quelques anniversaires

Mille ans, qui dit mieux ? Sûrement pas la Confrérie du Brie de Melun, qui fêtait ce 5 octobre ses 30 ans. Ni le Conseil des Echansons de France, qui fêtait ses 70 ans le 12 du même mois. Ni même le Moulin Rouge ses 135 ans…

Mille ans, c’est l’âge attesté de Villiers/Marne, si l’on se réfère à « la transcription au 14° siècle
d’un acte de 1024 enregistré dans le cartulaire de l’abbaye de Saint Maur » (in Villiers/Marne, son devenir, publié par la Société Historique de V/M et de la Brie Française).

Pour ce jubilé, la municipalité, accompagnée par la Confrérie des 3 Grappes, avait vu grand : organiser le 28 septembre un banquet de 1000 convives pour célébrer ces 1000 ans. Avec, pour mettre toutes les chances de son côté, un prix d’appel de… 20 euro.

le maire, Jacques Alain Bénesti

In fine ce ne furent que 400 à 500 personnes qui ont répondu à l’appel, un record tout de même pour ce genre de festivités.

Les confréries étaient venues en masse de Noisy le Grand, voisine d’outre-Marne, Yerres, Clamart, sans oublier l’autre Villiers (/Morin), Sully/Loire etc. On y a retrouvé avec plaisir le Grand Chambellan Marc, et Nadine, souvent rencontrés dans ces fêtes.

Au cours du repas, on put déguster le vin local, un chardonnay 2022 qui portait fièrement la devise de la Confrérie : le vin d’ici vaut mieux que l’eau de là.

On assista aux intronisations,

et l’on chanta les grappilleurs, hymne de la Confrérie des 3 Grappes, sur l’air des Chevaliers de la Table Ronde.

Et puis on se laissa emporter au pays des souvenirs par Quai des brunes et son florilège de chansons françaises des années 1920 à 1960 ..

C’est une autre ambiance qui régnait au Bar à Bulles, à Montmartre, où l’on fêtait quelques jours plus tard les 135 ans du Moulin Rouge !

A l’étage du Bar à bulles

Entre deux coupes de champagne, on pouvait y feuilleter le numéro 16 de Montmartre en revue, et prendre connaissance d’ « Il était une fois le Moulin Rouge », l’article de Gérard Letailleur qui raconte l’histoire incroyable du Moulin Rouge,

Screenshot

ou encore de l’interview du propriétaire des lieux Jean-Victor Clérico, tout en prêtant l’oreille, entre deux roulements de tambour des Poulbots, au discours du Président de la République de Montmartre, Alain Coquard.

Gérard Letailleur de profil au 1er plan, et Alain Coquard en tenue montmartroise

Toute autre était la manifestation proposée à Melun la semaine suivante, à l’occasion de la fête du Brie. La confrérie du Brie de Melun fêtait ses 35 ans.

Etait bien sûr présents les représentants de la Dive Bouteille de Gaillac,

les deux confréries s’étant « mariées » en 1995, car, comme l’indiquait alors Monique Josse :

« Bien affiné, le Brie de Melun atteint la plénitude de sa puissance et de sa personnalité. Il fallait trouver un vin pour l’épouser. Après une dégustation « à l’aveugle » de plusieurs appellations, le Gaillac fut élu pour son caractère, sa structure, un boisé léger et surtout ses tanins qui conviennent tellement bien au salé du Brie de Melun. »

Brie de Melun et Dive bouteille de Gaillac, deux conjoints clairement genrés

On y retrouva les Echansons Claude et Monique Josse, véritable incarnation de ce mariage, respectivement en habit de la Dive Bouteille de Gaillac (terroir de leur domaine du château Labastidié) et en celui de la Confrérie du Brie de Melun (ville où ils ont longtemps fait prospérer les caves de la Côte d’Or).

La cave qu’ils tenaient encore rue Paul Doumer il y a vingt ans porte toujours leur nom !

De nombreuses confréries avaient fait le déplacement

On défila dans les rues et le marché en fanfare avec Mammouth, la fanfare des bois,

(à voir en musique !)

On assista ensuite à la remise des prix du Concours des Brie de Melun.

3 jurys s’y étaient attelés, le Pro, celui de l’UTEC (école de la CCI77), et celui du Grand Public, qui devaient départager les cinq candidats. Les jugements ont été concordants. Trois concurrents ont reçu un accessit. Le 1er prix est allé à la société fromagère de Meaux !

Nous conclurons cette litanie d’anniversaires par celui des Echansons, confrérie fondée en 1954 pour défendre les vins français. L’actuel Grand chancelier Claude JOSSE en prit la présidence en 1984.

Après une messe célébrée en l’église Ste-Odile par l’archevêque de Paris Laurent Ulbrich, et accompagné par le Souffle de Bacchus, les participants se rassemblèrent dans la crypte.

Claude JOSSE y rappela les grandes lignes de l’histoire de la Confrérie : l’acquisition  en 1984 des caveaux des moines Minimes, rue des Eaux à Passy, désormais caveau des Echansons, siège de la confrérie et abritant le Musée du Vin ; la constitution de la collection de ce musée sous l’égide du conservateur Jean-Jacques Hervy ; l’acquisition en 1990 du Château Labastidié et de ses 51 hectares de vignes dans le vignoble gaillacois. Il conclut son allocution par ces mots :

« L’eau sépare les hommes, mais le vin les rassemble.« 

On procéda ensuite à une vingtaine d’intronisations dont celle de Jean-Marc Jost, vigneron alsacien, dont les vins allaient irriguer la journée.

Chaque intronisé souscrit à l’injonction : « humez, dégustez, buvez« 

Et puis l’on passa aux choses sérieuses avec un déjeuner typiquement alsacien (Ste-Odile oblige):

Merci aux scouts et guides-ainées du groupe RP Doncoeur pour le service à table.

L’ami Jacky était au son, il nous interpréta sa création « c’est dans la vigne que je suis né »,

tandis que les échansons fraichement intronisés s’entraînaient au sabrage du crémant rosé.

Bon anniversaire, amis Echansons !

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