Voici une de ces « petites partitions dont personne ne veut plus, ou presque… » , mise en ligne par le maestro Jean-Christophe Keck. Mais si on en veut !
C’est une chanson des années 1860, de Paul Avenel (paroles)
et là un recueil plus consistant, où l’on peut trouver de nombreuses chansons de Paul Avenel aux titres attractifs, hélas sans la musique, comme :
Le bon vin (Le bon vin Est divin, Multiplions nos rasades ; Aux refrains des chansons Camarades, Gaîment buvons !), sur l’air de « vaut bien mieux moins d’argent »
La bouteille (Je vais célébrer la bouteille, Mes amis, pour boire avec vous.)
Buvons à l’amitié (Buvons à l’amitié ! Et, sans pitié Pour nos flacons, Faisons sauter tous les bouchons.)
Paris-Champagne (Paris-Champagne Est un vin divin.Pif! paf! tin tin! Vive Paris-Champagne !)
Le petit vin blanc (Mon âme est ravie ! Petit vin blanc sans pareil. Tu jettes dans ma vie Un rayon de soleil.)
etc.
Pour ne pas rester sur notre faim, voici un autre Paris-Champagne, chanté par Luis Mariano.
Paris, c’est du champagne, du champagne et de l’amour !
Au fait, que signifie boire sec ?
Le Robert indique : sans mettre d’eau, mais note aussi « boire beaucoup«
Il y a aussi la proximité de « cul sec », c’est à dire sans rien laisser au fond du verre, d’un coup sec pour la vodka par exemple…
(cf. Les bouches buvaient sec et parlaient beaucoup. — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 40),
Buvons sec ! Cet appel avait-il franchi l’Atlantique de l’autre côté duquel le poète louisianais Dominique Rouquette publiait en 1840 ses « Fleurs d’Amérique » ?
Il est à Dijon, ville fière de ses climats de Bourgogne inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco,
un petit musée qui abrite quelques oeuvres qui devraient intéresser les lecteurs du bon clos.
Maurice (1861-1939) et sa soeur Jeanne Magnin (1855-1937), lui haut fonctionnaire, directeur de la banque de France, ministre.., elle artiste, critique et historienne de l’art, tous deux passionnés d’art, ont constitué cette impressionnante collection magnifiquement présentée dans un ancien hôtel particulier, l’hôtel Lantin, leur maison natale.
Commençons la visite avec ces deux terracotta fin 18ème, représentant Jupiter et Ganymède, et Silène ivre.
Un peu plus loin, nombreuses peintures hollandaises et flamandes ; voici une scène bachique du peintre liégeois Gérard de Lairesse (1641-1711)
Le festin des Dieux, de Jan van Bijlert (Utrecht, 1603-1671), a des airs de Cène. On reconnait Dionysos avec son raisin, un satyre, mais aussi une figure christique (Apollon reconnaissable à sa lyre).
La femme au livre, de Bartholomeus Van der Helst (Haarlem, vers1598-1670) présente un poème de Jan Vos, un ami du peintre.
Ce poème est un dialogue sur le vin, entre un homme qui vante la boisson de Bacchus et l’ivresse, et une femme qui rappelle les méfaits de l’intempérance et prône la modération.
Nous avons retrouvé ce texte en néerlandais dans un recueil de poèmes de Vos.
Wijns gebruik en misbruik.
ZANG. Wie ‘t nat van Bacchus wraakt betoont zich zonder reeden: De wijn is wetsteen van het dof en stomp verstandt. De disch der wijzen ziet men staâg met wijn bekleeden. De wijnstok wordt tot hulp van lijf en geest geplant.
TEEGENZANG. Wie wijn tot noodtdruft drinkt wordt reedelijk gevonden: Maar d’overdaadt betoont hoe Lot door wijn verviel. Het gulzig zwelgen is de moeder aller zonden. In overmaat verdrenkt men wijsheidt, lijf en ziel.
Qui nous en donnera une traduction de qualité ?
