On apprend tous les jours. Voici un mot bien rare qui signifie « boire de l’alcool » et viendrait du latin médiéval poculare (boire un coup) ou encore de l’allemand pokulieren (boire beaucoup). Les deux viendraient du latin poculum (coupe pour boire).

La France littéraire de 1832 rapporte ainsi l’éloquence poculatoire de M.de Lamartine à Mâcon, où se tenait une de ces « mangeries parlementaires pour lesquelles on sait que l’opposition a toujours eu un goût marqué ».
On parle aussi de panoplie poculatoire dans l’Ancienne Alsace à Table de 1877:
« les gobelets, les hanaps, les cruches, les canettes, ne sont que de gros verre, de grès, de bois, ou d’étain, mais que cette panoplie poculatoire est respectable et imposante par la générosité des formes et l’ampleur des dimensions ! «
Le journal Le Temps du 21 septembre 1916 parle lui des « avantages poculatoires » des clients du Rathskeller de Kranichfeld en Thuringe, dont la grande salle était coupée en deux par la frontière de deux duchés aux régimes fiscaux distincts.
On trouve aussi quelques traces dans la littérature, comme dans Balzac :
il poculerait donc chez le roi Louis-Philippe le matin, et banqueterait le soir à Holy-Rood chez Charles X. — (Honoré de Balzac, Le député d’Arcis, 1847))
Alors amis, poculez tant que vous voulez, mais attention aux laspus !