Un de plus ! Un de moins ! C’est le tour du Garçon Boucher, personnage atypique du rock alternatif, de mettre les bouts, gros bébé joufflu mort avant terme.
Il y quelques années, nous avions eu le bonheur d’assister au Trianon à une de ses manifestations, où il avait convié ses amis vignerons et chefs bistrotiers réputés. Il y avait des vins d’un peu partout, mais bizarrement pas… Du beaujolais (1989).
François Hadji-Lazaro était donc un amoureux des bonnes choses et du vin, ce doux nectar...
Il existe une sensation à portée de tire-bouchon
Elle ravit les yeux, le nez, et pis surtout le gosier
Faut pas hésiter
Une espèce de résumé de ce que la terre peut nous donner
À apprécier !
Toute la saveur de la pierre, du soleil et des rivières
Là dans le verre !
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
Il faut savoir goûter
Tous les sens éveillés
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
On va pas laisser ça
Aux beaufs qu’apprécient pas
Faire de quelques grains de raisin
Un moment de plaisir divin
Comment un viticulteur
En y mettant tout son cœur
Nous crée le bonheur
Quand pète enfin le bouchon
Le vin parle de sa région
Avec passion !
Quand ce qu’on a sous le nez
Sent la violette et les prés
Sans déconner !
Quand dans la bouche le miel
A rencontré la cannelle
Sensationnel !
Et quand le verre qui brille
Ressemble à la bouche des filles
La bouche des filles !
Il existe une sensation à portée de tire-bouchon
Elle ravit les yeux, le nez, et pis surtout le gosier
Faut pas hésiter
Une espèce de résumé de ce que la terre peut nous donner
À apprécier !
Toute la saveur de la pierre, du soleil et des rivières
L’esthétique a précédé l’éthique : Avec Bourré bourré ratatam (1992, même album que l’hommage au doux nectar) , non pas hymne à l’ivresse mais à la responsabilité, on aborde le dilemme Boire (pour ne pas voir le monde) ou ne pas boire (pour affronter le monde)?
Sors un peu de ta bouteille… La vie, même si elle est dure Est une belle aventure Si on se bat pour qu’elle soit digne de soi…
Devant les horreurs des hommes
T’as la solution en somme
Se mettre un écran liquide devant les yeux
Il n’y a plus de sang qui coule
Tout le monde est vachement cool
Plus de guerres, de maladies, un paradis
Bourré, bourré ratatam
Bourré, bourré
Pour ne pas voir le monde
Bourré, bourré ratatam
Bourré, bourré
Pour se cacher le monde
Ecroulé dans la vinasse
Tu vois pas la mort qui passe
Tu vis bien dans ton cocon, sous protection
L’alcool rend la vie si belle
Même ta copine est fidèle
Te voilà riche et heureux, plus près des dieux
Bourré, bourré ratatam ….
Sors un peu de ta bouteille
Des soirées toujours pareilles
Où tu trouves des solutions
À coups d’tir’bouchon
La vie, même si elle est dure
Est une belle aventure
Si on se bat pour qu’elle soit digne de soi
Bourré, bourré ratatam …
FHL a aussi chanté la bière avec les Garçons Bouchers, mais il ne faut pas se méprendre, La bière… n’est pas un hymne non plus : Qu’est-ce qu’elle a fait de moi la bière ?
La bière. La bière.
Qu′est-ce qu’elle à fait de moi la bière?
La bière. La bière.
C′est comme si c’était mon frère.
Nous buvons jusqu’à la dernière,
On se remplit comme des porcs de bière
KRO-NEN-BOURG
Et toujours on r′tourne au fond des chiottes
On se dégueule en choeur sur les bottes.
La bière. La bière…
A la pression, en boite, en cannette.
On boit, on fait des rots et on pète.
KRO-NEN-BOURG
Ca fait mal à la nuque le lendemain
Mais on va remettre ça sans fin.