Voici maintenant l’enfance de Bacchus, de Jan Van Balen (Anvers, 1611-1654)
et l’allégorie de l‘Allégresse et la Mélancolie, d’Abraham Janssens (Anvers, 1575-1632)
On ne négligera pas Saint François adorant l’Enfant, d’Annibale Castelli (Bologne, 1573-1623), rare évocation du raisin dans ce genre de scène.
Cette tête en marbre représente l’automne…
Ces carafes à liqueur sont des oeuvres de Jeanne Magnin
Cet tableau de Thomas Couture (1815-1873) ne porte pas de titre et laisse sur sa soif… ; il fait penser à son grand tableau « la décadence chez les Romains«
un homme au lit tenant une coupe
Voici maintenant un paysage qui peut sembler banal avec son long mur.
paysage, effet de soir tombant, vers 1770 ; attribué àJean-Pierre Houël
Qu’y-a-t-il derrière et que voit ce promeneur ?
C’est un clos, pardi !
Non loin du musée Magnin, rue des bons enfants, on tombe sur le chat curieux, une librairie pour collectionneurs, où l’on peut voir ces charmantes gravures d’Antonio Santos :
Il y a aussi ces 4 ceps, de Joyce Delimata (encre de chine et lavis), une artiste qui vit en Bourgogne et s’intéresse au vin….
Parcourant la ville, on voit enfin ce joli portail.
La voix de basse de Licence IV ressemblait vraiment aux chansons à succès de son groupe…
Aujourd’hui, 19 mai, je voudrais vous parler d’Olivier Guillot, mort le 19 mai 1993 à l’âge de trente-neuf ans.
Tout avait commencé dans un restaurant dont le patron se plaignait, en terminant la soirée avec quelques copains, de la rareté de nouvelles chansons à boire. Quelqu’un avait dit : « Et si on en faisait une ? »
Il y avait là trois amis de Patrick Sebastien, l’imitateur et animateur de télévision : Gilles Lecouty, dit Gillou, son accordéoniste, également compagnon de route de Pierre Perret et Renaud, Francis Vacher, qui s’occupait de sa sono en tournée, et Olivier Guillot, son secrétaire barbu – je précise, pour qu’on le reconnaisse sur les vidéos. Barbu et à la voix grave. Il gère aussi deux restaurants, dont le fameux Marcel Prout dans le XVe arrondissement de Paris, où sera tourné le clip de Viens boire un p’tit à la maison.
Dans cette vidéo, Olivier, Francis et Gillou vont se montrer tels qu’ils sont : bedaine, chemise à carreaux, bretelles et simplicité absolue des intentions – boire et chanter, boire et danser, boire et manger (un peu), boire et encore boire (beaucoup). Le refrain s’imposera dans toutes les mémoires : « Allez viens boire un p’tit coup à la maison / Y a du blanc, y a du rouge, du saucisson / Et Gillou avec son p’tit accordéon / Vive les bouteilles et les copains et les chansons ».
Ecoutez le podcast : Les Grands Macabres : Olivier Guillot ou le bonheur de la chanson à boire
Allez viens boire un p’tit coup à la maison Y’a du blanc, y’a du rouge, du saucisson Et Gillou avec son p’tit accordéon Vive les bouteilles et les copains et les chansons
Pour pouvoir écrire le premier couplet On avait des crêpes au Grand Marnier Les crêpes étaient bonnes mais trop salées On s’est forcé, on a tout bu et on n’a rien mangé
Faut faire la cuisine sans être bourré Et cette fois y’a pas de premier couplet Pas se marrer et se mettre à chanter Y’a pas le vin, y’a pas le pain si y’a pas les copains
Allez viens boire un p’tit coup à la maison Y’a du blanc, y’a du rouge, du saucisson Et Gillou avec son p’tit accordéon Vive les bouteilles et les copains et les chansons
Allez viens boire un p’tit coup à la maison Y’a du blanc, y’a du rouge, du saucisson Et Gillou avec son p’tit accordéon Vive les bouteilles et les copains et les chansons
Nous on aime bien les chansons à boire Mais ce qui nous rendit un peu d’espoir C’est que t’en avais pas fini de la poire Qu’on s’est forcé, on a tout bu et on a rien mangé
On a tous fini complètement noirs C’était pas la fin de nos déboires J’arrive pas à mettre une suite à cette histoire Y’a pas le vin, y’a pas de pain si y’a pas les copains
Allez viens boire un p’tit coup à la maison Y’a du blanc, y’a du rouge, du saucisson Et Gillou avec son p’tit accordéon Vive les bouteilles et les copains et les chansons etc.
