Au coeur du Marais le musée Cognacq-Jay est, comme le musée Magnin récemment visité à Dijon, un musée de collectionneur. En ce moment on peut y voir une exposition sur J.L. Boilly, ce peintre nordiste qui au tournant du 18ème au 19ème siècle, sut si bien représenter ses contemporains et la société parisienne.
Boilly adorait se représenter lui -même. Un joyeux drille dirait-on.
Il ne devait pas rigoler comme ça lorsqu‘il fut poursuivi par le Comité de Salut Public en 1794 pour obscénité, ne devant pour le coup son salut qu’à la visite de son atelier où s’affichait un Triomphe de Marat.
Le voici après son souper dans sa salle à manger.
Voici maintenant l’intérieur d’un cabaret.
La distribution de vins et comestibles aux Champs Elysées en 1822 est une grande toile, l’occasion de décrire le peuple de Paris dans sa diversité.
Les détails truculents se passent de commentaires.
C’était une tradition de l’Ancien Régime de régaler ainsi le peuple lors de la célébration de grands événements,( voir « une pinte de vin ou une poignée de mains« ), que s’est-il passé en 1822 ?
Portraitiste, Boilly était aussi graveur, voici quelques spécimens, comme la félicité parfaite…
et les réjouissances publiques (le retour des distributions, 1826)
Et voici une grappe de raisin. Ce joyeux drille, expert en trompe-l’oeil, était un grand artiste.
Pas moyen de quitter l’hôtel Donon, hôtel particulier du 16ème siècle où est hébergé le musée, sans aviser quelques terres cuites comme cette bacchante courant, de Clodion (1803-4), cette Cybèle « la mère de tout », de J-Ch.Morin, et ce buste de faune de Lemire (1785)
Que voici une belle exposition sur le vin dans l’Antiquité, proposée par la Cité du Vin !
Nous y avions suivi il y a quelques semaines une conférence en ligne du professeur François Lissarague sur « le banquet des grecs« , où l’on apprenait que les symposiums (boire ensemble) commençaient généralement par des libations aux dieux.
Cette exposition nous donne à voir les représentations de ces dieux, essentiellement Dionysos et son avatar romain Bacchus, sur des amphores, rhytons et autres jarres, mais aussi sur des reliefs, des sculptures et des objets décoratifs.
On est accueilli par ces mots d’Euripide :
Dionysos, fils de Sémélé, prince divin des Bienheureux, maître des gais banquets tout fleuris de couronnes, dont l’apanage est de conduire les choeurs au son des flûtes, de rire, et d’endormir nos soucis, quand le jus du raisin brille au festin sacré…
Le voyage commence en Egypte avec cette stèle calcaire(-VII à -IVème siècle) représentant des femmes vendangeant et foulant le raisin
à mettre en regard avec cette autre scène de vendange et foulage du raisin en musique par des satyres (Italie du sud, IVème siècle avant J.C.)
Le voyage se poursuit en Perse (au Louristan) avec cette situle (seau à vin) ornée d’une scène où deux époux font le geste de trinquer (vers -1000) devant un serviteur portant la jarre.
voir le déroulé di-dessous
Mais l’essentiel se passe en Grèce. Ce rhyton et cette jarre trouvés à Santorin datent de -1600…
Ce rhyton à tête de mulet, percé, permettait de boire à la régalade (IVème siècle av. J.C., Attique)
Le vin est un don de Dionysos aux hommes. Sur ce situle dit « Rothschild »(du nom du donateur d’une importante collection) venant d’ Italie du Sud (vers -350) et conservé à Genève, on voit le dieu entouré d’Aphrodite, Eros et Eirenè (la Paix), en offrir au roi de Thrace Maron convaincu par Peithô (la Persuasion).
Il faut donc remercier les dieux ce qu’on fait à chaque libation en versant quelques gouttes de vin sur le sol, avant de le boire mélangé à de l’eau.
Dionysos, dieu errant, offrait la vigne et le vin à ceux qui l’accueillaient, comme sur cette amphore trouvée en Attique (-550 -530) où on le voit apportant du vin à des jeunes hommes porteurs de présents.
Voici aussi un vase (pelikè) représentant Dionysos sur un char (Attique, vers -380)
Sur ce pied de table en marbre, Dionysos est représenté la main sur la tête en signe d’extase.
Ce cratère à volutes représente Héraclès et Dionysos (Italie du Sud, -350). Tous deux ont acquis l’immortalité en récompense de leur oeuvre civilisatrice.