La bière, la bière…
La bière, moi, ça me rend amoureux.
Amoureux?
La nuit, ça me réveille la queue
KRO-NEN-BOURG
Mais si jamais j’ai trop abusé,
Y′a rien à faire, elle veut pas bander
La bière, la bière…
Et en buvant mon avant dernière
Avant qu′on ne me rentre dans ma dernière
KRO-NEN-BOURG
Je veux recevoir l’extrême onction.
A grand coup de malt et de houblon.
La bière, la bière,
Qu′est-ce qu’elle à fait de moi la bière.
La bière, la bière.
C’est comme si c′était mon frère.
On n’en a pas fini avec la lutte contre l’alcool et son emprise. Voici, Je bois ma vie (avec le groupe Pigalle) : si j’avais su j’aurais pas bu, mais là, tous les jours, je bois ma vie…
Tous les jours je bois ma vie,
Pour oublier les déboires: il faut boire
Ma vie, elle n′est pas bien solide,
Elle s’rait plutôt liquide
Et oui, le verre est plein,
Mais ma vie, elle est vide
Alors …si j′avais su, j’aurais pas bu
Mais là, tous les jours, je bois ma vie
Les discussions avec mon verre
Dépassent les débats stériles
En plus il n’est pas très disert
Pas de bruit, pas de soupir futile
Parler, passe par les mains,
Le verre, je le palpe, je le tripote
Et nous ne faisons qu′un
Lui c′est vraiment mon pote
Un jour, je stopperai ce calvaire
Paraît qu’on ne s′arrête
Pas immédiatement
Mais je saurai y faire,
J’y arriverai, je suis confiant
Tous les jours, je bois ma vie
Pour oublier les déboires, il faut boire
Ma vie, elle n′est pas bien solide
Elle s’rait plutôt liquide
Quand la bouteille m′appelle
Je suis toujours présent
Quel que soit le flacon
Me voilà en mission
Avec mon tire-bouchon
Et encore tous les jours, je bois ma vie
Quand j’aurai cassé le godet
Je serai en forme bien frais
Parfois un peu de nostalgie
Mais plus vraiment d’envies
On s′adressera de nouveau à moi
Mes économies retrouveront du poids
Vu que je ne boirai plus mon argent
On n′en est pas encore là
Mais c’est imminent.
En attendant…
Avec la petite Cirrhose du port de Copenhague, chantée avec Pigalle, il nous raconte une histoire peut-être banale, celle d’un marin « furieux du goulot » fou d’amour qui casse Berg et tue Borg (blague à part) et se retrouve au placard.. .mais tout est à double sens…
Un gars nommé Andersen furieux du goulot
Tournait dans les bars des ports de Nantes à Oslo
C’est dans l’pays danois qu’il devait trouver
Les pires emmerdes d’sa vie, triste destinée
Et la petite Cirrhose du port de Copenhague
Allait l’envoyer direct au creux de la vague
Dans le port de Copenhague on la connaît bien
La petite Cirrhose, celle qui a un grain
Et tous les gars qu’elle entraîne, s’ils n’sont pas crétins
Au bout de quelques fredaines, passent vite leur chemin
Elle fricote sans pudeur avec deux mat’lots
Berg et Borg, c’est leur noms de sacrés charlots
Tous deux, limités du bulbe, ils supportent bien
Qu’Cirrhose soit débile vu sa chute de rein
En effet ses avantages sont bien évidents
Jamais vu telle morue au pays des Harengs
Dans le port de Copenhague on la connaît bien
La petite Cirrhose, celle qui a un grain
Et tous les gars qu’elle entraîne, s’ils n’sont pas crétins
Au bout de quelques fredaines, passent vite leur chemin
C’est au bar de la crevette qu’Andersen la voit
Et au fond de sa culotte l’activité s’accroit
Mais les deux proprios de la p’tite Cirrhose
Déboulent dans la rade : « touche-la si tu l’oses! »
Andersen, fou d’amour, tente alors son va-tout
Il casse Berg et tue Borg en tapant comme un fou
Pour la petite Cirrhose du port de Copenhague
Il casse Berg et tue Borg c’est pas des blagues
Moralité il se trouve dans de beaux draps
Car il casse Berg et tue Borg et se retrouve au plaquard
Il casse Berg et tue Borg, blague à part
(Carlsberg et Tuborg)
Multi-instrumentiste, jouant dans tous les styles, amoureux de la vie et des mots, c’était François Hadji-Lazaro, natif de Paris 14ème, dont il reste beaucoup à découvrir. Adieu Louchebem !
