Plongeant dans son fond, notre Bibliothèque numérique Nationale nous a réservé quelques surprises à l’occasion des vendanges.
Le « clou » en est sans doute cette enluminure du « maître de Sarum », dans l’Apocalypse glosée (vers 1240)
on peut y voir l’ ange qui « vendange les vignes de la terre kar elles sont meures », comme on peut le lire avec un peu de concentration ci-dessus. En français d’aujourd’hui (traduction wikipedia) :
Et l’ange jeta sa faucille sur la terre, et vendangea la vigne sur la terre, et il en jeta les grappes dans la grande cuve de la colère de Dieu.
La cuve fut foulée hors de la ville, et il en sortit du sang jusqu’à la hauteur du mors des chevaux, sur un espace de mille six cents stades.
Voici aussi des estampes anciennes d’après des miniatures de l’époque de Charles V (fin 14ème siècle)
Voici maintenant une gravure de Jacques Callot (1592-1635), le mois de Septembre (issue de la série des mois de l’année), représentant les vendanges
Passionné de dessin, le jeune Callot fugua dès l’age de douze ans depuis sa Lorraine natale pour rejoindre l’atelier de maitres italiens au début du 17ème siècle…
Plus près de nous, voici, de Célestin Nanteuil, (1813-1873), une autre scène de vendanges
De la même époque voici un poème de François Fertiault (1814-1915), paru dans les Veillées Récréatives en 1859
De la même époque voici la Vie Rustique, un savant ouvrage d’André Theuriet (1833-1907) de l’Académie Française s’il vous plait, joliment illustré par Léon Lhermitte.
Ce livre, qui comprend de nombreuses gravures, mérite un examen approfondi. Nous y reviendrons.
Voici aussi dans l’encyclopédie Roret, le Manuel du Vigneron, 6ème édition de 1873, par Arsenne Thiébaut de Berneaud.
Un ouvrage de référence que l’on peut consulter là.
Terminons avec ces deux photos anciennes d’un garçon mangeant du raisin
et d’un couple en vendange à Argenteuil