Avec les vendanges, Octobre voit fleurir les festivités.
Ainsi Rueil (la Confrérie des Clos de Rueil Buzenval, dont nous avions fêté les 40 ans il y a 2 ans) tient son chapitre tous les ans à l’occasion de la fête des vendanges de la république de Buzenval, attirant les habitués de Suresnes, Montmartre, Rambervillers (les gaubres gousteurs de testes de veau) , mais aussi cette année les taste-cuisses de grenouilles de Vittel, les vieilles murailles de Mantes la jolie, les Echansons et les fidèles de Clamart (malheureusement sans Dame Nicole Olmeta empêchée, mais à qui les Grands Maitres envoient leur bon souvenir),…
Parmi les nombreux intronisés, il faut signaler Michel Devot, Président de Cocorico et chevalier de Saint-Grégoire, et Dame Chantal, de Clamart !
Ils n’on pas boudé les savoureux vins du cru
et fait honneur au déjeuner en musique offert généreusement (mais pas goûté le pain traditionnel).
Ici l’on chante
vive Bacchus, vive Bacchus, vive le vin qui nous régale,
vive Bacchus, vive Bacchus, vive Rueil et Buzenval !
Nous avons été heureux de retrouver Alain Zalmanski, chef de choeur, chanteur, et bien d’autres choses encore, qui est à la tête d’une imposante collection de partitions. Il faudra voir ça.
La semaine suivante, on se retrouvait au Musée du Vin chez les Echansons pour une soirée gastronomique sur le thème du Sud Ouest. Foie gras, magret fumé, boeuf gascon, et pour finir pruneaux d’Agen étaient accompagnés par des vins landais et périgourdins.
C’est sous la double égide des muses Euterpe et Erato que se déroula le chapitre avec les intronisation de Jean-Luc Bourré, violoncelliste émérite, qui nous régala de quelques morceaux de Bach, Saint-Saens, et Massenet,
puis à celle de notre ami Michel Mella,
vice Président de Cocorico et Grand Chancelier de la Grappe Yerroise, mais aussi inlassable promoteur de la poésie.
Ce soir les muses étaient avec nous !
D’autant qu’ un habitué de ces agapes, Jean-Louis, offrit au Musée une assiette chinée dans quelque brocante, affichant le poème : l’Amour et le Dieu du Vin, par M.Delalande, professeur.
Il commence ainsi :
Ovide dit : il faut aimer, Horace dit : il vaut mieux boire…
… Mes bons amis pour être heureux il faut les croire l’un et l’autre
et, après un argumentaire assez convaincant, se conclut par
On doit auprès de la beauté, Cédant au vin, à la tendresse
Boire jusqu’à la gaîté, Mais aimer jusqu’à l’ivresse.
L’air est à chanter , est-il indiqué, sur l’air de « prenons d’abord l’air bien méchant« . Voilà de quoi nous intriguer. Il s’agit d’un air apparemment bien connu à l’époque qui provient d’une « comédie en un acte mêlée d’ariettes par Marsollier. Musique de Dalayrac. Représentée pour la première fois sur le Théâtre de l’Opéra-comique, rue Favart, le 10 février 1799 « Les deux prisonniers : Adolphe et Clara », » qu’on aurait pu voir en 2016 au Vingtième Théâtre.
On trouvera les paroles complètes de cette chanson publiée en 1825 dans le chansonnier des grâces. Et voici la musique !