Revient janvier, avec ses galettes et ses frimas. La tradition y fête Saint Vincent, patron des vignerons, festivité difficilement compatible avec les contraintes du Dry January !
Cette année, elle a donné lieu à Clamart à une curieuse commémoration : celle de l’ancienne confrérie de Saint Vincent disparue avec la viticulture au début de vingtième siècle.
L’association des Amis de Clamart, qui a pour mission de connaitre et faire connaitre l’histoire de ce village, a en effet saisi cette occasion pour donner une conférence sur l’histoire de la vigne et du vin.
Si la plantation de vigne est autorisée à Lutèce à la fin du 3e siècle, et la culture de la vigne attestée dans la région de la Seine au IVe siècle, ce n’est qu’au Moyen Âge que l’on peut en toute rigueur attester de la présence de culture de la vigne à Clamart et en région parisienne.
En effet une bulle pontificale de 1096 atteste la propriété de l’abbaye de Saint-Martin des Champs sur les terres viticoles situées à Clamart.
On a pu également prendre connaissance d’une carte présentant l’extension du vignoble à son apogée (fin 18ème, début 19ème),
et assister impuissant au naufrage du vignoble clamartois au 20ème siècle.
Merci à Hubert Duval et à ses amis des Amis de Clamart pour cette belle présentation.
Mais le clou de cette réunion fut sans équivoque la transmission du bâton de l’ancienne confrérie Saint-Vincent, conservé par le Amis de Clamart, à la Confrérie du Clos de Clamart, dont les membres étaient venus en nombre pour assister à cette dation.
Le bâton trouvera tout naturellement sa place à la grange-musée où sont les chais.
Il y a eu d’autres fêtes, toutes mémorables.
Celle des Chevaliers de l’Ordre Illustre de Méduse, qui s’étaient réunis au Domaine Saint Julien, près de Brignoles.
Qu’en dire, si ce n’est évoquer les « huiles » (vins) délicieuses que l’on y servit, selon le rituel :
« Lampe en main, lampe allumée,
portons-la à hauteur de nos yeux
et en invoquant notre bien aimée mère Méduse…
lampons !! »
S’il faut n’en citer qu’un que ce soit ce domaine Saint-Jean Li Vecce de Bellet 2020, 100% Rolle.
Il y eut aussi bien sûr celle des Echansons de France, bien connus des lecteurs du Bon Clos. Le chapitre, était placé sous le signe de la gastronomie lyonnaise.
Le Souffle de Bacchus y a chanté « Joyeusement buvons un coup« , une chanson qui reçut le Grand Prix de la chanson bachique en 1937 dont nous avons déjà parlé (on peut l’écouter là), et « la java des sécateurs« , qui font clic-clac sur le coteau de La Croix-Rousse. (Voir la video sur le site des Echansons).
Il a aussi étrenné le tout nouvel hymne des Echansons de France, sur la musique de Verdi (Brindisi). Oyez !
La concomitance de la finale de la Coupe du monde n’avait pas découragé les quelques centaines de spectateurs venus à l’Odeon de Marseille assister au spectacle donné l’après-midi du 18 décembre. Bien leur en prit ! Ils ont pu se régaler de la version française de la Chauve-Souris, mise en scène par Jacques Duparc sur le livret de Meilhac et Halévy, une Chauve-Souris facétieuse dont on pourra lire la relation d’Olyrix.