N’en restons pas là, et évoquons Jules Jean Vanobbergen le grand Jojo, ce natif de Moleenbek que nous avons déjà rencontré, disparu à 85 ans en décembre dernier. Chantons avec lui « chef, un p’tit verre, on a soif ! ». Adieu Jojo !
Voici un illustrateur qui, après s’être intéressé aux livres pour enfants, a fait les belles heures des revues de mode et de fantaisies de l’entre-deux guerres, comme la vie parisienne (et dont le titre de l’opérette éponyme est tiré).
Il est né en 1881 à Rocroi (Ardennes), et nous en connaissions cette publicité pour les vins Viénot
En voici une autre, pour les vins Bichot
Celle-ci illustre un menu pour le Cognac Martell
Et celle-ci de 1924 promeut le Royal Provence (vin mousseux) pour célébrer une naissance peut-être ?
Aquarelle originale d’une illustration créée en 1924 pour le Royal Provence (Camis & Cie)
Voici encore deux scènes de vendanges
et une scène de taverne
Allez encore une, parue dans la vie parisienne en 1924, le roi boit !
Il faut boire ! le roi l’ordonne… Mais l’orgueil trouble son cerveau. Il y voit double et sa couronne Se pare de fleurons nouveaux
Pour la troisième année, les Rencontres « vin et santé » se sont tenues à la Cité du Vin. Après « Paradoxes et vérités », en 2020, puis « Le vin ? ni diable, ni bon dieu » en 2021, le thème cette année est « Consommation et modération ».
Le séminaire a été introduit par le québécois Hubert Sacy, qui vient après 30 années, de laisser son poste de directeur général d’Educ’ Alcool, organisme dont la devise est « la modération a bien meilleur goût ». Il a dénoncé le « moins c’est mieux » de certaines campagnes anti-alcool, car elles ne mènent qu’au « rien c’est bien », ce qui manifestement n’est pas le but. Il faut raison garder entre banalisation et diabolisation, a été son message.
Une première table ronde sur le thème « pourquoi consomme-t-on ? » a donné la parole à deux professeurs de la Kedge Business School, MM. Olivier Gergaud et Renaud Lunardo, où ils interviennent dans le cadre de la chaire de recherche et d’enseignement dédiée à la consommation responsable du vin, lancée avec le soutien de Vin & Société.
L’analyse des objectifs de consommation met en lumière la dualité relaxation (oublier les soucis, être plus sur de soi)/ recherche du plaisir.
Pascale Hebel du CredoC, et Krystel Lepresle, de Vin & Société, ont présenté les études de leurs organisations lors d’une deuxième table ronde sur le thème consommation et alimentation.
Le CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) qui mène ses enquêtes tous les 3-4 ans, constate l’évolution des usages (suivant l’évolution des modes de vie) avec une augmentation de la consommation hors repas et hors domicile, dans un contexte général de diminution la consommation du vin (-50% en 15 ans !)
Vin et Société est une association qui représente les 500 000 acteurs de la filière viticole-vinicole, est l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. V&S a établi une typologie des consommateurs : traditionalistes, gastronomes, « becs sucrés », BBQ (mangeurs de viande), consommateurs de rue, apéro-Giles et végétariens.
La consommation de vin est clairement corrélée aux repas pris en groupe, où l’accord mets vins est recherché. Il est important de dialoguer avec les jeunes pour la pérenniser.
