Avec un peu de retard par rapport à l’agenda courant, voila les vins du clos de Clamart et du clos Franquet 2013 en bouteilles.
ci-dessus on reconnaitra Marion, notre gloire clamartoise, marraine de la cuvée !
Cela s’annonçait pourtant mal. Si le Franquet ne donnait pas d’inquiétude, pour le Clamart, c’était autre chose. Chacune des deux cuvées continuait à évoluer, sans que la dégustation fût probante, en raison notamment d’une incompréhensible amertume passant de l’une à l’autre comme un mistigri maléfique.
Que pouvait-on faire ?
Pas mettre en bouteilles en tout cas. Et l’on dut, le coeur serré, se résoudre à reporter l’opération prévue fin avril.
Aérer et débourber les cuvées, sans hésitation.
Préparer l’opinion au pire, sans casser le moral des troupes ; ce fut fait par un mot sybillin du Président : »faire du vin est un art mystérieux. L’année 2013 a été météorologiquement difficile. Qu’en sera-t-il de nos vins en cours d’élaboration dont nous avons dû reporté la mise en bouteilles car ils continuent d’évoluer ? »
Finalement on s’en tint là, rejetant la tentation d’un adoucissement au sucre qui aurait rendu le vin fadasse. Et l’on eut raison ! On assembla les deux cuvées et le résultat est, disons, honorable : un petit vin de caractère à boire bien frais !
Les six et sept juin, nous étions une dizaine sur le pont. Chacun trouva sa place, qui à la filtreuse/tireuse qui demandait quelques réglages et où l’ami Gérard fit merveille, qui au bouchage où un autre Gérard débordant d’énergie (car dégagé de ses charges municipales ?) joua les Stakhanov, obligeant à mettre les bouchées doubles à l’étiquetage.
Fillettes et grandes bouteilles remplirent les casiers.
On fut près de quinze à table pour recharger les accus avec saucisses, terrines et bonnes bouteilles.
Hélas à l’arrivée on découvrit une erreur fatale : des collerettes rouges et non blanches avaient été placées sur les bouteilles de Franquet ! On n’eut pas le courage de les remplacer, mais il n’est pas trop tard et les bonnes volontés sont les bienvenues !
Nonobstant l’on accueillit dans la bonne humeur les récoltants venant chercher leurs bouteilles.
Décidément faire du vin est un art bien mystérieux !