On a repéré ces premiers mots d’une chanson à boire évoquée par Musset dans le chandelier (voir l‘article sur Fortunio). Quelle est cette chanson ?
Elle pourrait être l’air à boire de Monsieur Morel, paru dans le recueil de tous les livres d’airs donnés en l’année 1696.
Amis buvons, buvons sans cesse,
Eloignons les tourments que nous coûte l’amour
Iris à ma changer s’empresse
Et moi pour du bon vin je la change à mon tour
Mais il y en a une autre, parue Dans Mon Portefeuille, de Legret (édité en 1806) dans le 15ème diner, (sur l’Air : Lise chantait)
la même à une variante près se trouve dans le Chansonnier des bonnes gens, de 1833, (13ème diner)
Amis buvons, buvons sans cesse
Et dans nos élans de gaîté (var : Et sans quitter notre trépié)
Livrons nous à la double ivresse
De l’amour et de l’amitié
Baisons sans crainte qu’on nous gronde
La voisine et notre moitié
C’est ainsi chez nous à la ronde
Que Bacchus enivre son monde
L’air Lise chantoit (dans la prairie) proviendrait d’un opéra comique de 1783 de Nicolas Dezede, soit Blaise et Babet, (la suite des trois fermiers),