Des chapitres de printemps

C’est l’printemps, la vigne renaît, les confrères et consoeurs des confréries vineuses, bachiques, oenogastronomiques retrouvent les festivités et retrouvailles.


Samedi 30 avril, c’était le jour de notre affectionné Clos de Clamart, auquel nous n’avons malheureusement pas pu participer. 17 Confréries s’y sont retrouvées aux sons des trompettes et percussions de Stéphane Guérinet!


Une semaine plus tard, le 7 mai, les Echansons fêtaient la fleur de la vigne au Musée du Vin.

Après trois intronisations, et l’adoubement du secrétaire général et désormais Vice-Président Didier comme Grand Officier,

un défilé de mode atypique nous fut présenté, faisant revivre les tenues de vendange des siècles passés, et voir ou revoir des robes de grands couturiers.

On a été particulièrement impressionné par celle, représentant Bacchus, peinte par la plasticienne et peintre Adélaïde (à droite sur la photo ci-dessous),

Le dîner qui fut proposé faisait écho aux cinq couleurs du vin : le blanc, servi à l’apéritif était un sauvignon de Touraine tout neuf (2020) du domaine des souterrains qui reçut une approbation générale.

Vinrent ensuite un Gaillac rosé 2018 du chateau Labastidié bien connu des échansons, accompagnant la terrine aux deux saumons ; puis un vin orange (blanc vinifié après macération) accompagnant la poularde … à l’orange ; un côte du jura blanc accompagna les comtés, et finalement c’est sur un dessert aux framboises que fut servi un vin rouge rafraichi, un pinot noir 2020 « côte châlonnaise vieilles vignes » du domaine Masse à Barizey. C’est peu dire que ce festin fut apprécié !


A peine remis de ces agapes, on apprit qu’un chapitre allait se tenir le mardi 10 mai dans le petit square qui jouxte l’église de Saint-Germain des Prés, où la Confrérie de Saint-Juliénas des Prés a fait planter six pieds.

Originaire du village du Beaujolais dont elle porte le nom, cette confrérie a l’originalité de s’être établie à Paris où les consommateurs sont nombreux. L’actuel Grand-Maître, Vincent Audras, précéda à l’intronisation d’une dizaine de postulants méritants, vignerons, bistrotiers, taverniers, dégustateurs (comme l’ami Gérard Maurice,

Patrick Barzic du Devoir Parisien faisant l’éloge devant le Grand Maître Vincent Andras

bien connu des lecteurs du bon clos, venu avec ses camarades du Devoir Parisien du Beaujolais) ;

on apprécie le beau diplôme dessiné par Bridenne

on remarqua aussi Magali, qui anime une association de « mâchonnes »,

mâchons et mâchonne

et Emilie, auteure de « J’aime la saucisse » !

Chacun d’eux devait pour cela absorber une bonne lampée de Juliénas dans un tastevin géant.

La suite, d’aucuns diraient la deuxième mi-temps, se tint au prix d’une petite marche apéritive à l’Annexe de la Petite Périgourdine (22 rue des Ecoles), où fut servi un repas mémorable

(pâté en croûte maison, chou farci, cantal, prune crousti), où l’on n’avait que l’embarras du choix entre les crus apportés par les vignerons présents.

On entendit quelqu’une fredonner :

A la !… A la !… A la !…
A la santé du confrère,
qui nous régal’ aujourd’hui.
Ce n’est pas de l’eau de rivière
Encor’ moins de celle du puits.

autrement dit, l’hymne des typographes, qui daterait du second Empire.

