Voici, sur un livret de Victor Hugo, un opéra de Louise Bertin, compositrice assez oubliée mais qui mérite qu’on s’y intéresse.
Il date de 1836 et est inspiré de Notre-Dame de Paris.
Il contient au 3ème acte une scène de taverne avec un air à boire assez remarquable : « Sois propice et salutaire… »
Sois propice et salutaire,
NotreDame de SaintLô,
au soudard qui sur la terre
n’a de haine que pour l’eau!
Donne au brave,
en tous lieux,
bonne cave
et beaux yeux !
L’heureux drille !
Fais qu’il pille
jeune fille
et vin vieux !
Qu’une belle
au cœur froid
soit rebelle,
~ On en voit,
~ il plaisante
la méchante,
puis il chante,
puis il boit !
Le jour passe;
ivre ou non,
il embrasse
sa Toinon,
et, farouche,
il se couche
sur la bouche
d’un canon.
Et son âme,
qui souvent
d’une femme
va rêvant,
est contente
quand la tente
palpitante
tremble au vent.
On peut écouter cet air dans cette version enregistrée à Montpellier en 2008.
Résumons l’histoire : Esmeralda est tombée amoureuse du fougueux capitaine Phoebus mais va être victime d’une machination ourdie par le prêtre Frollo, amoureux éconduit, fou de désir.
On peut en voir en ce moment aux Bouffes du Nord une adaptation avec une distribution assez réduite, mais de grande qualité. Nous y retrouvons notre chouchou Christophe Crapez, dans le rôle de Quasimodo. Il faut y aller vite, c’est jusqu’au 3 décembre seulement.


