Voici revenue la Saint-Vincent, que l’on fête dans tous les pays de vigne et notamment en Ile de France. A chaque Confrérie sa statue du patron pourrait-on dire.
La Confrérie du Clos de Clamart s’y prépare, avec cette statue en zinc réalisée sur commande par notre confrère Jean Dessirier, et pour laquelle une souscription est en cours.
Voici celles que l’on a pu voir à Rueil…
où les festivités ont commencé le samedi 21 janvier à l’hôtel Renaissance (ex résidence de Marcel Boussac et avant lui du fondateur de l’hippodrome de Saint-Cloud attenant Edmond Blanc ) avec la République de Buzenval où la tradition est de « tourner » avec Suresnes.
les grands-maîtres de Suresnes Axel Brücker et de Rueil-Buzenval Jean-Pierre Didrit
Les participants (parmi lesquels la République de Montmartre, les Confréries du Clos de Clamart et des Gaubregeux goûteurs de Tête de veau)
ont pu assister à l’intronisation de Charles Dumont, éminent auteur-compositeur-interprète dont les fans entonnent encore avec émotion son « quand les amants » qu’il composa et chanta avec Edith Piaf.
Pas sectaire, le patron de La Coordination des Confréries d’Ile de France, Ruben Martinovsky, était là et en profita pour se faire aussi introniser.
(L’occasion nous était donnée de goûter les vins locaux : nous donnons une petite préférence au vin de Suresnes, plus tonique, sur celui de Rueil, bien agréable tout de même)
C’est un trio animé par le chef Michel Lefèvre (à droite sur la photo) qui anima la soirée.
Le lendemain c’est à Yerres que se déroulait la Saint-Vincent de Cocorico, en présence de pas moins de vingt-quatre Confréries.
Il y fut annoncé le résultat du concours des vins 2015. Furent décernées des médailles d’or (Sucy-en-Brie en blanc et Gagny en rouge) d’argent (Issy-les-Mx en blanc et le clos de Bréon de Coubron en rouge) et de bronze (Marolles-en-Brie en blanc)).
Seul rosé en compétition, le Clos de Clamart reçut le prix du jury : « belle couleur, fruité, sans défaut, très bon pour un vin fait par des amateurs » nous a résumé le Président du Jury Michel Boulay.
Enfin dimanche 29 janvier, déphasé comme à l’habitude, ce fut le chapitre des Echansons de France où le Souffle de Bacchus, dont c’était les dix ans, donna, sous la direction de Marie-Françoise Bourdot,
une sérénade où la place de notre maître Jacques Offenbach était belle avec des airs de Pomme d’Api (« Versez ! ») des Brigands (« les fourneaux sont allumés« ) et de la Vie Parisienne (« Soupons ! »)
(Le Souffle de Bacchus, 3ème mi-temps ; on reconnaîtra au fond de cette tablée, debout, la grande ordonnatrice du dîner, Monique Josse.)
Décernons nous aussi une médaille d’or, au Souper qui suivit dans les caves du caveau des Echansons, pour son menu fin cuisiné sur place, ses vins choisis : ballet d’octobre moëlleux 2014 de Cauhapé, créneaux de Pauillac, champagne Claude Josse (mais si !)… et ses entremets musicaux choisis par la chef de choeur (ci-dessous en pleine concentration):
dansons ! buvons ! (et foin de la chaste Minerve) de la Belle Hélène, Gris, je suis gris des mousquetaires au couvent que nous connaissons bien, mais également l’Air du menu de Fleurette, et l’air de Pausanias d’une Education manquée d’Emmanuel Chabrier.
Ce vin généreux
J’en ai pris d’abord un verre,
Après j’en ai pris deux,
Mais quand je bois ça m’altère !
Et voilà, je crois
Voilà pourquoi j’ai poussé jusqu’à trois !
Eh ! bon, bon, bon, bon, bon, bon qu’il était bon
Le petit Roussillon, Qu’il était bon !
Eh ! Bon, bon, bon, Qu’il était bon !
Ah ! qu’il était bon, Ce petit gueux de Roussillon
Mais rester à trois ce n’est vraiment pas un compte,
Il eut été discourtois,
A de si bon, si bon vin faire honte ! Voilà ce qui fait,
Qu’au douzième j’étais complet.