Tiens, voilà une jolie affiche d’Eliane Thiollier

Voir le reste des paroles


Last but not least, le Clos Saint-Vincent de Noisy le Grand fêtait samedi 21 mai ses 20 ans. L’occasion de tester ses capacités olfactives avec le char des arômes,

d’admirer le plan relief fraichement réalisé représentant le Noisy du temps béni des coteaux viticoles,

de revoir la vigne plantée de sauvignon, chardonnay et seyval (un hybride unique en Ile de France),

et aussi de déguster le vin de Noisy-le-Grand qui gagne régulièrement des médailles lors des concours organisés par la Coordination Cocorico.

cru 2009, à l’étonnante tenue

De nombreuses confréries étaient venues participer à cette belle fête

et applaudir les fondateurs de la Confrérie.

ci-dessus les deux fondateurs Michel Miersman et Ruben Martinovski entourant le président Jean-Pierre Gimbert

Le Chat nous parle

Accueillons Philippe Geluck et son chat philosophe qui, sous ses dehors de béotien, profère parfois des pensées profondes entre deux éclats de rire.

Le Chat, c’est un état d’esprit. Ce n’est pas la première visite sur ce site (voir lhumour-au-temps-du-corona).

Sur FB le groupe Le chat vous parle réunit déjà plus de 120 000 groupies, nous en sommes ! On y poste toutes sorte de dessins du Chat, il y en a de bons et de moins bons, y en a-t-il d’ authentiques ? Manifestement le camarade Philippe voit sa pensée lui échapper !

En voici quelques unes qui pourront intéresser les lecteurs du bon clos.

Et ce dernier est dans l’air du temps..

vendanges clamartoises 2020

Comme chaque année, les clamartois se sont mobilisés pour apporter leur raisin à la grange municipale et faire « un vin comme nous l’aimons ».

Ci-dessus, une oeuvre sur tuile de notre ami et producteur Jean Dessirier, « le raisin »
Et le Grand-Maître du Clos de Clamart et Président Marcel, prêt à l’action.

Enfin, pas tout à fait. On a perdu en route une dizaine de producteurs, peut-être restés confinés, ou alors découragés par le mauvais temps qui sévit fin septembre. Mais les bénévoles étaient là, avec leurs masques et la bonne humeur.

Le clos Franquet, la vigne municipale, déçut. Plus de 200 kilos de raisin attaqués par l’oidum ont été perdus. Ce sera une toute petite année (moins de 100 litres).

une grappe du clos Franquet (Sémillon)

Quant au clos de Clamart, le passe-tous-grains des treilles clamartoises, il était mûr à souhait mais on n’en fit que 400 litres compte tenu des absents. Tant pis : mieux vaut moins mais mieux, et les deux cuvées, qui n’ont pas eu besoin d’être chaptalisées, sont plaisantes. Pour l’instant.

A la pause déjeuner, on respecta les distances réglementaires mais on mit bas les masques. On fit un peu le ménage dans la réserve et décida de faire un sort à de respectables flacons.

Ci-dessus l’ami Jean-Claude présentant son dessert.

A noter la sympathique visite d’un pompier apportant le raisin d’une caserne parisienne, malheureusement pas assez mûr pour être incorporé dans le Clos de Clamart. On le pressa avec le marc du Franquet, et l’on en fit une cuvée spéciale, dite cuvée du pompier, à toutes fines utiles…

On eut la visite des enfants des écoles, mais la fête de la vigne, prévue le 27 septembre, à dû être annulée compte tenu du mauvais temps…

Les vendanges ne seraient pas terminées sans les maintenant traditionnelles cuvées spéciales (baco, chasselas, sémillon) et autres produits dérivés. On reprit aussi la route d’Epinay et l’on fit des découvertes.

Qu’il est doux le temps, le temps de la grappe offerte
le temps des vendanges.
Qu’il est bon le vin, le vin de la coupe offerte
qu’on boit dans la grange.

