Revient janvier, avec ses galettes et ses frimas. La tradition y fête Saint Vincent, patron des vignerons, festivité difficilement compatible avec les contraintes du Dry January !
Cette année, elle a donné lieu à Clamart à une curieuse commémoration : celle de l’ancienne confrérie de Saint Vincent disparue avec la viticulture au début de vingtième siècle.
L’association des Amis de Clamart, qui a pour mission de connaitre et faire connaitre l’histoire de ce village, a en effet saisi cette occasion pour donner une conférence sur l’histoire de la vigne et du vin.

Si la plantation de vigne est autorisée à Lutèce à la fin du 3e siècle, et la culture de la vigne attestée dans la région de la Seine au IVe siècle, ce n’est qu’au Moyen Âge que l’on peut en toute rigueur attester de la présence de culture de la vigne à Clamart et en région parisienne.
En effet une bulle pontificale de 1096 atteste la propriété de l’abbaye de Saint-Martin des Champs sur les terres viticoles situées à Clamart.

On a pu également prendre connaissance d’une carte présentant l’extension du vignoble à son apogée (fin 18ème, début 19ème),

et assister impuissant au naufrage du vignoble clamartois au 20ème siècle.
Merci à Hubert Duval et à ses amis des Amis de Clamart pour cette belle présentation.
Mais le clou de cette réunion fut sans équivoque la transmission du bâton de l’ancienne confrérie Saint-Vincent, conservé par le Amis de Clamart, à la Confrérie du Clos de Clamart, dont les membres étaient venus en nombre pour assister à cette dation.


Le bâton trouvera tout naturellement sa place à la grange-musée où sont les chais.
Il y a eu d’autres fêtes, toutes mémorables.
Celle des Chevaliers de l’Ordre Illustre de Méduse, qui s’étaient réunis au Domaine Saint Julien, près de Brignoles.

Qu’en dire, si ce n’est évoquer les « huiles » (vins) délicieuses que l’on y servit, selon le rituel :
« Lampe en main, lampe allumée,
portons-la à hauteur de nos yeux
et en invoquant notre bien aimée mère Méduse…
lampons !! »
S’il faut n’en citer qu’un que ce soit ce domaine Saint-Jean Li Vecce de Bellet 2020, 100% Rolle.
On trouvera une relation de cette belle fête sur le site de la FICB (Fédération Internationale des Confréries Bachiques)
Il y eut aussi bien sûr celle des Echansons de France, bien connus des lecteurs du Bon Clos. Le chapitre, était placé sous le signe de la gastronomie lyonnaise.

Le Souffle de Bacchus y a chanté « Joyeusement buvons un coup« , une chanson qui reçut le Grand Prix de la chanson bachique en 1937 dont nous avons déjà parlé (on peut l’écouter là), et « la java des sécateurs« , qui font clic-clac sur le coteau de La Croix-Rousse. (Voir la video sur le site des Echansons).
Il a aussi étrenné le tout nouvel hymne des Echansons de France, sur la musique de Verdi (Brindisi). Oyez !