Voici une nouvelle dénomination qui pourrait rejoindre celle bien connue de Clamart-le-Vignoble, attestée à l’époque de la Révolution.
En effet ce samedi 14 avril a vu inaugurer en grandes pompes le pont qui depuis Issy-les-Moulineaux enjambe la tranchée de la voie ferrée Paris Versailles construite vers 1840. Ce pont, réclamé jadis par les viticulteurs et autres carriers qui se retrouvaient coupés de leurs lieux de travail, ne portait pas de nom, si ce n’est celui de la rue Brissard attenante.
Réparation est faite grâce à l’action opiniâtre du grand-maître de la Confrérie du Clos de Clamart Michel Laroque, féru d’histoire locale, relayée par celle du maire de la ville Philippe Kaltenbach, grand Protecteur de la Confrérie.
En son absence, ses adjoints Isabelle Rakoff et Gérard Aubineau ne furent pas trop de deux pour prononcer les discours et procéder à la coupe traditionnelle du ruban.


L’Harmonie Municipale avaient dépêché une dizaine de ses membres.
Les confréries et le peuple clamartois étaient venus en nombre pour assister à cet événement doublement historique.

Bernard, le maître de musique, en action
Depuis Issy-les-Moulineaux, il suffit de passer le pont.
On salua l’élégance longiligne des Mangeux d’Esparges…
on savoura d’avance le Brie de Melun…

et l’on se remémora les fêtes de Montmartre…
de Combs-la-ville, de Sucy-en-Brie



De Nogent on était venu en famille !
Ces deux « ân’tiers » du Perche ont peut-être fini la soirée au théâtre du Boulevard de Clichy?
On passa aussi en revue les délégations venues aussi de Coulommiers, Charly sur Marne, de Palaiseau, de Bagneux, d’Alençon, de Villiers/Marne, de Rosny sous Bois, de Rueil Buzenval…
Au chapitre qui s’ensuivit nombreux furent les amis intronisés dans notre Confrérie du Clos de Clamart, parmi lesquels on retiendra outre les édiles déjà cités, le Président de l’Harmonie de Clamart Claude Sautereau et le Chef de Gare Eric Chabot. Et n’oublions pas, l’auteur de ces lignes élevé à la dignité de maître de chais !
Tout finit par un mémorable banquet animé par Quadrilles et Polkas.
Et la presse était là ! (Le Parisien du 16 avril 2012)
«A Clamart, à Clamart, il y a du bon vin, du bon vin de raisin. » Le refrain est entonné en chÅ?ur dans la salle du conseil de l’hôtel de Ville, transformée samedi après-midi en temple de Bacchus empli de fidèles aux toges colorées venus célébrer le grand chapitre de printemps de la confrérie du Clos de Clamart. Le temps d’introniser en grande pompe quelques nouveaux membres, et même un grand chevalier d’honneur, Gérard Aubineau, adjoint au maire délégué du quartier de la gare. C’est là que s’est tenu l’événement de ce millésime 2012 : le baptême du pont des Vignerons, le nouveau nom du pont Brissard, en hommage à la tradition viticole de la ville (lire encadré).
Et le choix de l’ouvrage, qui enjambe les voies de la SNCF, ne doit rien au hasard : « Le pont et les vignerons de Clamart, c’est une vieille histoire! » sourit Michel Laroque, le grand maître de la confrérie. Né de leur colère quand fut creusée, au beau milieu de leurs vignobles, la tranchée du chemin de fer Paris-Versailles, le premier pont était une passerelle obtenue de haute lutte pour enjamber la voie. Les vignerons menaçaient de combler la tranchée et d’intercepter les trains.
Défilé d’un joyeux cortège
Maintes fois détruit, comme en 1870 par le génie militaire pour stopper l’avancée de l’armée prussienne, placé au coeur des combats de la Commune menés par Louise Michel, le pont n’a connu sa forme définitive qu’en 1895. Il aura fallu attendre plus d’un siècle pour rendre hommage à ses premiers promoteurs.
Pour célébrer l’événement, un cep de vigne a été planté à l’entrée de l’ouvrage. Après une inauguration en bonne et due forme par des élus locaux, un joyeux cortège a défilé vers la gare avant de rallier la mairie. Emmenés par la fanfare de l’harmonie municipale, les chevaliers de la confrérie du Clos de Clamart, tout de bleu et d’or vêtus, ont paradé dans la ville, rejoints par quelques compères conviés pour l’occasion : en grande tenue elles aussi, les confréries amies des clos de Rueil, de Bagneux, d’Issy-les-Moulineaux, la commanderie du Clos Montmartre et les défenseurs du petit vin blanc de Nogent suivaient la marche. Sans oublier, pour la bonne bouche, les chevaliers du brie de Melun et les fins goustiers du duché d’Alençon, spécialistes du boudin blanc et de l’andouillette. Et comme dans toutes les bonnes histoires, c’est par un grand banquet que s’est terminée la fête : les heureux gastronomes avaient rendez-vous pour un dîner en musique au centre culturel du Pavé-Blanc.