D’une comédie créée par ceux-ci en 1872 (le Réveillon), Johannes Strauss fils a fait une opérette créée en 1874 à Vienne, puis jouée ensuite à Paris… On en saura plus et le détail de l’histoire là.
Il s’y trouve à la fin du 1er acte un air à boire chanté par Alfred, très empressé auprès de Caroline (madame Gaillardin). Ils trinquent, et sont rejoints par Tourillon, venu arrêter Gaillardin…
Une chance pour nous, le spectacle, joué sans public pendant la pandémie, a été filmé. Voici l’air à boire.
Si je bois un peu beaucoup, Ce n’est pas rien que par goût, Mais l’alcool est un confort Qui brave les coups du sort. Et ce point est établi Pour qui veut l’oubli Qu’une douce ébriété Vaut l’eau du Léthé.
Ah ! Par l’oubli du passé Tout regret soit effacé! Par l’oubli du passé Tout peut être effacé ! Trinquons donc, trinquer est doux Sans orgueil et sans courroux !
Tin tin tin tin tin, goûtez ce Chambertin ! Non ! Par l’oubli du passé Tout regret est effacé !
Trinquez donc avec moi, tin, tin, tin. Quel parfum ! Quel bouquet ! Pas un vin de mastroquet ! Quel parfum ! Quel bouquet ! Rien de mastroquet !
Mais il ya mieux. Le finale de l’acte deux, où se déroule la fête du prince Orlofski, est une véritable ode au Champagne, chantée encore et encore à la fin du spectacle.
Versez-nous le champagne Tra la la la la la la la Vrai vin de cocagne Tra la la la la la la la Qu’un autre aime la guerre ! Aux lauriers je préfère Cette mousse légère Qui sourit dans mon verre !
Buvons ! buvons ! Si l’exemple vous gagne Qu’un tutti m’accompagne
Sans discuter les marques Tra la la la la la la la Fêtons nos monarques Tra la la la la la la la Quelle que soit la cote Qui s’abstient est en faute Et que le bouchon saut En l’honneur de notre hôte !
Buvons ! buvons ! Du fond de ma province Il fallait que je vinsse Toaster à vous mon Prince !
Vidons la coupe où jase Tra la la la la la la l Le flot de topaze Tra la la la la la la la Le champagne stimule L’ardeur qui capitule Mieux que toute pilule C’est l’élixir d’Hercule !
Buvons ! buvons ! De votre courtoisie, Prince, on vous remercie Et vive la Russie !
Sa Majesté Champagne est roi ! Rangeons-nous sous sa loi ! Vive le champagne C’est lui le vrai roi ! Hurrah ! Hurrah ! Gloire au champagne !
Voici la troupe, dont on retrouvera les noms dans le compte-rendu d’Olyrix, avec à droite le metteur en scène Jacques Duparc qui excelle aussi dans le genre comique.
On a retrouvé avec bonheur l’ami Dominique Desmons, décidément dans tous les bons coups (il était l’été dernier Ménélas dans la Belle Hélène à Bruniquel), toujours aussi impayable dans le (petit) rôle d’un avocat et aussi d’un simple serveur. Qui peut le plus peut le moins !
Les amateurs retrouveront la partition sur Gallica (aux pages 62 et 111 pour les 2 airs)
Curieuse figure que celle de Boris Borissovitch Grebenchtchikov, « БГ », un des fondateurs dans les années 70 de la scène rock russe avec son groupe Akvarium, considéré aujourd’hui comme le grand-père du rock russe. Emule des Beatles et de Bob Dylan, compositeur prolifique, « le plus grand poète-chanteur en langue russe vivant » s’est intéressé aux philosophies orientales, et vit actuellement entre Paris et Londres quand il n’est pas sur la route avec son « never ending tour » à la mode dylanienne.
