Nous avons bu à la mémoire du Bien Aimé un vin qui nous a enivrés avant la création de la vigne
Notre verre était sa pleine lune, lui, il est un soleil ; un croissant le fait circuler
Que d’étoiles resplendissent au fond du verre quand on s’en abreuve
Sans son parfum, je n’aurais pas trouvé le chemin de ses tavernes
Sans son éclat, l’imagination ne le pourrait concevoir.
( Dermenghem Emile, Omar ibn af-Fârid, L’éloge du vin, poème mystique, traduction de E. Dermenghe) Nous en avons retrouvée une autre complète assez différente dans une anthologie de poésies arabes rassemblées et commentées par Grangeret de Lagrange parue en 1828. Umar Ibn Al_FAridh est peut-être le plus grand poète mystique d’Egypte, où il est fêté comme un saint. Voir l’article passionnant de Pierre-Jean Luizard dans Egypte monde arabe n°14 1993.