Ce psykter (vase à rafraichir le vin) représente les deux compères (Héraclès est reconnaissable à sa peau de lion) avant un concours de boisson…
Voici encore Dionysos sur une « nestoris » (Italie du sud, vers -350) avec Eros (le vin passait pour être aphrodisiaque) : Dionysos est étendu sur un lit, face à un satyre, tandis qu’au dessus Eros tient dans ses mains un cerceau (filtre d’amour ?).
Le dieu caprin Pan se joint volontiers à Dionysos-Bacchus. Celui-ci en bronze vient de Suisse (à g. 150-200 ap.J.C.). Voici aussi Silène, vieux satyre, précepteur de Dionysos, pressant contre lui une outre à vin (Grèce, marbre, 1er siècle).
Voici maintenant deux masques représentant Dionysos sous deux formes très différentes : jeune homme pressant le raisin dans ses mains( Botrys -la grappe, à gauche) et vieillard barbu à cornes de taureau (Tauros). Asie Mineure, IIème-Ier siècle avant JC)
Cette applique de lit en bronze représente un autre Dionysos Tauros (Alexandrie IIème siècle av.JC)
Le thème de la mort est là évidemment, avec cette hydrie funéraire en bronze dorée (Grèce, fin du 4ème siècle avant JC) qui représente Dionysos et son amant Ampélos, « dont la mort prématurée causée par un taureau laissa le dieu inconsolable », et qui se serait métamorphosé en vigne.
Plus monumental encore est ce cratère découvert à Vix dans la tombe d’une princesse celte (fin du VIème siècle av. J.C.), qui témoigne des échanges existant alors entre Bourgogne et Italie. C’est le plus grand vase que l’Antiquité nous ait légué, il pouvait contenir 1100 litres.
Ci-dessous deux vases provenant d’un sanctuaire des Cabires, à Thèbes représentant ces divinités proches de Dionysos donnant du vin au cours d’un banquet à un serpent et à un cygne, deux animaux « symboliquement en lien avec la mort ». (Vème siècle av. JC). Le vin et le banquet seraient donc ici associés à l’idée de vie sublimée après la mort.
Cette mosaïque ornait la salle de banquet d’une riche villa, semblant inviter à jouir de la vie… : carpe diem
Un proverbe latin ne dit-il pas :
Les bains, les vins, Vénus nous ruinent la santé. Mais la vie, c’est les bains, les vins, Vénus…
Et pour finir, voici la stèle d’un cabaretier de Bordeaux tenant la cruche d’une main et le gobelet de l’autre semblant inviter le passant à boire.(II-IIIème siècle)
Bien d’autres oeuvres valent le déplacement, notamment des modernes, on a jusqu’au 30 août 2021 pour les voir Avant qu’elles ne joignent les collections du Louvre, du Musée Archéologique d’Athènes, de la Fondation Gandur et autres musées genevois et collections privées dont elles proviennent. Avis aux amateurs !
C’est une belle région aux toits couverts de lauzes. Dans un de ses nombreux châteaux, nous avons trouvé cette bibliothèque bachique en trompe l’oeil.
A l’auberge du Barrez, excellente table à Mur de Barrez dont nous n’oublierons pas les tartines de pied de cochon, on peut rencontrer ce buveur qu’une clope ne gênait pas pour croquer aussi son pain.
On peut voir aussi de nombreux ceps en décoration.
Londres est un de ces lieu rêvé pour les amateurs de belles choses, encore faut-il aller les chercher dans leurs cachettes comme à la Fondation Wallace.
On y retrouve dès l’abord Lady Hamilton en bacchante (d’après Vigée Lebrun)
puis cette superbe bacchante noir et d’or et cette autre avec l’enfant Bacchus.
On découvre de joyeuses bachanales sur ce piédestal et cette horloge en ivoire.
Encore une horloge… et un miroir bachiques
Et encore un florilège de sculptures bachiques en bronze, porcelaine, marbre, de ou d’après des sculpteurs comme Etienne Maurice Falconet, Jean-Pierre Antoine Tassaert, Jean-Joseph Foucou, Joseph Charles Marin, Joseph ou Jean Baptiste Broche, François Duquesnoy…
Ce petit vendangeur de Bernardino Luini, élève de Léonard de Vinci, a été transféré d’une fresque de la villa Pelucca près de Milan.