Ces jours-ci il chante à Marseille au théâtre Toursky (le 4),
et les 12 et 13 décembre il sera au Studio de l’Ermitage à Paris.
Avec la fougue de la jeunesse il a chanté la bière bien fraiche (Холодное пиво) : Album Арокс и Штёр 1982-86 )
Quelques années plus tard, il chante encore cette chanson, avec moins de fougue peut-être.
Les années passent, voici Gertrude (Album : Кострома Mon Amour, 1994).
Un cheval à tête de femme parcourt la ville, quelqu’un lui dit : « Ne buvez pas de vin Gertrude, boire n’embellit pas les femmes. A te saouler tu ne feras que dégoûter tes compagnons et amis. Accroche toi à l’ancre, elle ne te lâchera pas. Et si tu comprends que le Samsara est le Nirvana, alors toute tristesse passera. »
On pourrait croire la chanson inspirée par Hamlet (Gertrude, mère d’Hamlet, boit le vin destiné à empoisonner son fils). Cette splendide animation fait plutôt référence au Pays des Merveilles de Lewis Carroll
Не пей вина, Гертруда, Пьянство не красит дам. Напьешься в хлам – и станет противно Соратникам и друзьям.
Dans cette chanson, il est déconseillé aux femmes de boire. Quant aux hommes….
Dans les années 2000, le ton change, avec l’album Беспечный русский бродяга (le Vagabond russe insouciant ) paru en 2006, avec trois chansons mettant en scène le buveur insouciant, l’alcoolique obstiné (стаканы : les verres) et l’adulte résolu à s’en sortir (Мама, я не могу больше пить : Maman, je ne peux plus boire).
Мама, я не могу больше пить :Maman, je ne peux plus boire
Maman, je ne peux plus boire, Les patriotes diront que je suis faible, que je trahis ma patrie… Mais je ne veux plus vivre dans le mensonge.. Le démon Alcool est à chaque porte
Беспечный русский бродяга : le vagabond russe insouciant
Je suis un vagabond russe insouciant. Depuis les rives de la Volga J’ai mangé ce qu’on m’a donné et bu ce que Dieu m’a donné. Aux chants du rossignol et du loriot.
J’ai bu à Saint-Pétersbourg et j’ai bu à Moscou. J’ai bu à Kostroma et à Ryazan. J’ai bu du Lagavulin et j’ai bu du Lafroig. J’ai pris de l’herbe et des champignons…
Je me souviens que j’ai été tenté par un démon. J’ai été tenté, bien sûr, mais je n’ai pas cédé. … Où que j’aille, il y a l’Eden tout autour. Car je suis un vagabond russe insouciant.
Cтаканы : les verres
Ну-ка мечи стаканы на стол… Все говорят, что пить нельзя, А я говорю, что буду.
Jetez les verres sur la table. .. Ils disent tous qu’ils ne faut pas boire, mais moi je dis que je boirai.
Tôt le matin, quand il fait encore nuit Et que tout le monde est encore au lit, Pour savoir où aller, Et comprendre pourquoi, Descends tes cent grammes de vodka Et tu atteindras tes objectifs.
« БГ » a écrit des centaines de chansons, on trouvera leurs textes, avec des traductions en anglais, français, etc. sur le site lyricstranslate.com
Es reiten drei Schneider wohl über den Rhein… Trois tailleurs au bord du Rhin…
Voici une comptine exhumée par l’ami J.C. Keck. Est-elle vraiment alsacienne ? Sans doute, mais pas que, et elle existe sous diverses variantes dans toute la vallée du Rhin.
C’est l’histoire de trois tailleurs (ou de jeunes gens, des cavaliers..) désargentés, qui s’arrêtent dans une auberge car ils veulent boire du vin, qui font des tours de magie à l’aubergiste lequel, pour les remercier, leur offre un dé à coudre de vin.
