surréalisme

« Plus personne n’ignore qu’il n’y a pas de peinture surréaliste », écrivit en 1925 Pierre Naville, alors codirecteur de la revue La Révolution surréaliste. Le lendemain il en était exclu par André Breton. Ah mais !

On pourra s’en faire une idée en visitant l’exposition « Surréalisme » au Centre Pompidou (jusqu’au 13 janvier 2025).
De Magritte nous connaissons les bouteilles vues à Bruxelles. Qu’allions nous découvrir ? On se contentera de ce verre à pied.


Max Ernst est un des plus prolifiques. Il a réalisé un nombre impressionnant de collages à partir d’illustrations d’époque, comme ce « wagon engourdi« , où le temps semble s’être arrêté, qui nous rappelle le temps béni des wagons-restaurants

et cette immaculée conception manquée ou trône un improbable balthazar

Cette bagarre à coup de bouteilles nous rappelle qu’une bouteille peut être une arme ; et que fait la police ?

Ce cadavre exquis est une oeuvre collective d’ ‘André Breton, Marcel Duhamel, Max Morise et Yves Tanguy (collage sur papier, 1928)

Voici enfin l’été de la Saint-Michel, une peinture de Pierre Roy, « ( le plus grand méconnu du surréalisme « d’après Aragon), qui prend plaisir au jeu du trompe l’oeil et l’esprit.

Extrait de l’analyse de la conservatrice Angela Lampe : « elle fonctionne sur le choc poétique provoqué par le rapprochement incongru d’objets quotidiens, dont le rapport d’échelle est souvent inversé. La rencontre, dans l’embrasure d’un faux cadre de bois et devant un grand paysage de plaine, d’un verre de vin monumental et d’un château miniature est l’un de ses motifs de prédilection« 

Le chateau serait celui de Villebon en Eure-et-Loire, selon André Deyrieux (voir son article : Le vin, passager clandestin du surréalisme (2/2))

Rendons justice à ce peintre, voici quelques images trouvées ça et là sur le Net.

Ces bouteilles coiffées de bonnets bretons semblent en conciliabule

(c) DACS/ADAGP; Supplied by The Public Catalogue Foundation
Autoportrait de Pierre Roy (1880-1950)

Touche à tout, Pierre Roy a collecté des comptines d’enfants qu’il a illustrées. L’ouvrage « cent comptines » a été édité en 1926. En voici une qui nous plait bien : mesdames, versez-nous du vin, tout plein ! (Ca se chante sur l’air d‘au clair de la lune)

Voici notre homme un verre à la main (Merci au Surrealist Digest pour cette photo), bienvenue au Bon Clos, Pierre Roy !

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