La sommelière Caroline Furstass est venue ensuite présenter sa riche expérience de sommelière en restauration, puis l’oeno-zytologue Fabrizion Bucella a intéressé l’auditoire à la bière et à l’extension de sa consommation. Depuis 1960, la consommation de vin a baissé de 66% tandis que celle de la bière a augmenté de 20%. La bière petit à petit préempte les codes du vin, avec le développement de la dégustation (verre Teku), et l’accompagnement des repas.
verre Teku
La prévention des conduites à risque, notamment auprès de la jeunesse, a été présentée par la majore psychologue Sonia Benbelaid-Cazenave, du M2PF33 (Maison de la prévention et protection des familles). La mise en garde contre les risques n’est pas suffisante, on recourt au développement des compétences psychosociales, avec des programmes comme unplugged ou encore Jada. Ensuite le psychiatre Jean-Michel Delile a exposé les mécanismes de l’addiction, qui conduit à une perte de contrôle du sujet sur sa consommation.
Finalement,Jean-Claude Rue, coordinateur scientifique de l’OIV, a exposé la politique anti-alcoolique de l’OMS qui prône le renforcement des restrictions et l’augmentation des taxes.
Cette riche journée a été conclue par Hubert Sacy avec un plaidoyer pour le goût de la consommation raisonnée du vin !
On peut voir ces temps-ci cette farce grinçante de Molière avec ses intermèdes musicaux, comme elle fut jouée à Versailles en 1668 lors du Grand Divertissement Royal, en célébration de la paix signée avec l’Espagne à Aix-la-Chapelle, et de l’entrée de la Flandre dans les domaines royaux.
Voir le compte rendu sur le site Première Loge du spectacle présenté à l’Opéra Royal de Versailles.
Si l’histoire de ce paysan, bafoué après avoir troqué sa fortune contre un titre de noblesse et une épouse, est bien connue, les intermèdes musicaux signés Lully le sont moins.
C’est à la fin de la pièce, alors que Georges Dandin parle de se jeter à l’eau, que commence le 4ème intermède.
Vient un paysan de ses amis, qui lui conseille de noyer dans le vin toutes ses inquiétudes (scène 1).
Survient alors une troupe de bergers et bergères chantant le dieu de l’Amour (scène 2). Puis une troupe de satyres et bacchantes louant Bacchus (scène 3). Ils se disputent :
Ah ! quel plaisir d’aimer ! Ah ! quel plaisir de boire !
Le plus grand Dieu de tous
C’est l’Amour !C’est Bacchus !
et finissent par se réconcilier :
L’Amour a des douceurs, Bacchus a des appâts ; Ce sont deux déités qui sont fort bien ensemble ; Ne les séparons pas. Mêlons donc leurs douceurs aimables. Mêlons nos voix en ces lieux agréables, Et faisons répéter aux échos d’alentour Qu’il n’est rien de plus doux que Bacchus et l’Amour.
Voici encore une de ces oeuvres d’un jour du prolifique Offenbach, vite écrites, à peine jouées, déjà oubliées.
Jacques Offenbach
Curieusement, le seul article de wikipedia sur Luc et Lucette est en tchèque ! Luc et Lucette est une opérette pastorale, nous dit son biographe Jean-Claude Yon, jouée un soir de mai 1854 salle Herz, au cours de laquelle le maître, au violoncelle, avait régalé l’assistance des ses fantaisies et d’une « Hexentanz » (Danse des sorcières,« d’une bizarrerie indescriptible : on dirait une musique de colibri, jouée avec un cure-dent » selon le journaliste Jules Lovy). On aurait bien aimé voir ça !
L’infatigable Jean-Christophe Keck, qui explore depuis des années les archives du maître détenues par certains de ses descendants, a réussi à mettre la main sur cette oeuvre. Le livret est en ligne et nous y avons trouvé cet échange entre les deux protagonistes (un jeune homme et une jeune fille qui se retrouvent dans une même chambre et vont tomber amoureux… ils s’apprêtent à partager un repas).
Quel air pour chanter cela ? Il se trouve peut-être dans cet extrait de l ‘ouverture ?
C’est un peu frustrant. Accordons nous une petite consolation en écoutant Pierre Perret et son cul à lucette dont le titre un peu vulgaire ne doit pas occulter la grande sensibilité.
Le même document mis en ligne par le même Jean-Christophe Keck recèle une autre pépite bien cachée au sein d’une saynète jouée en 1855 aux Bouffes Parisiens, le Rêve d’une nuitd’été. Deux Englishmen, Master John et Captain Frog, en goguette a Paris courtisent Rosita… Ils vont boire du champagne…
Chanson.