En voici une version dans un recueil paru en 1852 (Des Mägdleins Dichterwald: Stufenmäßig geordnete Auswahl deutscher Gedichte …);
On trouvera une autre version plus facile à lire sur www.lieder.net
C’est une version rafraichissante du »semi-opéra » de Purcell, bien connu pour sa scène du froid mais pas que, que l’on peut voir ces temps-ci à l’Opéra de Versailles.
Le spectacle, dirigé par Hervé Niquet et mis en scène par Dino et Shirley, tourne depuis des années et fait penser aux Monty Python ou mieux, à Kameloot ! Hervé Niquet s’explique (texte complet là) :
« Lorsque j’ai décidé de remonter le King Arthur avec Le Concert Spirituel, il a fallu faire un choix : en effet, la partie musicale de cette oeuvre ne représente qu’un tiers de l’ouvrage original. Ce n’est qu’un commentaire disséminé tout au long de la pièce de Dryden, ce qui explique, si on lit le livret, le peu de rapport existant entre chaque tableau de ce King Arthur. J’ai préféré ne conserver que la musique de Purcell et vous la proposer sous la forme d’un divertissement entrecoupé d’intermèdes assurant les liaisons du spectacle.
Qui pouvait assurer mieux que Corinne et Gilles Benizio (alias Shirley et Dino) le rôle périlleux de metteurs en scène et de fantaisistes, de cet opéra sans queue ni tête afin de vous prouver que les chanteurs de Purcell sont les proches cousins des Monty Python ? J’ai donc réinventé une histoire qui fonctionne sur les seuls fragments musicaux du King Arthur. Il ne s’agit plus d’un affrontement entre Arthur le Breton et Oswald le Saxon pour obtenir la main d’Emmeline, mais des épisodes du règne d’Arthur entre batailles et châteaux. »
Le DVD qui en a été tiré semble indisponible, mais on peut trouver l’enregistrement en ligne :
Dans la version originale, Arthur, roi des bretons, assisté de l’enchanteur Merlin, est confronté à Oswald, roi des saxons, assisté du magicien Osmond. C’est Arthur qui triomphe, épouse sa fiancée Emmeline tandis que l’enchanteur Merlin fait surgir les îles britanniques…
Les lecteurs du Bon Clos trouveront dans l’oeuvre de Purcell deux airs intéressants : l’appel des Saxons au Woden’s Hall ( au 1er acte (à 0h:15mn:00s). Il est savoureux d’entendre les Saxons se réjouir de boire le breuvage qui rend les Bretons hardis : la potion magique, déjà ?
I call, I call, I call you all to Woden’s Hall Your temples round, With Ivy bound In goblets crown’d And plenteous bowls of burnish’d gold Where ye shall laugh and dance, and quaff The juice that makes the Britons bold
Je vous convie, vous convie, vous convie tous Dans le temple de Woden Où , le front ceint et couronné de lierre tressé Vous rirez, danserez et boirez Dans des coupes d’or poli et bien remplies, Le breuvage qui rend les Bretons hardis.
et l’invitation de Comus, dieu des libations et des banquets, à fêter les moissons : « We ‘ll toss our ale till we cannot stand », à l’acte V (à 2h:00mn:56s)
We’ll toss our ale, till we cannot stand ; And heigh for the honour of old England ; Old England, old England
Nous allons avaler d’un trait notre bière, jusqu’à en perdre l’équilibre Hé ! mais c’est pour rendre hommage à notre vieille Angleterre. Vieille Angleterre, vieille Angleterre…
L’immense Jerry Lee vient de tirer sa révérence, à 87 ans. Ce pionnier du rock, surnommé « the killer », avait chanté dans les années soixante « Drinkin’ wine Spo-Dee-o-dee….
En voici une autre version, live à Memphis Tennessee. Un pianiste fabuleux qui joue… même avec les pieds !
