Nous parlions récemment de ce marchand de vin installé hors les murs (pour ne pas payer les taxes) à la Courtille (aujourd’hui Belleville) dans sa guinguette du Tambour Royal.
Tableau de Benjamin Fichel, 1877
Vendant son vin bon marché, il connut un succès considérable à partir des années 1760, accueillant artistes, ouvriers, bourgeois et aristocrates dans sa guinguette du Tambour Royal qui pouvait accueillir 600 personnes (apprend-on sur le site du musée virtuel du vin).
Il y figurait en peinture, chevauchant un tonneau. (« Voyez la France accourir au tonneau, Qui sert de trône à monsieur Ramponneau« )
L’on voit aujourd’hui courir nos badaux / Sans les achever quitter leurs travaux;
Pourquoi c’est qu’ils vont chez Mons Ramponaux / Voilà la taverne à la mode
Un dénommé Gaudon qui lui reprochait de ne pas avoir honoré l’engagement de jouer dans son théâtre, lui fit un procès fameux. Voltaire lui-même ne rédigea-t-il pas un plaidoyer facétieux ?
Cette célèbre gravure montre le triomphe de Ramponneau dont on ne peut même plus approcher le cabaret.
One ne compte pas les oeuvres où il fut mis en scène.
La chanson « la guinguette de Ramponneau » en dresse en tableau festif (voir les paroles complètes sur le site ventmarin)
Dans la « comédie-folie » « Taconnet chez Ramponneau » ou le « réveillon de la Courtille« , joué en 1807 au théâtres des Variétés Panorama , se trouve la chanson « Vive le vin de Ramponneau », dont l’air fut repris par Béranger pour sa Grande Orgie.
On retrouve cet air dans Ramponeau ou le procès bachique, un opéra comique joué en 1815 au théâtre des Variétés.
Un siècle plus tard sur les barricades, Victor Hugo faisait chanter à Gavroche : « Je fais la chansonnette, Faites le rigodon, Ramponneau, Ramponnette, don ! »
Ramponneau a sa rue à Paris, du côté de Belleville où une barrière porta son nom, naguère.
On en saura plus sur cet étonnant personnage, natif de Vignol dans la Nièvre, sur le site d’Annie Delaitre-Rénu, ou encore sur Paris Anecdote ou chez nicolaslefloch.