En Grande Canarie

C’est derrière Tenerife, la deuxième plus grande ile des Canaries par la population (près d’1 million d’habitants). Un peu moins grande (1560  vs. 2034 km2), elle l’égale par ses paysages inouis, ses quartiers et monuments coloniaux et la surpasse sûrement sur le plan archéologique.

carte

Bien sûr, pour ce qui est du vin, rien ne vaut  Lanzarote et ses vignes plantées dans des trous volcaniques, mais il y a quand même ici quelques vignes, comme ci-dessous  du côté du pico de Bandama (les premiers bourgeons apparaissent début mars).

vigne

Il devait y en avoir plus dans le passé, comme en témoigne ce fouloir et cette réserve vus dans une maison troglodyte du centre montagneux (museo etnografico Casas cuevas, Artenara)

fouloir

oenothequetroglo

Voici une carte des principales exploitations trouvée dans le guide des vins de grande canarie

cartevignobles

Dans le nord de l’île, une rhumerie est installée depuis 1884.

statue

rhumerietableau

On y trouve des barriques joliment décorées, comme celles ci-dessous,  signée César Manrique (le grand homme de Lanzarote), ou par le groupe rock Ilegales

 

rocknron

Réserves impressionnantes !

 

Après la mise en bouteilles

bouteilles

Une vaste gamme est produite : rhum blanc, añejo, au miel, liqueurs diverses… que l’on peut déguster après la visite.

 

Un bel endroit pour prendre l’apéro est la locanda El Roque, sur la côte Nord. Le patron s’appelle Attilio, c’est un italien volubile.

 

Elle est située dans un village perché sur un éperon rocheux avançant en pleine mer, où l’on ne circule qu’à pied. Un lieu magique qu’il faut mériter et où on ne tombe pas par hasard.

A l’autre extrémité de l’île, au sud-ouest, se trouve Puerto de Mogan. Un village balnéaire plein de charme aux multiples recoins.  On peut y  découvrir la Casetilla, un débit de boisson improbable.

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et déguster les produits du pays à la Casita.

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Smoke & Wine

C’est un portrait désabusé, l’histoire d’un jeune désargenté, que sa copine a plaqué mais qui se dit heureux parce qu’il fume et qu’il boit. ParHank William III , la troisième génération d’une famille de musiciens country.

If I think I’m gonna have a bad time,
I got a little bit of smoke an’ a whole lotta wine.

paroles ici

Une autre chanson caustique racontée à la première personne est All the wine, du groupe The National qui dresse un portrait au vitriol d’un californien infatué pour qui All the wine is for me parce que God is on my side… (sortie en 2005)

De la poésie dépressive, disent les critiques…
paroles

NB : ces chansons ont été sélectionnées, avec d’autres, par des journalistes du Monde en les accompagnant du message sanitaire : « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. »

Le roman d’Alexandre

Ce roman, qui relate la vie légendaire d’Alexandre de Macédoine, a connu un succès considérable au Moyen Age. Il en existe de nombreuses versions, en toutes langues, comme celle écrite en vers français (alexandrins) par Alexandre de Paris vers 1180. Il en reste plusieurs manuscrits richement enluminés. C’est dans le manuscrit MS Bodley 264 de la Bodleyan Library d’Oxford que se trouve cette illustration, montrant des singes vuidant un tonneau et remplissant jarres et calices.singes

Comme souvent, le texte voisin n’a strictement rien à voir, on lit en effet  :

Puis a pris le c(h)eval dont il éstoit méstiers, (dont il avait besoin)
si l’a rendu son frere qui monta volentiers

(Il se situe vers la fin du roman, dans l’épisode de la mort du roi Sorin. On peut trouver le texte complet en pdf ici.)

Il reste que cette image qu’on peut qualifier de drôlerie ou de grotesque, est bien belle et l’on remercie l’ami François qui nous l’a fait connaitre.

 

Dry January

Que penser de la campagne lancée par l’association Alcohol Concern au Royaume Uni depuis bientôt 7 ans, incitant les buveurs à décliner toute boisson alcoolisée pendant tout le mois de janvier ? D’après le site doctissimo, 4 millions de britanniques auraient relever le défi l’an dernier, avec des bénéfices patents pour leur santé. Et une telle campagne a-t-elle une chance de marcher en France ?

L’initiative est louable, et au Bon Clos nous menons campagne pour le bien boire et le boire modérément. Il est bon de suspendre régulièrement sa consommation, mais le mois de Janvier est-il pertinent ?

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Nous pensons que le mois de Février conviendrait mieux, et que c’est le seul mois qui pourrait convenir.

