Pepito

Cette pièce de Jacques Offenbach, créée en 1853, est, dit-on, « le prototype de toutes ces œuvres brèves, monologues musicaux, saynètes à  deux ou trois personnages, qui permirent à  Offenbach d’alimenter le théâtre des Bouffes-Parisiens « . Nous apprenons qu’elle se donnera en version concert à l’Odéon de Marseille début janvier, sous la baguette de J.C.Keck.

Si nous en parlons, c’est qu’elle recèle un air à boire bien sûr, un de plus dans la production du Maître. L’histoire, trop banale pour être contée, se déroule au pays basque. De retour au village, Miguel, ami d’enfance de Manuelita, en tombe amoureux. Mais il a un rival (Vertigo) et l’aimée est déjà fiancée (à Pepito)…

Nous en avons trouvé une version franco-allemande, il est vrai que » Das Mädchen von Elizondo » a connu le succès outre Rhin ; heureusement les airs chantés sont en français. L’air commence à 27 m 43s

MIGUEL.
Bruit charmant
Doux à mon oreille.
VERTIGO, MANUELITA.
Pan, pan, pan !
MIGUEL.
Bruit charmant
Du bouchon sautant !
VERTIGO, MANUELITA.
Pan, pan, pan !
MIGUEL.
Gardien de la liqueur vermeille,
Mon pouce aidant,
Ouvre-lui vite la bouteille
En t’échappant !
Lorsque du bouchon le fil se rompant
Le liège libre, enfin s’échappant
S’élance dans l’air et va le frappant,
Répétons en chœur son joyeux pan pan !

MANUELITA.
Bruit plus doux
Du nectar qui coule !
MIGUEL, VERTIGO.
Gloux, gloux, gloux !…
MANUELITA.
Bruit plus doux,
Tu sais plaire à tous ! 
MIGUEL, VERTIGO.
Gloux, gloux, gloux !
MANUELITA.
De la rouge et vineuse houle
Refrain si doux,
Tu rendrais l’oiseau qui roucoule
De toi jaloux !
Lorsque du nectar les flots en courroux
Jettent à l’oreille leur refrain si doux,
Les bras enlacés, nous rapprochant tous,
Répétons en chœur les joyeux gloux gloux !

Au même Odéon de Marseille on a pu voir et écouter en décembre la Permission de Dix heures,  un opéra comique en un acte, composé en 1867. Là, pas d’air à boire, mais une scène de griserie croquignolesque ( le soldat Larose Pompon et le sergent alsacien Lantenrnick sont amoureux)….

Ci-dessous un extrait d’une production du Festival Offenbach d’Etretat 2018 (à 7m 20s)

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