C’est bien tentant, lorsqu’on est amateur de vin, et un peu bricoleur, de pratiquer l’ancien art de la distillation.Ne dit-on pas que Denys l’ancien, tyran de Syracuse, en était adepte et qu’il en est mort ?
denys et damoclès, par Richard Westall (1812)
Mais c’est interdit, ou du moins soumis à déclaration, et à taxe. Sous cette condition, on peut en acquérir un pour quelques centaines d’euro.
Bien moins coûteuse est la solution mise en oeuvre par, tel un moderne Denys (ne lui souhaitons pas la même fin !), l’ami D. , avec une bonbonne de gaz, une vieille cocotte minute,
une casserole du même âge dans laquelle on aura aménagé un trou pour laisser passer un tuyau de cuivre prélablement entortillé, et quelque bouchon en guise de joint.
Tout y passe : reliquats de dégustation, résultats de distillation antérieurs qui demandent une deuxième chance pour plaire…
Mais attention à éliminer la tête au possible mauvais goût dû à la présence d’esters plus volatiles.
Vieilli en fût de chêne (il en est de petits que l’on peut facilement se procurer en ligne), le résultat est saisissant.