Un de plus ! Un de moins ! C’est le tour du Garçon Boucher, personnage atypique du rock alternatif, de mettre les bouts, gros bébé joufflu mort avant terme.

Il y quelques années, nous avions eu le bonheur d’assister au Trianon à une de ses manifestations, où il avait convié ses amis vignerons et chefs bistrotiers réputés. Il y avait des vins d’un peu partout, mais bizarrement pas… Du beaujolais (1989).
François Hadji-Lazaro était donc un amoureux des bonnes choses et du vin, ce doux nectar...
Il existe une sensation à portée de tire-bouchon
Elle ravit les yeux, le nez, et pis surtout le gosier
Faut pas hésiter
Une espèce de résumé de ce que la terre peut nous donner
À apprécier !
Toute la saveur de la pierre, du soleil et des rivières
Là dans le verre !
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
Il faut savoir goûter
Tous les sens éveillés
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
On va pas laisser ça
Aux beaufs qu’apprécient pas
Faire de quelques grains de raisin
Un moment de plaisir divin
Comment un viticulteur
En y mettant tout son cœur
Nous crée le bonheur
Quand pète enfin le bouchon
Le vin parle de sa région
Avec passion !
Quand ce qu’on a sous le nez
Sent la violette et les prés
Sans déconner !
Quand dans la bouche le miel
A rencontré la cannelle
Sensationnel !
Et quand le verre qui brille
Ressemble à la bouche des filles
La bouche des filles !
Il existe une sensation à portée de tire-bouchon
Elle ravit les yeux, le nez, et pis surtout le gosier
Faut pas hésiter
Une espèce de résumé de ce que la terre peut nous donner
À apprécier !
Toute la saveur de la pierre, du soleil et des rivières
Là dans le verre !
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
Il faut savoir goûter
Tous les sens éveillés
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
On va pas laisser ça
Aux beaufs qu’apprécient pas
Faire de quelques grains de raisin
Un moment de plaisir divin
Comment un viticulteur
En y mettant tout son cœur
Nous crée le bonheur
Quand pète enfin le bouchon
Le vin parle de sa région
Avec passion !
Quand ce qu’on a sous le nez
Sent la violette et les prés
Sans déconner !
Quand dans la bouche le miel
A rencontré la cannelle
Sensationnel !
Et quand le verre qui brille
Ressemble à la bouche des filles
La bouche des filles !
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
Il faut savoir goûter
Les papilles écartées
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
Si t’as pas les moyens
Vas boire chez les voisins
Hommage au doux nectar,
Au vin, pas au pinard
Au vin, pas au pinard
L’occasion de voyager
Au grand air sans se déplacer
Derrière une bouteille de vin
Y a des hommes et du raisin
Et pis un patelin
De la Bourgogne à Bordeaux
Du Cabernet, jusqu’au Pinot
Plus jamais d’eau !
Se contenter de ce qui a de mieux
De Bandol à Condrieu
Au nom de Dieu !
Remonter toute la Loire
Simplement le long d’un bar
Ou au plumard !
Un coup de Corton Charlemagne
Que l’on goutte avec une femme
Ah ! Je me pâme !
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
Pas besoin de pognon
Pour faire la collection
Hommage au doux nectar
Au vin, pas au pinard
Une grande bouteille de vin
Vaut bien un petit larcin
Hommage aux doux nectar
Vacarmélite ou la nonne bruyante ((GARCONS BOUCHERS (Les))
L’esthétique a précédé l’éthique : Avec Bourré bourré ratatam (1992, même album que l’hommage au doux nectar) , non pas hymne à l’ivresse mais à la responsabilité, on aborde le dilemme Boire (pour ne pas voir le monde) ou ne pas boire (pour affronter le monde)?
Sors un peu de ta bouteille…
La vie, même si elle est dure Est une belle aventure Si on se bat pour qu’elle soit digne de soi…
Devant les horreurs des hommes
T’as la solution en somme
Se mettre un écran liquide devant les yeux
Il n’y a plus de sang qui coule
Tout le monde est vachement cool
Plus de guerres, de maladies, un paradis
Bourré, bourré ratatam
Bourré, bourré
Pour ne pas voir le monde
Bourré, bourré ratatam
Bourré, bourré
Pour se cacher le monde
Ecroulé dans la vinasse
Tu vois pas la mort qui passe
Tu vis bien dans ton cocon, sous protection
L’alcool rend la vie si belle
Même ta copine est fidèle
Te voilà riche et heureux, plus près des dieux
Bourré, bourré ratatam ….
Sors un peu de ta bouteille
Des soirées toujours pareilles
Où tu trouves des solutions
À coups d’tir’bouchon
La vie, même si elle est dure
Est une belle aventure
Si on se bat pour qu’elle soit digne de soi
Bourré, bourré ratatam …
FHL a aussi chanté la bière avec les Garçons Bouchers, mais il ne faut pas se méprendre, La bière… n’est pas un hymne non plus : Qu’est-ce qu’elle a fait de moi la bière ?
La bière. La bière.
Qu′est-ce qu’elle à fait de moi la bière?
