On connait le goût qu’avait Mozart pour le vin. Il l’a mis en scène dans de nombreuses oeuvres, comme Don Giovanni :
Finch’han dal vino / calda la testa,/una gran festa /fa preparar.
(Jusqu’à ce que du vin ils aient la tête échauffée, une grande fête tu feras préparer).
Revivons ça avec Gabriel Bacquier à Aix en 1960
et plus loin dans l’acte 2 : Versa il vino! : Eccellente marzimino! (un cépage du nord de l’Italie) et Viva le femmine ! viva il buon vino !
Les lecteurs du Bon Clos connaissent le bien connu canon bachique « où l’on me verse du bon vin », attribué à Mozart, et KV 233 Nicht labt mich mehr al wein
En voici quelques autres :
KV 347 Wo der perlende Wein im Glase blinkt… da lasst uns weilen
canon à 6 voix (Là où le vin pétillant brille, arrêtons nous).
Voici une version instrumentale présentant la partition,
et une version chorale
En voici un autre, célébrissime, dont les paroles sont attribuées à Martin Luther.
KV 232 Wer nicht liebt Wein und Weiber und Gesang… der bleibt ein Narr sein Leben lang
(Celui qui n’aime ni le vin, ni les femmes, ni les chansons, est un fou pour la vie)
En voici une version « musette »
et une version chorale, que, rendons-lui grâce, Sylvain Muster a réalisée pendant le confinement !
Une partition en italien est disponible sur le site marcovoli.it/partiture/ (avec bien d’autres)
Chi non ama il vino e le donne, chi non ama le donne e il canto rimane pazzo per tutta la vita...
Voici encore KV 234 Essen, trinken das erhält den Leib
(semblerait indûment attribué à Mozart :voir le site chorale-melisande.fr)
Nous avons un faible pour K560 « amis buvons à plein verres » (en allemand Freunde lasset uns Zechen, ou encore O du eselhafter Martin
Freunde, lasset uns beim Zechen
wacker eine Lanze brechen!
Es leb’ der Wein,
die Liebste mein!
Drauf leer’ sein Gläschen jeder aus.
Mit euch ist gar nichts anzufangen,
da sitzt ihr still wie Hopfenstangen.
Sie lebe hoch!
So schreiet doch!
Sie lebe hoch!
So schreiet doch,
so schreiet doch!
Seid ihr wie Stockfisch denn geworden stumm,
seid ihr wie Stockfisch denn geworden stumm?
So schreit, so schreit, so schreit,
ihr Esel, doch, seid nicht so dumm!
Es leb’ die Liebe und der Wein!
Was könnt’ auf Erden Schön’res sein?
Vivat, vivat, vivat,
sie lebe hoch!
Amis buvons à plein verre, Vite avant qu’on nous enterre ! Vive le vin ! nectar divin ! trinquons amis vive le vin !
Mais avec toi y a rien à faire, on sait bien ce que tu préfères, et ton démon, ta Jeanneton, t’a fait jurer de renoncer au carafon !
Pourquoi rester sans boire et sans chanter ? de tout un peu, qu’il est bon de goûter ! Chantons ! Buvons ! Et débouchons ensemble un vieux flacon !
Vive le vin, vive l’amour ! Buvons jusqu’à la fin des jours ! Frère ! Frère ! Verse toujours !
On trouvera la partition (texte d’André Nougé) sur le site operacritiques.free.fr