La Bourgogne à deux roues, c’est fatigant pour les guibolles, comme disait le poète ! mais c’est aussi un autre regard que celui de l’automobiliste pressé.
Il faut d’abord parcourir, bien sûr, la côte des grands crus, depuis Marsannay jusqu’à Nuits Saint-Georges, puis Beaune, dans une exaltation qui va crescendo en traversant Fixin, Gevrey, Vougeot, Vosnes, Pommard, Meursault, Volnay, Saint-Romain…
A Couchey où nous couchions une maison de vigneron rappelle fièrement son âge:391 ans

Ci-dessous le portail d’une maison voisine
A Marsannay tout proche, cette grappe de bronze qui nous en rappelle une autre vue chez Smith Haut Lafitte et celle peinte par Charles Derain(la grappe de Canaan)..
Pas moyen de se perdre à Gevrey-Chambertin
où chaque domaine s’enorgueillit des ses nombreux crus et clos
Au Clos de Vougeot, le colonel Bisson fit présenter les armes par ses troupes
Cà bouchonne à l’entrée de Nuits…
Sur la route de Beaune
Panneau de céramique vu à Beaune (au domaine des vins)
Ca monte dur jusqu’à Saint-Romain, mais quel accueil !
Voici enfin Meursault où cette vendangeuse foule le raisin…
devant la Kommandantur de la grande vadrouille (mais l’hôtel du Globe est à Noyers)
Quittons la « véloroute » qui longe les vignobles et partons à l’assaut de la montagne qui les borde à l’ouest. La pente est rude et la route n’est pas droite ! Sur l’autre versant, au bord de l’Ouche, nous attend l‘abbaye de la Bussière. Elle fut fondée en 1131 par le troisième abbé de Citeaux.
Son vieux pressoir du 16ème siècle est toujours là
la roue verticale (calendre à perroquets) permet de faire tourner l’arbre cylindrique qui tracte la roue horizontale, solidaire de la vis. On le démonta pour l’exposer à Paris en 1991.
Voici le cellier
Aujourd’hui, c’est une hostellerie de grand luxe qui cultive charme, caractère, courtoisie, calme, et cuisine… Entrons dans la salle d’apparat par la porte en verre décorée de grappes…
Les armes des grands crus de Bourgogne y trônent







Sur les murs, des reproductions de tableaux d’une vieille connaissance
les fidèles du bon clos auront reconnu Jennifer Garant, rencontrée à Varsovie et à Tenerife.
D’après nos recherches, cette nature morte est du peintre britannique Raymond Campbell
Voici encore une lampetteet une grappette
Là s’arrête notre voyage en Bourgogne, mais un dernier arrêt à Dijon nous a fait découvrir un caviste avec qui nous partageons quelque centre d’intérêt et un certain humour.
Voici ce qu’on peut voir dans sa vitrine, 106 rue Monge, à côté d’affiches de Michel Tolmer que nous avons déjà croisé.
C’est O gré du vin, Bertrand Joinville, un caviste bar à vin. Bertrand, nous avons bien noté ton invitation à boire un canon, nous reviendrons !
Bravo pour ce très beau reportage de terrain qui donne l’eau à la bouche…ou le vin.
Et merci.
Alain
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