Janvier, c’est le mois des voeux et des galettes des rois. Comment faire des voeux sincères sans lever un verre ? Comment tirer les rois sans un verre même de cidre, à défaut de champagne ou de bière comme dans les pays nordiques ? Et comment feront les vignerons pour fêter leur patron, St Vincent ?

jan-miense-molenaer-le-roi-boit
le roi boit (jan miense molenaer)

Mars ne convient pas : va-t-on priver les buveurs de la bière de Mars ?

mars2

Avril, Mai : v’là l’printemps, saison des amours. Imagine-t-on Vénus sans Bacchus ?

sprangerbacchusvenus
Bacchus et Venus (Spranger)

Juin, Juillet, Août, c’est l’été, les vacances, la convivialité  : va-t-on supprimer l’apéro, le rosé, le pastaga, le pineau, le petit muscat ?

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Septembre, Octobre : les vendanges. On oublie.

1967fetedesvendangesaromangnatles vendanges à Romagnat en 1967

Novembre, le mois du vin nouveau, une tradition qui remonte à l’Antiquité que le Beaujolais Nouveau fait revivre avec intelligence.

bruegelstmartinle vin de la saint martin (Breughel)

Décembre : les fêtes. On oublie aussi.

drysauvignon

Reste Février, qui comporte l’avantage d’être un mois de 28 jours (en général), rendant l’effort 10% moins élevé qu’en Janvier. On objectera que le Carnaval tombe le plus souvent ce mois là. Et bien, on fera une exception pour la semaine précédant Mardi Gras!

Barkouf

Cet opéra comique d’Offenbach, qui n’avait pas été joué depuis 1861,  a enfin été monté l’an dernier par l’Opéra du Rhin avec Pauline Texier dans le rôle de Maïma. Et pour cause, la partition était perdue… jusqu’à que l’infatigable Jean-Christophe Keck, spécialiste mondial d’offenbach, la retrouve…

Remercions-le, ainsi que la troupe, et Benoit Duteurtre, qui a diffusé sur France Musique un air à boire assez atypique. En effet, l’invitation à boire s’adresse à des empoisonneurs…. qui ne peuvent plus supporter d’être gouvernés par un chien, Barkouf!

Voici aussi la version d ‘Alina Wunderlin qu’on peut trouver en ligne
Extrait
Grand échanson, notre doux maître
Trouve ce breuvage parfait,

(Geste de joie des conjurés.)

Et je dois vous faire connaître
Combien il en est satisfait.
LES CONJURÉS, à part.
II a bu ! De lui c’en est fait !

Pour lui la mort… la mort !
MAÏMA, à Bababeck.
Mais je n’ai pas tout dit encor.
COUPLETS.
Premier couplet.
Gouverneur généreux,

Il veut à la ronde
Voir, quand il est heureux,

Heureux tout le monde.
De ce vin favori

Sa bonté profonde

Veut qu’ici,
Comme lui,
Vous buviez aussi !

(Regardant d’un air sombre Bonbeck qui tremble.)

Oui, vous en boirez comme lui ;
Buvez, Barkouf le veut ainsi !
BABABECK.
O ciel ! en boire comme lui !
MAÏMA, avec force et saisissant l’aiguière que Bababeck tient d’une main tremblante.
Allons, Barkouf vous invite.

Mais buvez donc,
Grand échanson !
A Barkouf il faut au plus vite

Et sans façon
Faire raison.

Buvez donc,
Grand échanson !
BABABECK, tremblant.
C’est trop d’honneur… non, non !

LE CHŒUR.
Buvez donc,
Grand échanson !
Au gouverneur, faites raison !
LES CONJURÉS, pressant Bababeck de boire.
Buvez donc, buvez donc,
Pour détourner tout soupçon !
BABABECK, se défendant.
C’est trop d’honneur, non, non !
MAÏMA, tenant toujours d’une main l’aiguière et une coupe que Balkis vient de lui donner, s’adressant à Bababeck et la lui remettant.
À vous donc cette coupe d’or !

