C’est le titre d’un opéra-comique de Charles Lecocq qui date de 1882. Il recèle un boléro fameux : «un soir Perez le capitaine… », un air de l’héroïne, la princesse Micaëla.

Nous avons eu la chance de l’entendre (parmi d’autres merveilles) il y a quelques jours aux Offenbachiades du Briançonnais, chanté par Isabelle Philippe, soprano colorature, bien connue des lecteurs du Bon Clos (voir le mariage aux lanternes, et doux jus de pomme par exemple). Elle était accompagnée au piano par Yoshiko Moriai.

« L’intrigue tourne autour d’un mariage royal arrangé et de la détermination de l’époux réticent à le renverser. Il découvre finalement que son épouse royale est en fait la femme dont il est tombé amoureux sans connaître sa véritable identité.»
Poussé par la curiosité, nous avons découvert que « Le coeur et la main » recelait aussi des couplets à boire, qu’on peut retrouver sur la partition (pp 42-)
Car bien vite apparait une troupe de soldats. Ils ont soif !
Au soldat après la parade,
Sous les chauds rayons du soleil,
Il faut bien qu’on verse rasade
D’un vin généreux et vermeil.
Mais si c’est la main d’une femme
Qui lui remplit son gobelet
Le soldat a la joie à l’âme
Car il a tout ce qui lui plaît.
Le soldat est d’humeur vaillante,
Le danger ne lui fait pas peur ;
Mais lorsque la soif le tourmente
Il perd moitié de sa valeur.
Le soldat adore les femmes
Et pour admirer deux beaux yeux
II irait au travers des flammes,
L’amour le vin voila ses dieux.
Ah ! Pepita verse rasade
A ta santé !
Et nous trinquons camarades
A la beauté.
Allons, verse nous rasade : A ta santé ! Buvons, trinquons camarades : A la beauté !
Allons verse, verse,verse,verse, verse nous rasade… (ad lib.)
On retrouve les soldats plus tard, un des leurs (Baldomero, un brigadier) est nommé lieutenant.
« Il a l’épaulette, il est lieutenant. »
Encore une occasion de boire !