Voici un joli air entendu au musée de Cluny, vendredi 22 mars, à l’occasion du printemps des poètes, l’air de la coupe du roi de Thulé.
Il est tiré de l’opérette d’Albert Willemetz et Arthur Honegger, « les aventures du roi Pausole » (vers 1929-30, inspirée du livre éponyme de Pierre Louÿs qui date de 1901. Elle vient d’être rejouée à Genève.)
Illustration de Carlègle (Carl-Emile Egli, 1877-193?), un spécialiste du nu
Voici un extrait. Les chanteurs sont Euridyce El-Etr et Renaud Boutin, et le pianiste Fabien Cailleteau. Tous excellents !
En voici les paroles
Descendant du roi de Thulé
Mon père avait gardé, fidèle
Une coupe en or ciselé
Regardez, la voilà, c’est elle
-Comme on s’en sert souvent, elle est très bosselée-
Nul trésor n’avait plus de charme
Il l’adorait
Et chaque fois qu’il y buvait
Même une larme
Le peuple criait
« Le roi boit ! »
Or, un jour que le roi, mon père
L’avait trop vidée, il advint
Qu’il tomba dans une rivière
Ce qui mit de l’eau dans son vin
Et cependant sur le rivage
Comme il le faisait chaque fois
Sans songer à son sauvetage
Le peuple criait
« Le roi boit ! »
Hélas, vous devinez le reste !
Il but tellement qu’il enfla
Il enfla tant, je l’atteste
Qu’une heure après, il en creva
{x4}
Et voilà comme il s’en alla
Du vin d’ici dans l’au-delà
{x2}
Du vin d’ici dans l’au-delà
Dans l’au-delà
Voila qui aurait plu à Pierre Dac, qui préférait le vin d’ici à l’eau de là.
Et voici une version plus ancienne de Rémi-Charles CAUFMAN (1992)
Sur le roi Pausole d’Honegger, on pourra lire cet article