Nous en avons parlé, une exposition consacrée à ces dieux se tient à Aigle en Suisse, dans le canton de Vaud, à quelques kilomètres au Sud de Montreux. Nous en rapportons quelques images et un catalogue, mais il faut la voir ! C’est jusqu’au 28 février 2015 !
On tombe d’abord sur ce superbe char de Bacchus d’une énigmatique Olga Sl…(?) représenterait celui de la fête des vignerons de Vevey de 1927.
Voire. Nous avons retrouvé le livret-dépliant du défilé de 1927, ce n’est pas tout à fait ça, mais ça y ressemble.
On crois ensuite ce Bacchus Medicis, de P.Garnier, qui viendrait des jardins du château de Versailles
Ce petit silène de bronze date du 2ème siècle.
Nous entrons dans le coeur du sujet, nous voici devant un fouloir original à manivelle :
Voici un document essentiel, le code de Bacchus
Honneur à Bacchus Dieu du vin, proclame-t-il. Tous les méchans sont buveurs d’eau ; et d’énumérer les châtiments auxquels ils s’exposent. Du plus petit (refuser de boire quand on vous invite, 1/2 pot) au plus grave (ne pas boire à la conduite d’un ami, 10 pots !).
Cette céramique monacale
va bien avec la chanson qui suit
Cet arbre d’amour affirme : tout peint l’amour, tout n’est qu’amour en présentant une autre chanson, le dialogue du vin et de l’eau.
Les buveurs de vin sont dans l’arbre, les buveu(r)ses d’eau qui veulent l’abattre en bas.
il s’agit d’une chanson ancienne, sur « l’air d’Henri IV » est-il indiqué.
Hélas qu tu es folle Disait le vin à l’eau Toujours tu cours tu voles tout le long d’un ruisseau….
Elle a été recueillie en 1979 en poitou charentes et publiée par le cerdo
(le thème de l’arbre d’amour remonterait au 16ème siècle, voir là un autre arbre d’amour sur le même principe : les femmes en bas cherchent à trouver un mari réfugié dans les branches)
Cette aquarelle d’Hippolyte Coutau date de 1895
Ici un vendangeur conte fleurette
et une sympathique scène de beuverie de Célestin Nanteuil (1813 -1873, peintre graveur illustrateur dont « les généraux de napoléon » méritent une petite visite sur le site grandes marques et maisons de champagne)
La fête chez Maxim’s
Ce dessin d’Henri Gerbault est paru dans Fantasio Magazine Gai, à Paris, en 1924
Ca se corse avec cette contrepéterie osée !
Nous arrivons au milieu du vingtième siècle et à ses revues grivoises
elles sont nues dans les caves
nues dans les cuves
Plus pudique, cette affiche du temps des colonies vantait le vin Chélia d’Oran
le vin et l’amour pour passer d’heureux jours, dit ce broc
L’expo se termine par une sélection d’oeuvres d’artistes invités. En voici quelques unes.
On peut vraiment s’asseoir sur ce banc naïf d’agnès coupey, Tuttifruti
les bacchantes, plâtre patiné, de Gustav Claudel
Un max de cuisse, de Pascal Jacquet
les bains de lavaux, cartonnerie pétillante du même
Ceux-là sont bien partis, bronze patiné, d’Elizabeth Buffoli
Voici vent d’ange, de pierre gisling
ivresse, de mylène besson