Août est déjà bien entamé et nous n’avons pas encore signalé l’émission de Clément Rochefort sur France Musique : « Au bout du goulot » consacrée aux chansons à boire.
Si beaucoup étaient connues des lecteurs du bon clos , il s’en est trouvé quelques autres.
Ainsi Vinum bonus et suave , parodie d’un cantique à la Vierge de Roland de Lassus, proposée le 4 juillet.
La version proposée par le choeur de chambre de Namur commence à 02m:18s
Le texte dit : « Vinum bonum et suave, nunquam bibi vinum tale, vinum cor lætificat », soit : « Vin bon et doux, jamais je n’ai bu un tel vin. Le vin réjouit le cœur »
En voici une autre version par le choeur Ex Cathedra, dir. Jeffrey Skidmore
Les amateurs de Carmina Burina ne confondront pas avec une autre oeuvre commençant par les mêmes mots, ci-dessous par l’ensemble Alegria
ou encore celle-ci dont l’accompagnement musical laisse mieux saisir les paroles
Le 6 juillet, c’est « quand la mer rouge apparut« , une des chansons à boire les plus connues du 18ème siècle qui était proposée. L’air fut repris par l’organiste et compositeur Michel Corrette pour en faire un chant de Noël nous dit-on. A moins que ce ne soit le contraire…
On trouvera partition et paroles sur chansons à boire.com par exemple.
Le 7 juillet, nous avons eu droit à « Amis enivrons du vin d’Espagne en France » un air du 17ème d’Etienne Moulinié, que nous connaissons ; et à « quand je tiens ma chère bouteille », de Jean Boyer, violiste et compositeur de la même époque, (à 2m:18).

On en a retrouvé la partition.

Le 8 juillet, c’étaient des airs à boire du très sérieux Marc-Antoine Charpentier (dont le Te Deum est bien connu des téléspectateurs des années 60) : « Veux-tu Compère Grégoire » (à 1m:38s), et « Ayant bu du vin clairet » (par les Arts Florissants)
Voici aussi la version du château de Versailles de Compère Grégoire
De la même époque « Je ne mettrai plus d’eau dans mon vin » conte l’histoire d’un mari que le décès de sa femme libère…
la voici,(émission du 20 juillet), chantée par les Frères Jacques (à 1m:25s)
Un siècle plus tard, voici « l’enlèvement au sérail » du génial Wolfgang Amadeus, dont on connaît les savoureux airs à boire. Au cours de cet opéra-bouffe, le geôlier de 2 prisonnières du pacha Selim boit du vin (contenant un somnifère) offert par leurs amoureux qui se proposent de les enlever.
Vivat, Bachus!
Bachus lebe!
Bachus, der den Wein erfand! (Bachus, qui inventa le vin !
En voici une video sous-titrée en grec et en anglais
Bien plus près de nous, voici « les vins de France« , chantés par Fabia Gringor
« Qu’un vin soit noble ou roturier, c’est un bon vin s’il est français,
Blanc, rouge, gris ou bien rosé, rien au monde ne peut l’égaler ».
Un peu scolaire (il s’agit de n’en oublier aucun) et cocardier peut-être ?
Et ça se termine avec les cadets de Bourgogne et leur A toi buveur !
Amis chantons avec ardeur, Honneur et gloire à toi buveur !
Merci à France Musique pour ce florilège, et bonne écoute à tous !