A la cité du vin

Depuis juin 2016, Bordeaux a sa cité du vin. C’est un étonnant bâtiment qui a fleuri sur la rive gauche de la Garonne, sur le quai de Bacalan.

lacarafeLes bordelais l’auraient déjà baptisé la carafe, mais sa forme fait aussi référence au  tourbillon du vin dans le verre (pour en mieux saisir le bouquet). On invoque aussi les ceps de vigne noueux et les remous de la Garonne.

bouteilles?L’intérieur n’est pas moins étonnant, ne dirait-on pas des bouteilles sous ces voûtes ?

vuedinterieur2Le projet est né en 2009. Romançons un peu. La Chine n’était-elle pas alors sur le point d’ouvrir un musée géant de près de 9000 m2 à Qingdao ? (voir ici quelques photos et commentaires), après celui  de 7300 m2 ouvert dans la Napa Valley en 2008 ?

Le musée du vin de Passy, bien connu des lecteurs du bon clos, et que nous affectionnons, ne faisait pas le poids avec ses quelques centaines de m2.

Qui donc mieux que Bordeaux pouvait relever le gant ?
Le projet fut rondement mené, avec un tour de table majoritairement local et régional, mais aussi largement soutenu par l’Europe et les mécènes ; l’Etat français était peu présent avec 2M€, ne l’écrasons pas il a d’autres soucis, mais son chef était là aux côtés du maire de Bordeaux pour l’inauguration  en juin 2016.

chefetmaireNous nous y sommes rendus avec pour compagnon l’ami Gérard qui y retrouva un environnement habituel    gerard2et pour guide le bordelais Jean-Paul.

JPEt il faut le dire nous ne fûmes pas déçus.

Dans ce site à l’architecture inspirante, on peut dire que tout a été mis en oeuvre pour offrir au visiteur un parcours passionnant, varié, interactif et ludique,  qu’il s’agisse de l’histoire du vin, depuis la haute antiquité,

corneaboireenverrecorne à boire antique en verre

passoireavin2passoire à vin antique, en bronze

de sa géographie, mettant en avant les vins du monde (Bordeaux sait rester discret)

vuedinterieurde son influence dans les arts et la littérature,

plafondde ses techniques et de son économienectaretfelicite2

voila-t-y-pas Nectar et Félicité, livreurs chez Nicolas ?
teteconnueune tête connue des lecteurs du bon clos !

De nombreuses attractions interactives, videos et spectacles rendent le parcours délassant, à la manière d’un parc d’attraction.

legendedebacchus2la légende de Bacchus

etrangerevebanquet romain rêvé ?

Voici Pierre Arditti en grande discussion avec de fameux amateurs de vins, parmi lesquels on reconnaitra le tsar Nicolas II, Thomas Jefferson, Rabelais, Mozart….

ardittienreunion2Cerise sur le gâteau un verre est offert au belvédère au 8ème étage belvédère,  parmi une sélection d’une vingtaine de vins de France et du monde (très bien  conseillé par une sommelière archéologue du vin (ça ne s’invente pas) nous avons opté pour un cabernet-sauvignon de Chine, un vin de Crète et un Pomerol).

A la vinothèque il y a bien sûr plus de choix (plus de 14000 bouteilles).

vinotheque   Et il y a aussi un restaurant panoramique, un bar à vins..

Un bel endroit donc, qu’il faut plusieurs heures pour visiter (compter une demi-journée au moins).

Chez Fillot

Voici un caviste installé depuis plus d’un siècle à Gentilly, aux portes de Paris. Dans ce bâtiment en brique de type industrielentréefillot est abrité un véritable capharnaüm de bouteilles et de foudres de chêne (voir ici l’impressionante visite virtuelle).

capharnaum On y trouve aussi des articles de tonnellerie, un restaurant (les foudres de Bacchus), et quelques dessins et affiches intéressants, comme cette publicité pour le champagne Henri Abelé…

afficheabeléchezfillotou cette bacchanale animée dans les caves…

orgie(Une recherche d’images nous permet d’en trouver l’auteur : Roger Blachon, dessinateur bien connu des lecteurs de l’Equipe ; nous en reparlerons)

Il y a quelques années, nous avions visité cet établissement avec le regretté Jean Mussote, voila qu’il nous revient en pleine poire avec l’invitation de nos amis de Bagneux (ci-dessous le grand-maître Yves Bozon)

yvesbozonqui y organisaient une soirée dégustation.

