Voici un vin original qu’un ami du clos nous a fait découvrir en Franche-Comté, ce dernier mercredi. Ah ! que revoilà (nous y avons festoyé il y a quelques années) un beau pays, de bois, de monts, de vins, de saucisses, de scierie et de vignes, où
« jamais un brin d’herbe inutile ne dérobe la sève au sarment » (in les soirées helvétiques, alsaciennes et fran-comtoises, d’Alexandre-Frédéric-Jacques Masson Pezay, Amsterdam 1771, 25ème soirée, page 125).
Ce voyageur ne dit-il pas aussi que « de toutes les classes de citoyens la plus considérée, après la Noblesse, [y] était celle des Vignerons » ?
Mais parlons de la cuvée des Archevêques. Il s’agit en fait d’un vin jaune, issu de cépage savagnin vieilli en fût 6 ans et 6 mois sans ouillage, mais qui n’a pas le droit de le dire puisqu’il est produit hors de la zone de production, au château de Gy (résidence traditionnelle des archevêques) au nord de Besançon.
Ce « vin de table » a clairement le goût de jaune ! Sur un canard, c’est divin !
Quant à son prix, il est délicat d’en parler eu égard à une certaine éducation judéo-chrétienne. Car, dit le proverbe hébreu, « Qui donne ne doit jamais se souvenir, qui reçoit ne doit jamais oublier ».
Brisons là : c’est celui d’un jaune ! Notons quand même une bouteille de 75 cl et non 62. On n’est pas pingre à Gy !
Merci, ô Hôtes de Franche Comté, à qui nous lançons cette invitation :
Au bon clos, dîne !
PS Les noms d’hospitaliers comtois sont cachés dans ces lignes, sauront-ils s’y retrouver ?