A Majorque

Grande comme un petit département français (3640 km2), l’ile de Majorque compte quelques 1350 hectares de vignobles, principalement dans sa partie centrale et sur les pentes de la chaine « Tramontane » qui la domine au Nord.

Notre baptême du vin de Majorque, c’est avec ce « rosat Novell » aux « sutils aromes fruitals » servi par l’ami Francesco que nous le recevons.

L’histoire du vin à Majorque remonte aux romains. Outre l’usage religieux, beaucoup de fermes produisaient traditionnellement un vin de consommation courante à boire « ici et maintenant », comme dit Pierre Guigui.

ancien pressoir de la finca Son Pieras près de Llucmajor

Laissant le hasard guider nos pas, nous remontons la scénique route de la Tramontane

un clos sur la route de Valldemossa

qui ici est la montagne (et non pas le vent) du nord, et avisons Valldemossa, petite cité sise à 500 m d’altitude, fameuse pour son monastère, la Real Cartuja, ses visiteurs (George Sand et Chopin), ses ruelles, ses jardins, et la Santa Catalina dont chaque maison porte un carreau…

Nous y rencontrons Pablo, natif d’ Argentine qui tient une atypique « Boutique de vinos y camisetas personalizadas ».

Plasticien, il vend aussi sa production artistique dont voici quelques exemples.

Cette Cène rassemble des écrivains familiers de Majorque

Nous y dégustons ce savoureux malvoisie « Mar de Bé » de la Bodega Can Rubi.

On y peut lire aussi cette citation de Gustav Malher : « Un verre de vin au moment opportun vaut plus que toutes les richesses de la terre ».

Cette maison ( la Bodega Can Rubi) tient boutique à Santa Maria del Camí où le hasard mènera nos pas quelques jours plus tard.

On n’y goûte que le vin vendu en vrac, mais toute la production du domaine peut être achetée là, et notamment Mar de Bé, en version Malvoisie et Sauvignon blanc.

sur la route des vignes en DO Binissalem

Santa Maria del Camí est la porte d’entrée à l’ouest de la DO Binnissalem.

Un peu plus loin Binissalem nous accueille avec ses vendangeurs

Une petite faim ? la Ca s’hereu est l’endroit où retrouver pour déjeuner la population locale.

La bodega José L. Ferrer accueille les visiteurs avec ostentation

dans des locaux impressionnants où l’on note un effort de décoration.

A 500 mètres d’altitude, le monastère de Lluc jouit d’un site exceptionnel en pleine Serra de Tramuntana. Un musée y abrite quelques bijoux dans la collection du peintre Josep Coll Bardolet,

comme ce dessin de buveurs attablés devant de grands foudres

ou ces « trois portraits » au verre et au raisin de Pau Fornés

et cette scène champêtre sur un petit éventail très 18ème, sans doute plus tardif en Espagne.

Terminons cette promenade majorquine avec ces quelques images rapportées de Palma, la capitale.
Ces grappes de raisin ont été placées dans La Chapelle San Pedro de la cathédrale de Palma (la Seu) par Miquel Barceló, lors d’une rénovation dans les années 2000.


Le Castell Bellver, citadelle circulaire qui domine la ville, abrite un musée d’Histoire de la Cité de Palma. On y a vu ce joli carreau de faïence, représentant un marchand de vin en pleine action

et cette « hermadionisiac » sculpture du 18ème, d’après l’antique.

On quitte Majorque avec le sentiment qu’il reste encore beaucoup à voir, et à boire !

A Bientôt Majorque !

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