Derrière ce pléonasme (en chinois 道, tao , prononcé aujourd’hui dào signifie « voie, chemin ») se cache le titre d’une exposition qu’on peut voir ces temps-ci au Grand Palais, sur l’une des trois grandes religions de la Chine.
On ne se hasardera pas ici à en dire long sur le sujet, car comme dit Tchwang-Tseu (Tchouang-tseu ou Zhuangzi), penseur chinois du IVe siècle av. J.-C:
« Sur la Voie [Dào], il n’y a aucune question à poser, aucune réponse à donner. celui qui pose malgré cela des questions, pose des questions spécieuses, et celui qui répond quand même se place hors d’elle. Celui qui se place en dehors pour répondre à des questions spécieuses, celui-là ne verra pas l’univers qui est autour de lui, il ne connaîtra pas la grande Source qui est au dedans. »
On se bornera à appréhender la mythologie qui s’est développée autour de cette pensée, qui foisonne de personnages hauts en couleur, comme ce Zhongkui, pourfendeur de démons, qui ne dédaigne pas parfois de boire un coup
l’ivresse ne connait pas de frontière
dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722)
porcelaine à émail or sur fond rouge corail, Paris,
musée des Arts asiatiques Guimet
ou cette Xiwangmu , 西王母, reine-mère de l’occident, qui détient le secret de l’immortalité dans ses vergers de pêchers qui fleurissent tous les trois mille ans
pour qui la déesse Magu confectionnait un délicieux vin aux vertus de jouvence avec des champignons d’immortalité, les lingzhi
à boire dans cette coupe de jade vert ?
voici quelques lingzhi en porcelaine
Vases en forme de troncs d’arbres abritant des champignons d’immortalité, lingzhi
porcelaines monochromes, Paris, musée des Arts asiatiques Guimet
– dynastie Qing, période Qianlong (1736-1796)
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