soiréefillotIl faut dire que Jacques Fillot, le maitre des lieux, est messier à la Confrérie Balnéolaise des Chevaliers de Bacchus, et qu’il met son établissement à disposition gracieusement. Et que Philippe Sochon, qui animait la dégustation, est un sommelier balnéolais (également messier de la Confrérie) reconnu qui compte dans son parcours l’Arpège, le Ritz et le Lutétia…

philippesochonAprès un apéritif muscat/sauvignon du pays d’oc, on nous a proposé d’examiner à l’aveugle au cours du repas un viognier du pays d’oc, reconnaissable, pour ceux qui ont le nez fin, à ses arômes de lychee ;

secretdelunesviognierpuis un syrah de crozes hermitage, « les paillanches » (référence à une méthode d’amendage du sol par de la paille mélangée à et de la terre) qui en a dérouté plus d’un par sa puissance et sa virilité ;

les paillanches-croze-hermitageset enfin un Maury servi avec le dessert. Puis de répondre à un quizz aux multiples pièges. N’importe, c’est la table de votre serviteur, qui comptait 5 balnéolais(es), 2 clamartois et un montmorencéen qui s’en sortit le mieux. Chacun put repartir avec une bouteille de clos des brugnauts (Bagneux 2014).brugnautsMerci amis de Bagneux ! Et merci aux musicos Marc et Garance qui ont animé la soirée !

Vu en Provence

Cette porte à Vaison la Romaine

porteàvaison

Ce tympan de couvent en Avignon

tympanavignonEt voici un meuble qu’il était naguère d’usage en Provence, chez les gens aisés, d’offrir aux jeunes époux.

panetiere

Il servait à conserver le pain, pardi !

Celui-ci est décoré d’une scène de vendanges sculptée dans le bois.

panetierezoom

Il est en vente chez un brocanteur de Villeneuve-lez-Avignon, Intérieur Collection, où l’on peut voir aussi cette nature morte :

naturemorte

 

 

dans les rues de paris : le marais

maisondeleuropeCette tête bacchique contemple la cour de l’hôtel de Coulanges, rue des Francs-Bourgeois (où est logée la maison de l’Europe).

Un peu plus loin, rue de Sévigné, voici l’immeuble de l’union syndicale des débitants de vins (et liquoristes de Paris et de la banlieue, fondée en 1883)

ruedesévigné24Une belle bâtisse, qui date d’un temps lointain où le député  Eugène Delattre pouvait se faire l’avocat du mouillage du vin (adjonction d’eau) devant les débitants du 12ème arrondissement.
Son discours  du 28 septembre 1886 est instructif. On apprend qu’outre l’eau, on ajoutait alors couramment au vin de la fuschine (colorant dérivé de la houille), de l’acide salicylique, du plâtre ( mais pas plus de 2 grammes par litre)…

On a retrouvé un témoignage de l’activité de ce syndicat dans les années vingt :

excursion

 

dans les rues de Paris : à Saint-Germain

Plus précisément dans le « faubourg », rue de Solferino, sur l’immeuble de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur, cette plaque représente des bambins faisant manger du raisin à une chèvre

ruesolferinoUn peu plus loin rue Jacques Callot, dans la vitrine de la galerie Maly, on peut voir ces oeuvres signées Maly (peintre né à Blois en 1936).

maly1 maly2

On en verra plus sur le site de la galerie Maly

 

 

 

 

dans les rues de Paris: rue Lamarck

Voici encore une jolie porte d’immeuble toute ceinte de treille en céramique, en bas de la rue Lamarck. Ce serait l’oeuvre de Louis Dupont, en 1905, d’après le site www.pss-archi.eu/

Voir aussi l’article de patryst. On peut aussi lire dans le catalogue gentil-bourdet :

« Présenté au concours de façades de la ville de Paris en 1905, cet immeuble en éperon de Louis Dupont témoingne magistralement des remèdes que l’on opposait alors à la monotonie de l’habitat populaire. Les céramistes Alphonse Gentil et Eugène Bourdet qui venaient de fonder leur entreprise à Boulogne Billancourt, livrèrent ici tout un éventail d’éléments de grès standard, donc peu coûteux. Leur vive tonalisé et leur disposition savamment ordonnancée soulignet la trame contrastée d’un appareil de brique et de pierre de taille. Conscients du succès de l’expérience, G&B reproduisirent longtemps ces façades dans leurs documents publicitaires »