Remontons vers le Nord, au Siècle d’Or où la peinture flamande et néerlandaise connait son heure de gloire. Voici La richesse de l’automne (encore une bacchanale) de Jacob Jordaens
On reconnait un thème cher à Frans von Mieris et à ses descendants sur ce tableau représentant un couple prenant du bon temps (vers 1680)
Celui-ci, représentant une joueuse de luth, serait de Willem von Mieris (1711) le petit-fils
Ferdinand Bol (1616-1680) un des meilleurs élèves de Rembrandt, a peint ce buveur
Ian Steen a peint vers 1674 cette scène de taverne où l’on s’amuse bien et qui mérite d’être regardée en détail. Elle nous en rappelle d’autres !
Continuons notre périple.
On tombe en arrêt devant ce déjeuner de chasse. Un air de déjà vu ? Il est de Jean-François de Troy (1737)…
C’est l’époque des fêtes galantes et des marivaudages, le raisin et le vin ne sont jamais loin.
Watteau peint vers 1719 ce petit concert en plein air (noter à droite le seau où les bouteilles sont mises à rafraichir par un petit serviteur) « les charmes de la vie »
Des couples batifolent sur des meubles précieux et des vases
Cette petite paysanne italienne de Dominique Papety (1815-1849) fait la pause pendant la vendange.
Mort à Marseille à 34 ans du choléra, Ingres aurait dit de lui : « Ce ne fut jamais un élève, c’était un maître dès qu’il toucha un pinceau« .
Le thème des paysannes semble l’avoir inspiré, voici une autre vendangeuse
On ne quittera pas cette magnifique demeure sans saluer le collectionneur Richard Wallace, et Sir John Murray Scott son secrétaire qui après sa mort en 1890 en fit un musée ouvert au public. Le voici un verre à la main vu par Herman G.Herkomer
A 1h30 en train de Londres, Bath est une digne cité construite autour d’une source chaude qui coule toujours deux mille ans après que les Romains y ont construit des thermes. Abandonnée puis redécouverte au 16ème siècle, elle devint un lieu de villégiature fameux. Galeries d’arts, antiquaires y sont en nombre. La ville vaut le voyage. Quelques grapilles ont aussi intéressé les reporters du Bon Clos.
Rex Whistler, (1905-1944) a peint vers 1933 ce tableau intitulé « the foreign bloke », soit l’étranger. Sans doute celui de droite qui boit du vin. Un Français ?
Ce « château Latour » vu chez RedRag est du britannique Michael Kidd
Près de la gare, dans une librairie cette gravure de Benozzo Gozzoli (le vignoble de Noé)
La scène est tirée d’une fresque du Cimetière de Pise (le Camposanto, vers 1470)
Sur Bartlett Street nombreux antiquaires, beaux seaux à Champagne et jarres à vin comme cet in vino veritas
ou encore cette tapisserie aux grappes de raisin.
Concluons cette promenade en Angleterre par cette pub trouvée dans un pub !
On imagine difficilement à quoi pouvait ressembler Versailles à l’époque du Roi-Soleil. Il y a le château certes, et ses somptueux jardins. Mais regardons de l’autre côté. Face aux château deux grands bâtiments semblables construits par Mansard abritaient les Ecuries du Roi et les milliers de chevaux de selle (logés avec leurs écuyers et palefreniers aux grandes Ecuries) , et ceux de trait, avec les carrosses et berlines, logés aux petites Ecuries.
Ce dernier bâtiment ( au fond à droite sur le tableau) abrite aujourd’hui la galerie des sculptures et des moulages qui recèle une impressionnante collection de statues en marbre, retirées des jardins ou elles étaient en proie à l’érosion, et restaurées, et de moulages dits aussi tirages en plâtre. Voici quelques specimens intéressant le bon clos.
faune de Jacques Houzeau (marbre, vers 1687)
bacchante de l’arlésien Jean Dedieu (marbre, 1686)
bacchus dit aussi l’automne de Jean Degoullons et Jean Raon (marbre, 1687-93)
Dionysos dit de Richelieu (4ème s. av. JC, à droite), et Dionysos romain -villa Albani-, 2ème s. av. J.C. )
Evidemment Versailles recèle bien d’autres merveilles, qu’on découvre au hasard des promenades. Comme ce bassin de Bacchus, où le dieu est entouré de 4 satyres (plomb, vers 1673, frères Marsy).