Down in New Orlean, where everything is fine All them cats is drinkin’ that wine Drinking that mess to their delight When they gets drunk, start singing all night Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Drinking that mess to their delight When they gets drunk, start fighting all night Knocking down windows and tearin’ out doors Drinkin’ half a gallons and callin’ for more Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Hoy, hoy, hoy Wine, wine, wine, Elderberry Wine, wine, wine, or Sherry Wine, wine, wine, Blackberry Wine, wine, wine, half an’ half Wine, wine, wine, oh boy Pass that bottle to me If you wanna get along in New Orleans town Buy some wine and pass it all around Age runs up for tonight All those cats they love sweet wine Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Hoy, hoy Wine, wine, wine, Elderberry Wine, wine, wine, or Sherry Wine, wine, wine, Blackberry Wine, wine, wine, half an’ half Wine, wine, wine, oh boy Pass that bottle to me Drink that slop That’s what I’m talkin’ about Ah, drink it Sneaky Pete Now down on Rampart street at Willy’s Den He wasn’t selling but a little gin One cat wanted a bottle of wine He hit that cat for a dollar and a dime Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me Hoy, hoy Wine, wine, wine, Elderberry Wine, wine, wine, or Sherry Wine, wine, wine, Blackberry Wine, wine, wine, half an’ half Wine, wine, wine, oh boy Pass that bottle to me I’ve got a nickel, have you got a dime Let’s get together and get a little wine Some [Incomprehensible] And some [Incomprehensible] Oh when you’re buying sharing, now you’re doing things smart Drinkin’ wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Wine spo-dee-o-dee, drinkin’ wine, bop ba Pass that bottle to me
Merci à nos amis californiens Jo Ann & Charlie, de passage à Paris, qui nous ont fait connaitre cette chanson populaire dans les milieux estudiantins de San Francisco.
En voici une version par les UC Men’s Octet
et voici celle du University of California Marching Band
La chanson est attestée dès 1939. Les paroles peuvent varier d’une version à l’autre.
Oh, they had a little party down in Newport; There was Harry, there was Mary, there was Grace. Oh, they had a little party down in Newport, And they had to carry Harry from the place.
Oh, they had to carry Harry to the ferry, And the ferry carried Harry to the shore; And the reason that they had to carry Harry to the ferry Was that Harry couldn’t carry any more.
For California, for California, The hills send back the cry, We’re out to do or die, For California, for California, We’ll win the game or know the reason why.
And when the game is over, We will buy a keg of booze, And drink to California ’till we wobble in our shoes.
So drink, tra la la, Drink, tra la la, Drink, drank, drunk last night, Drunk the night before; And I’m gonna get drunk tonight Like I never got drunk before; For when I’m blitzed, I’m as happy as can be For I am member of the Souse family.
Now the Souse family is the best family That ever came over from old Germany. There’s the Highland Dutch, and the Lowland Dutch, The Rotterdam Dutch, and the Irish.
Sing glorious, victorious, One keg of beer for the four of us. Sing glory be to God that there are no more of us, For one of us could drink it all alone. Damn near. Here’s to the Irish, dead drunk.
The lucky stiffs, they had 4 fifths and a sixpack too, of Irish brew and there was grandma swingin on the outhouse door without her nightie and grandpa yellin more more more, for she was nude.
Représentée pour la première fois le 11 novembre 1882 au Théâtre des Bouffes à Paris, son livret est inspiré d’une nouvelle du Décaméron de Jean Boccace : La femme vaillante, qui raconte la revanche d’une épouse sur son mari volage et inconséquent.
Si nous en parlons, c’est qu’il s’y trouve un bref air à boire qui a sa place ici.
En joyeux et bons militaires, buvons, chantons, festoyons mes amis ! Ici gaiement vidons nos verres, en attendant les ennemis !
En voici un enregistrement par la classe de chant du conservatoire de sarreguemines en 2017
Il faut aller voir ça ! Digué lé que vengué mon bon !
Pour les amateurs, la partition complète est sur Gallica