Rosita.
Vin charmant dans ce cristal
Vin sans pareil !
John.
Sans égal
Grog.
Oh ! yes encor mioux que sans égal
Rosita.
Son mérite est bien goûté
C’est la gaité !
John.
La gaité !
Grog.
Biouvons la gaité !
Rosita.
Vin joyeux ! on choisit
Même parmi les meilleurs crus d’Espagne
Vin joyeux on choisit
Pour raviver le plaisir
Un semblable élixir !
John.
Oh ! Très bien ! c’est le vin !
Rosita.
C’est le vin des amours
Grog.
O ! Très bien ! very good ! le bon vin
Very good ! Very good ! etc.
Rosita.
Sans le champagne
Qui battrait gaiment la Campagne
Sans le champagne
Qui donc pourrait rire toujours !
Ensemble. Rosita, John et Grog.
Sans le champagne ! Very good ! very good !
John.
Haow ! que c’était jôli !
Grog.
Oh ! mademoiselle Miousette encor une petite paragraphe !
En ce début d’année 2022, recevez, chers lecteurs, les meilleurs voeux du bon clos.
Tout ne va pas pour le mieux dans ce monde de virus et de brutes, mais nous avons avec nous Bacchus et son divin nectar.
Partageons avec lui la latine devise de l’Ordo Equestris Vini Europae:
« Amicitia per vinum »
Comme chaque année, nous rappelons quelsques bons crus de l’année écoulée.
Et tout d’abord, ce jeu de l’oie créé dans les années trente par une officine dépendant du Ministère de l’Agriculture, le Comité National de Propagande en Faveur du Vin.
Souriez et fêtez vos anniversaires avec l’illustrateur britannique Quentin Blake
C’est un artiste anglais, très connu pour ses illustrations des livres de Roald Dahl. Voici quelques unes de ses réalisations qui intéresseront les lecteurs du bon clos, notamment pour leurs souhaits d’anniversaire, fête des pères, etc.
Comment résister à cette invitation ?
Ceux-là aussi font la fête, mais dans un autre style…
Et voici à quoi ressemble Quentin Blake…
Bravo l’artiste !
Né en 1932, il a dû attendre d’avoir 70 ans pour recevoir le Prix Hans-Christian-Andersen (surnommé le petit prix Nobel de littérature, catégorie illustration), puis 80 ans pour être nommé Sir par la reine Elizabeth, et un an de plus encore pour recevoir la Légion d’Honneur!
Voici quelques tableaux vus dans des expos cet automne à Paris, et que l’on peut encore aller voir.
A la Fondation Louis Vuitton, on nous montre la collection des frères Morozov, deux riches industriels, commencée dans les années 1890, puis nationalisée en 1918 par le jeune pouvoir soviétique et ordinairement logée au musée Pouchkine à Moscou et à l’Ermitage.
ou encore cet Automne (la cueillette des fruits) de Bonnard (vers 1912)
les vendangeurs sont en bas…
Il y a aussi le bouchon de Manet (vers 1879)
dont on a retrouvé une esquisse
Voici encore la bouteille de Schiedam, de Henri Matisse (1896- le Schiedam est une eau de vie à base de genièvre)
Au petit Palais, un autre russe est exposé, Ilya Repine, dont voici une Soirée (Vetchornitsi) où l’on danse, chante, joue de la musique, et boit… naturellement.
Bien plus proche de nous, Henri Landier s’expose dans son atelier rue Lepic. On n’y trouve pas ce « Rembrandt à l’auberge » peint en 2012 (mais on nous en a parlé),
très probablement inspiré du « fils prodigue à la taverne » (1635) dudit Rembrandt, qui est plus habillé mais pas moins déluré…
Le thème avait déjà été traité par Gerrit van Honthorst (1623)
Cette charmante fenêtre est exposée, parmi d’autres études (peintures de petite taille), à la fondation Custodia. Elle est l’oeuvre du dresdois Max Hauschild
Finissons avec ces ornements d’or du temple d’Oxus, vieux de 2000 ans, découverts au musée Guimet (expo les fleuves d’or du Tadjikistan)