(Elle passe entre lui et les conjurés, et se tournant vers ceux-ci 🙂

Mais je n’ai pas tout dit encor.
Deuxième couplet.
De ce nectar si bon
Qu’il n’épargne guère,

Et du même flacon
Remplissant vos verres.
Barkouf, dans sa bonté,

Veut, amis sincères,
Vous voir avec gaîté

Boire à sa santé !

(Les regardant d’un air sombre.)

Vous boirez tous, avec gaîté,
Vous boirez tous à sa santé !
LES CONJURÉS, tremblants.
Ô ciel… ô ciel ! avec gaîté
Il nous faut boire à sa santé.
MAÏMA, avec force et faisant signe à Xaïloum et à Balkis de leur distribuer des coupes,
Allons, Barkouf vous invite…

(Se tournant vers Bababeck.)

Commencez donc,
Grand échanson ! (Se tournant vers les conjurés.)
Et vous tous, buvez au plus vite

Avec gaîté
A sa santé !
Boire est si doux !
Vous boirez tous !
LE CHŒUR.
Buvez tous, buvez donc,

Grand échanson,
Au gouverneur faites raison !
BABABECK, bas aux conjurés.
Buvez tous, buvez donc,
Pour mieux détourner tout soupçon.
LES CONJURÉS.
C’est trop d’honneur, non, non !
TOUS, tombant à genoux.
C’est fait de nous !
BABABECK.
Grâce et pardon !
LE PEUPLE.
Qu’ont-ils donc tous ?
MAÏMA, les montrant du doigt avec indignation.
Ils ont…

(Montrant Bababeck.)

Que, guidés par ce traître,
Ils versaient un poison mortel

A Barkouf notre maître !
LE CHŒUR.
O ciel !

(Tout le peuple se précipite sur les conjurés.)

L’origine de cette histoire provient d’un conte de l’abbé François Blanchet, Barkouf et Mani, que les curieux pourront lire

Dessins d’humour au Musée du Vin

Nous signalons une exposition de dessins de Michel Roman,

affiche

connu pour ses BD et son humour ravageur. Voici sa proposition de foi (sur lapassionduvin.com) :

Bonjour, je me prénomme Michel et je suis dessinateur humoristique et je dessine essentiellement sur le vin rouge. On ne peut rire que de personne ou de choses que l’on aime. Alors moi, le vin m’inspire de l’humour.

Et voici un avant-goût de l’expo (c’est jusqu’au 25 janvier)

Encore un peu ?

Outre ces dessins, l’album Vino Sapiens un calendrier 2020 y attend les amateurs. Avis !

calendrier

Finissons avec un quizz qui n’a rien à voir, proposé par Claude Josse, Grand-Maître  du Conseil des Echansons de France.

Voici une étrange scène : où se situe-t-elle, de quoi s’agit-il, et qui est ce personnage ?

vendangeetrange

Réponse à adresser au bon clos, qui transmettra.

Beber, beber

C’est l’amie Charlotte qui nous fait découvrir cette chanson, un classique des « airs basques ».

« Beber, beber, beber es un gran placer.
El agua para bañarse y pa las ranas, que nadan bien.
Ahora que ya estamos solos,
ahora que nadie nos ve,
tomaremos un buen vino lo mismo hacía Matusalén. »
Et pour ceux qui auraient besoin qu’on mette les points sur les i :
Boire, boire est un grand plaisir.
L’eau pour se baigner et pour les grenouilles qui nagent bien.
Maintenant que nous sommes seuls, et que personne ne nous voit,
Ouvrons une bonne bouteille de vin comme faisait Mathusalem
Voici la version des Chimberos
Certains, comme la Estudiantina de la Universidad de Guanajuato,  la chantent avec un autre air bien connu, El pipiripipipi
A mí, me gusta el pipiripí pipí,
con la bota empinar parara papá,
con el pipiripí pipí
con el paparapa papá
al que no le guste el vino
es un animal, es un animal,
o no tiene un real.