C’est bien simple, dans les jardins de Versailles, il y a des Bacchus partout ! André La Nôtre en a fait un recensement, voir son article « Bacchus : mythe et représentation dans les jardins de Versailles » : on pourra le voir rampe Nord, allée d’Apollon, sur le parterre du bassin d’Apollon, sur le Corps Central, allée sud du Bassin d’Apollon, bosquet de la Girandole…
Celui-là, adressé par Laura, une amie du clos, s’est semble-t-il mis à l’abri dans les couloirs du château.
On en voit dans les rues de Paris, dans les palais et les musées. Elles représentent des enfants (que les italiens appellent des putti) jouant avec des chèvres, portant des grappes de raisin, buvant…
La vérité est qu’il y en a des dizaines un peu partout, dans Paris intra-muros (ci-dessous place des Etats-Unis angle avenue d’Iéna,
et ci-dessous une autre scène de vendanges, d’après Pajou, au 15 rue Jacques Bingen Paris 17ème)
mais aussi à Montrouge comme ce satyreau 19 rue Gutemberg,
ou en vallée de Chevreuse (ci-dessous à Gif sur Yvette).
De quoi faire un rallye ! Nous y avons retrouvé la bacchanale de la rue Damrémont découverte il y a quelques années. Cette scène de vendanges daterait de 1878.
On pourra les consulter avec profit. En remerciant leur auteur, nous en extrayons quelques images de bas reliefs bachiques qui ornent les rues de la capitale…
Celle-ci est l’oeuvre du sculpteur Bouchardon (vers 1744) , et orne la fontaine des quatre saisons, 57 rue de Grenelle à Paris 6ème
Cette ravissante Vigne escaladant un rocher pour atteindre le buste d’Alexis Millardet au Jardin Public à Bordeaux nous a intrigué.
Ce respectable professeur de botanique à l’Université de Bordeaux a bien du mérite : il est l’inventeur et le promoteur de la bouillie bordelaise, ce mélange de chaux et de sulfate de cuivre dont on a découvert dans les années 1870-1880 qu’il permettait de prévenir le terrible mildiou. Il a également développé des techniques d’hybridation permettant de faire front face au phylloxéra.
Hélas cette médaille à a son revers et les composés du cuivre sont préjudiciables à l’environnement. L’usage en est donc réglementé, même s’il reste quasi obligatoire pour le mildiou de la vigne et de la pomme de terre (celui-ci est responsable de la terrible famine de 1845-8 en Irlande), même en agriculture bio (voir les travaux de recherche sur l’article de Sciences et Avenir).
Mais épuisés après dix ans d’effort, ils ont décidé de partir au faîte de leur gloire et de passer la main.
On ne peut s’en réjouir mais on leur souhaite bon vent pour de nouvelles aventures !
(Il reste quelques bouteilles à la propriété, mais on pourra le trouver aussi sur certains marchés du pays Basque » Chez Gillou » 06 09 35 60 27)
On n’en est pas là au Château Loudenne, qui jouit d’une situation privilégiée dans le Médoc, au-dessus de la Gironde à un peu plus d’une lieue de Saint-Estèphe.
On y pratique la culture raisonnée (qui tente de minimiser les interventions chimiques au strict nécessaire), moins ambitieuse mais peut-être plus adaptée à un domaine de 58 hectares qui vaut la visite !
C’est l’exposition proposée au Palais des Papes d’Avignon pour mettre en valeur des oeuvres des différents musées de la ville.
Nous y avons découvert » l’Automne, le Retour des Vendanges dans une ferme fortifiée »une grande toile verticale d’Hubert Robert, dont voici quelques détails :
scène généralela charrettevendangeuse
le tonnelierle pressoir On a pu voir aussi quelques Bacchus en pied. Celui-ci en terre vernissée est debout sur un tonneau. Il date du 18ème mais fait étonnamment moderne. Ces deux-la sont en bronze. Bacchus enfant est du début 16ème,
le nain Morgante en Bacchus de Jean de Bologne, du 17ème.(Le nain Morgante était un favori de Cosme 1er de Médicis)
La scène qui suit illustre un chevalet de peintre et porte comme légende « de wijn ist een spotter« . On reconnait en néerlandais une citation des Proverbes 20.1 : le vin est insolent, l’alcool tapageur ; n’est pas sage celui qui s’en grise… (d’après le comparateur biblique)Elle évoque un tableau célèbre de Jan Steen, portant ce titre Finissons avec ce bas-relief vu au musée Calvet, destiné à rendre accessible aux non-voyants ce « sur le zinc » de Vlaminck. Etonnant, non ?
