C’est au Palais Longchamp, château construit en pierre de Calissane et inauguré en 1869 pour accueillir les eaux de la Durance conduites par le canal de Marseille, qu’est logé depuis lors ce joli musée créé sous le Consulat.

Il abrite bien des trésors, comme cette vue du Cours (aujourd’hui Belsunce) , du peintre Michel Serre, après la grande peste de 1720 qui emporta la moitié de la population.

Mais ne nous dispersons pas. On peut aussi y voir cette statue de Lesbie, une coupe à la main, et de son moineau, de François Truphème (1820-1888).

Lesbie, « muse aux moeurs très volages » aimée du poète Catulle, vivait au 1er siècle avant notre ère à Rome. Elle tient ici une coupe à la main, et tient sur l’épaule un passereau qui ne l’a quittait pas, mais…
Pleurez, Grâces ; pleurez, Amours ; pleurez, vous tous, hommes aimables !
il n’est plus, le passereau de mon amie, le passereau, délices de ma Lesbie !
ce passereau qu’elle aimait plus que ses yeux ! Il était si caressant !
il connaissait sa maîtresse, comme une jeune fille connaît sa mère :
aussi jamais il ne s’éloignait d’elle ; mais, voltigeant sans cesse autour de Lesbie,
il semblait l’appeler sans cesse par son gazouillement.
Et maintenant il erre sur ces ténébreux rivages que l’on passe, dit-on, sans retour.
Un peu plus loin, Bacchus se repose, une grappe à la main (oeuvre de Gilles Garcin (1647-1702))

Sur la grève , des pêcheurs pique-niquent

et l’un boit à la régalade (oeuvre d’Alphonse Moutte 1840-1913).
Terminons avec. ce festin nocturne (détail), d’Adolphe Monticelli (1824-1886), qui inspira Van Gogh.

Lui-même influencé par Watteau, » il peignit de nombreuses scènes de parc, dans la tradition des Fêtes galantes : ainsi, Festin nocturne de 1875. »