous avons eu la joie d’y accueillir Daniel Cunin, bruxellois ami du Bon Clos à qui l’on doit la traduction d’un poème néerlandais ancien (« Wijns gebruik en misbruik » : Usage et mesusage du vin, en commentaire à notre article sur le musée Magnin), ainsi qu’une bonne bouteille de « là-bas » (i.e. Maastricht), la Cuvée des XII Apôtres.

Une coupe fut offerte par le Grand-Maître pour saluer l’ancienne statue de Saint-Vincent, qui date 17ème siècle, et a été transmise, à la dernière St-Vincent, à la Confrérie par les Amis de Clamart.

Une tombola aux nombreux lots permit à une quinzaine de chanceux de recevoir des mains d’un charmant tandem des bouteilles de Champagne et d’autres vins, certaines offertes par des donateurs qui tiennent à rester anonymes.

Enfin le samedi 13 mai se tenait le Chapitre de la Fleur au Musée du Vin, chez les Echansons.

On y retrouva nos amis choristes du Souffle de Bacchus, dans la dernière ligne droite pour leur concert commun avec la chorale Aperto (Dimanche 18 juin à 17h, Eglise Sainte Rosalie, 50 Bd Auguste Bianchi Paris 13ème).

Un nouvel Echanson fut adoubé Compaignon, et 3 autres montèrent en grade

Ils n’ont pas dérogé au rituel.


Le thème du dîner, la Méditerranée, fut décliné avec la soupe de poissons, suivi d’un buffet d' »antipasti » (pissaladière, salade de poulpe, etc.) précédant le fameux Poulet sauce Echanson inspiré d’un ancien restaurant de Perpignan (L’Echanson, aujourd’hui disparu), les fromages (fameux brebis), les tartes tropézienne et mentonnaise et la salade de fruits.
Plusieurs réclamèrent des doggybags.
On n’oubliera bien sûr pas de parler des vins servis : un vermentino (=rolle) et un Viognier du pays d’oc, un côtes de Provence Rosé du château Mauvanne, et un rouge de La Clape, appellation peu connue du Languedoc. Frontignan et Rivesaltes furent servis au dessert.


« Ah quel repas je viens de faire, et quels vins extraordinaires ! », pouvait-on fredonner, en s’intéressant aux cadeaux reçus par le Grand-Maître Claude qui atteindra un âge doublement canonique dans quelques jours !
Lequel, de cette bouteille de Cognac » fine champagne » de 1805,

et de ce « lampion », aux bas reliefs évocateurs, sorti d’une imprimante 3D, donnerait-on la palme ?

