Voici quelques tableaux découverts dans des expositions parisiennes qui se terminent, avis aux amateurs.
Cette scène de vendanges en Bourgogne de Daubigny vue à l’expo Second Empire au Musée d’Orsay
où l’on peut voir aussi une curieuse comédie humaine de Jean-Louis Hamon
« un cortège de poètes et philosophes grecs (Homère, Eschyle, Aristophane, Héraclite, Démocrite…) cohabite avec Dante et La Fontaine. A ces figures illustres, qui font se mélanger les genres littéraires dans le tableau d’Hamon et qui ont pour point commun la réflexion sur l’homme, se mêlent des enfants et une vendeuse de violettes. Ils regardent un théâtre de Guignol à la forme d’un temple grec dans lequel les marionnettes traditionnelles ont été remplacées par Cupidon, Minerve et Bacchus. L’anachronisme des personnages est poussé à son comble et la confusion des genres savamment orchestrée dans cet hommage à la littérature empreint d’humour. »
(On lira avec intérêt la fiche d’oeuvre du musée des Beaux Arts de Nantes)
sur ce détail, on distingue bien les 3 marionnettes : Minerve, Cupidon et Bacchus… ce dernier en mauvaise posture !
Voici encore un petit tableau de Pierre Bonnard intitulé « sous la lampe »
et cette bouteille de Pernod de Picasso sont à l’expo Chtchoukine à la Fondation LVMH)
de même que cette étonnante nature morte au verre de vin et à la bouteille qui attendent leur convive, de Derain
et un déjeuner sur l’herbe (détail) de Monet arrosé comme il se doit.
Finissons avec l’oeil de Baudelaire au musée de la vie romantique, qui qualifie cette Sainte Vierge allaitant l’Enfant Jésus entourée d’angelots porteurs de fleurs, de grappes et de fruits de « petit tableau de religion presque galante ».
Il est vrai que son auteur, Octave Tassaert (descendant d’une lignée d’artistes anversois), cultive l’érotisme comme on peut voir avec ce Bacchus et Erigone.
(Erigone, fille de l’Athénien Icarios, qui avait introduit dans ses États le culte de Dionysos, fut aimée du dieu, qui, pour la séduire, se transforma en grappe de raisin. Apprenant la mort de son père, qui avait été massacré par des bergers ivres, elle se pendit de désespoir.)
On en saura plus sur Octave Tassaert, ses multiples talents de chanteur et de rimailleur du bois de Clamart, et sur son importante production dans la biographie de Bernard Prost.