Voici une oeuvre d’Antoine Bourdelle représentant Beethoven, sur laquelle sont gravées ces paroles attribuées au génial compositeur :
« Moi je suis Bacchus, qui pressure pour les hommes le nectar délicieux. »
Cette citation invite à la réflexion : pourquoi diable Beethoven s’identifie-t-il à Bacchus?
Ces mots ont été rapportés par Elizabeth Brentano, alias Bettina von Arnim, dans une lettre à son ami Goethe, après avoir rencontré Beethoven en 1810. Citons-en plus exhaustivement les paroles :
« je méprise le monde qui ne comprend pas que la musique est une révélation plus sublime que toute sagesse, que toute philosophie ; qu’elle est le vin qui inspire les créations nouvelles? Moi je suis le Bacchus qui pressure pour les hommes ce nectar délicieux ; c’est moi qui leur donne cette ivresse de l’esprit, et quand elle a cessé, voila qu’ils ont pêché une foule de choses, qu’ils rapportent avec eux sur le rivage. »
Voici donc la réponse à notre question : en identifiant la musique qu’il vénère au vin, Beethoven honore l’un et l’autre, qu’il place au-dessus de toutes les créations humaines.
Et voici aussi quelqu’un qui se croyait (sans doute à raison) « sorti de la cuisse de Jupiter », ce n’est pas si courant ! Peut-être un peu forcé car il y a plus d’un compositeur de la trempe de Beethoven (enfin, ça se discute), mais un seul Bacchus ! On lui pardonne, notamment pour ses chansons à boire, mais pas que !
la première est un trinklied, un chant d’adieu qui date de 1792 (WoO109)
Erhebt das Glas mit froher Hand
und trinkt euch heitren Mut.
Wenn schon, den Freundschaft euch verband,
nun das Geschicke trennt,
so heitert dennoch euren Schmerz
und kranket nicht des Freundes Herz.
Nur trinkt, erhebt den Becher hoch,
ihr Bruder, hoch und singt nach treuer Freunde
weisem Brauch und singt das frohe Lied.
Uns trennt das Schicksal,
doch es bricht die Freundschaft treuer Herzen nicht.
(Lève ton verre d’une main joyeuse et bois au courage… Buvez, mes frères, et chantez, comme de vrais amis, ce gai lied)
la deuxième un punchlied ( WoO 111)
Wer nicht, wenn warm von Hand zu Hand der Punsch im Kreise geht, der Freude voll’re Lust empfand, der schleiche schnell hinweg. Wir trinken alle hocherfreut, so lang uns Punsch die Kumme beut.
(Nous buvons dans la joie ce punch qui passe de main en main…)
Prosit, Ludwig !
Bourdelle, Beethoven, Bacchus, Brentano, Bettina, Boeldieu (du nom de l’amie du clos qui nous a signalé cette oeuvre), étonnant, non ? On en reste Bouche Bée !
On connait ce salon qui réunit chaque année plusieurs centaines d’exposants, peintres, sculpteurs, photographes, etc. Nous y avons déjà fait de belles rencontres.
Cette année peu de « touches », mais de qualité.
Cette » femme du monde » est de Fauve, alias Martine Dechavanne, une artiste déjà rencontrée
Libecq s’est spécialisé dans le travail du métal, réalisant notamment de grandes statues animalières, mais aussi des belles bouteilles
Voici des scènes de bar de Rouge William, un artiste peintre autodidacte
Et voici maintenant un sculpteur géorgien, Levan Bujiashvili, qui réalise des statues en bronze. Celles-ci-dessous, de petite taille, ont toutes leur place dans la galerie du Bon Clos! Leur sujet n’étonnera pas ceux qui connaissent l’histoire et les pratiques des géorgiens en matière de vins.
Plus d’information sur cet artiste autodidacte qui « pense avec ses mains » dans le georgian journal
Sur le même stand de sculptures nous avons rencontré Daredjane qui proposait ce banquet « pirosmanien« , une remarquable pièce de bronze. Voici enfin la photographie d’une publicité atypique pour le Saint-Pourçain, au slogan douteux mais qui fait son effet ! Après enquête, on découvre que ce slogan fait partie d’une chanson de Gérard Morel, Cantique en toque, dont on trouvera les paroles là et que l’on peut découvrir dans cette video