Pasteur dans sa vigne : une vente aux enchères atypique

C’est à une vente aux enchères atypique que les amis de l’Institut Pasteur étaient conviés, ce mercredi 8 avril, à la Fondation del Duca.

Etaient proposées 150 bouteilles issues de la production du clos des Rosières, à Arbois, dont la forme particulière sera expliquée par le Président de l’Académie du Vin de France Jean-Robert Pitte.

Elle résulte d’un procédé de fabrication ancien. La bouteille de verre était soufflée dans un moule posé dans le sol. La forme tronc-conique inverse en facilitait l’extraction. Quant au cul, il est nécessaire à la stabilité et permettait aussi de maintenir la bouteille lors d’une remise au four pour façonner le goulot. La bouteille de vin jaune, aux épaules carrées , est une »anglaise-clavelin » dite aussi « maillet ». Les anglais appréciaient cette forme propice à la décantation.

Ce clos de 47 ares a été acquis par Louis Pasteur vers 1880. Il a été complètement replanté après le phylloxéra. On y trouve aujourd’hui tous les cépages du Jura. Les raisins sont vendangés ensemble pour une cuvée unique, un peu comme le vin du clos de Clamart pour ceux qui connaissent.

Le vin n’est pas commercialisé, les bouteilles (millésimes 1959, 76, 81,83,86, 90, 85 et 2011, chacune signé par un « parrain » ou une « marraine »(*) étaient proposées contre un don, visant à soutenir un programme de recherche contre les maladies de la vigne.

(*)Parmi lesquels Bernard Pivot, Audrey Tautou, Guy Savoy, Stéphane Berm et bien d’autres…
Plus d’information sur cette opératioon dans cette video

La famille Boisset, grande famille du vin,  avait placé la barre très haut pour quelques bouteilles (mille euro et plus), mais la plupart ont trouvé preneur pour moins de cent. Au totam c’est 25000 euro de dons qui ont été levés, a-t-on appris.

Nous fûmes chanceux, on nous joua la première scène du « Médecin malgré lui », puis le contre-ténor Sébastien Fournier nous régala d’un air à boire Louis XIII
Amis enivrons nous du vin d’Espagne en France,
Il n’est pas bon dessus les lieux
Ici nous le buvons avec plus d’assurance
Qu’on ne boit le nectar à la table des dieux.
Ne perdons point de temps à dire tope et masse,
Laissons boire GASTON, il revient de la chasse.
Ce subtil inventeur d’un chasse nouvelle
A bien fait de se retirer.
Il a pris en courant le renard de Bruxelle
Qu’on lui donne du vin pour le désaltérer
(cet air à boire  d’Étienne Moulinié (musique 1600-1669)et Charles Bey a une histoire que l’on peut lire là)
pour une version plus complète par josée vaillancourt, voir là

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