Soirée d’adieu chez Fillot

On le pressentait, on le redoutait, maintenant on le sait : la maison Fillot, ce caviste et fournisseur d’équipements viticoles établi depuis des lustres à Gentilly dans une bâtisse historique, va fermer ses portes.

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Cela méritait bien une célébration, c’est ce qu’à compris Yves Bozon, le Grand-Maître de la Confrérie Balnéolaise des Chevaliers de Bacchus qui y a tenu chapitre et réuni ses amis ce 21 juin 2019.

Ils ont pu écouter Karine leur conter l’histoire de la vigne

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et découvrir les talents des joyeux vignerons de Bagneux, réunis autour de leur accordéoniste Véronique et du président Olivier,

lagoguettequi les ont fait chanter à tue-tête quelques airs du répertoire bachique et festif.

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Au Quizz qui était proposé, il s’agissait d’écouter avec attention un texte d’auteur inconnu, qui tourne depuis quelques années sur les réseaux sous divers noms : les vignes du seigneur, rencontre oenologique, Aimer n’est jamais vin, In vino veritas… (voir le texte en fin d’article)…

il y eut deux tables ex-aequo dont celle des « cocoriquiens », mais aucun lot.

On se consola en dégustant les excellents vins servis avec le repas, un sauvignon du Cher délicieux, et un Puisseguin St-Emilion 2011 qui poussait lui aussi à la consommation.

Adieu donc maison Fillot.

—–

Il m’est arrivé une histoire dont il faut que je vous donne, si je  puis dire, la primeur !
C’était il y a quelque temps, au bal de la Nuits Saint Georges que j’ai  rencontré la petite Juliénas, une fille drôlement Gigondas, un sacré beau Meursault, bien charpentée, et sous sa robe vermillon un grand cru classé,  avec des arômes de cassis et de fraises des bois.

On a dansé Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode et plus tard lorsque  je lui ai proposé de l’emmener dans mon Chateauneuf-du-Pape, elle est  devenue toute Croze-Hermitage !!! Le temps d’aller chercher un Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton dans ses cheveux, On est montés dans ma Banyuls et on a roulé  jusqu’au matin.

Ah quelle belle journée ! On s’est baladé Entre-deux-mers, il faisait beau, on a Vacqueyras sur la plage, les pieds dans l’eau Clairette, on s’est  Pouilly-Fuissé dans les dunes et puis comme le Mercurey montait sérieusement  et qu’on commençait à avoir les Côtes-Rôties on a décidé de rentrer.

Mais voilà, en partant nous nous sommes retrouvé coincés dans les embouteillages, enfin les bouchons, quoi ! Je commençais à Minervois sérieusement et là, Juliénas et moi, nous avons commencé à nous crêper le Chinon.

D’un seul coup elle a claqué la Corbière de la Banyuls et elle est partie !  Je me suis retrouvé comme Macon. Quoi, me suis-je dit, elle s’est déjà  Sauvignon avant même que j’ai le temps de la Sauternes ! Mais je vous Jurançon, je l’avais dans la Pauillac, en  effet, j’étais tellement Tokay que  j’ai couru après elle dans Lalande et les Chardonnay pour la rattraper.

Quand on s’est retrouvés, et que je l’ai vue devant moi en Gros-Plant, je  lui ai dit :
– Ne fais pas ta Pomerol, et ne t’en va plus Gamay ! 
En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran : 
– Ne m’en veux pas, je voulais juste être sûre que ton Saint-Amour était  vraiment Sancerre

Depuis on ne s’est plus cuités !

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