La bière. La bière.
C′est comme si c’était mon frère.
Nous buvons jusqu’à la dernière,
On se remplit comme des porcs de bière
KRO-NEN-BOURG
Et toujours on r′tourne au fond des chiottes
On se dégueule en choeur sur les bottes.
La bière. La bière…
A la pression, en boite, en cannette.
On boit, on fait des rots et on pète.
KRO-NEN-BOURG
Ca fait mal à la nuque le lendemain
Mais on va remettre ça sans fin.
La bière, la bière…
La bière, moi, ça me rend amoureux.
Amoureux?
La nuit, ça me réveille la queue
KRO-NEN-BOURG
Mais si jamais j’ai trop abusé,
Y′a rien à faire, elle veut pas bander
La bière, la bière…
Et en buvant mon avant dernière
Avant qu′on ne me rentre dans ma dernière
KRO-NEN-BOURG
Je veux recevoir l’extrême onction.
A grand coup de malt et de houblon.
La bière, la bière,
Qu′est-ce qu’elle à fait de moi la bière.
La bière, la bière.
C’est comme si c′était mon frère.
On n’en a pas fini avec la lutte contre l’alcool et son emprise. Voici, Je bois ma vie (avec le groupe Pigalle) : si j’avais su j’aurais pas bu, mais là, tous les jours, je bois ma vie…
Tous les jours je bois ma vie,
Pour oublier les déboires: il faut boire
Ma vie, elle n′est pas bien solide,
Elle s’rait plutôt liquide
Et oui, le verre est plein,
Mais ma vie, elle est vide
Alors …si j′avais su, j’aurais pas bu
Mais là, tous les jours, je bois ma vie
Les discussions avec mon verre
Dépassent les débats stériles
En plus il n’est pas très disert
Pas de bruit, pas de soupir futile
Parler, passe par les mains,
Le verre, je le palpe, je le tripote
Et nous ne faisons qu′un
Lui c′est vraiment mon pote
Un jour, je stopperai ce calvaire
Paraît qu’on ne s′arrête
Pas immédiatement
Mais je saurai y faire,
J’y arriverai, je suis confiant
Tous les jours, je bois ma vie
Pour oublier les déboires, il faut boire
Ma vie, elle n′est pas bien solide
Elle s’rait plutôt liquide
Quand la bouteille m′appelle
Je suis toujours présent
Quel que soit le flacon
Me voilà en mission
Avec mon tire-bouchon
Et encore tous les jours, je bois ma vie
Quand j’aurai cassé le godet
Je serai en forme bien frais
Parfois un peu de nostalgie
Mais plus vraiment d’envies
On s′adressera de nouveau à moi
Mes économies retrouveront du poids
Vu que je ne boirai plus mon argent
On n′en est pas encore là
Mais c’est imminent.
En attendant…
Avec la petite Cirrhose du port de Copenhague, chantée avec Pigalle, il nous raconte une histoire peut-être banale, celle d’un marin « furieux du goulot » fou d’amour qui casse Berg et tue Borg (blague à part) et se retrouve au placard.. .mais tout est à double sens…
Un gars nommé Andersen furieux du goulot
Tournait dans les bars des ports de Nantes à Oslo
C’est dans l’pays danois qu’il devait trouver
Les pires emmerdes d’sa vie, triste destinée
Et la petite Cirrhose du port de Copenhague
Allait l’envoyer direct au creux de la vague
Dans le port de Copenhague on la connaît bien
La petite Cirrhose, celle qui a un grain
Et tous les gars qu’elle entraîne, s’ils n’sont pas crétins
Au bout de quelques fredaines, passent vite leur chemin
Elle fricote sans pudeur avec deux mat’lots
Berg et Borg, c’est leur noms de sacrés charlots
Tous deux, limités du bulbe, ils supportent bien
Qu’Cirrhose soit débile vu sa chute de rein
En effet ses avantages sont bien évidents
Jamais vu telle morue au pays des Harengs
Dans le port de Copenhague on la connaît bien
La petite Cirrhose, celle qui a un grain
Et tous les gars qu’elle entraîne, s’ils n’sont pas crétins
Au bout de quelques fredaines, passent vite leur chemin
C’est au bar de la crevette qu’Andersen la voit
Et au fond de sa culotte l’activité s’accroit
Mais les deux proprios de la p’tite Cirrhose
Déboulent dans la rade : « touche-la si tu l’oses! »
Andersen, fou d’amour, tente alors son va-tout
Il casse Berg et tue Borg en tapant comme un fou
Pour la petite Cirrhose du port de Copenhague
Il casse Berg et tue Borg c’est pas des blagues
Moralité il se trouve dans de beaux draps
Car il casse Berg et tue Borg et se retrouve au plaquard
Il casse Berg et tue Borg, blague à part
(Carlsberg et Tuborg)
Multi-instrumentiste, jouant dans tous les styles, amoureux de la vie et des mots, c’était François Hadji-Lazaro, natif de Paris 14ème, dont il reste beaucoup à découvrir. Adieu Louchebem !