Avec un été qui s’éternise, c’est une récolte exceptionnelle qui était attendue par la petite équipe de vignerons amateurs réunis autour du Président et Grand-Maître Marcel au pressoir municipal rue Pierre Franquet. Ce fut le cas.
Dès le matin du 7 septembre les amis Jean et Sabine faisaient des allers-retours pour apporter près de 150 kilos d’un raisin bien mûr et sain, promettant jusqu’à 14 degré d’alcool. On n’en revenait pas. Quatorze producteurs se manifestèrent, les derniers apportant un quintal et demi à la dernière minute ! On n’allait pas refuser ! Quatre braves tirèrent la langue mais se remirent à la tâche sans discuter.
Au total on décompta quelques 500 kilos de raisin, et 300 litres d’un moût titrant 10,5 ° au mustimètre furent mis en cuve.
Quelques litres furent réservés pour une cuvée spéciale « naturelle » en bonbonne, quelques autres après cuisson furent consommés en jus de raisin au succès inattendu.
Le pressoir n’allait pas rester vide longtemps. La semaine suivante près de 150 visiteurs ont profité des journées du Patrimoine pour visiter vigne et chais.
Menés par la comédienne Nathalie Loizeau, deux groupes en quête de petits pois se sont présentés, et ont été reçu par le Grand-Maître et par le chevalier Franquet (notre cher Paul Quéré) qui leur conta quelques légendes rurbaines (celles du Chevalier Pierre Franquet, de René d’Egale vin et du fantôme de la Tour).
Mais ce n’est qu’après avoir écouté les standards du Clos de Clamart, et la valse ancienne « le petit vin de Clamart » que l’on s’est risqué à chanter accompagné à l’accordéon par l’ami Bernard toujours présent,
qu’ils purent déguster nos crus et notre jus.
Cette chanson qui date de la fin du 19ème siècle est connue des lecteurs du bon clos. Elle avait été interprétée il y a une vingtaine d’années lors d’un spectacle de la confrérie du Clos de Clamart. Il n’en existe pas d’enregistrement public à notre connaissance, aussi propose-t-on d’écouter « les petits pois » par Dranem, une autre spécialité clamartoise…
Quelques jours plus tard, les vendredi et samedi 21 et 22 septembre, la grange retrouva sa fonction de chais, et 600 kilos de raisin y rentrèrent pour être aussitôt transformés en moût, un beau moût sucré qui fit la joie des jeunes et moins jeunes visiteurs.
(On en avait fait cuire quelques litres afin d’éviter une fermentation indésirée et pour pallier à tout problème sanitaire). Un moût record, promettant près de 12 degré d’alcool.
Quelques litres de chasselas et de sémillon furent également mis de côté pour expérimenter la production de vins naturels, vinifiés sans aucun adjuvant.
Et le dimanche décrété « fête des vendanges« , ce fut le tour du Clos Franquet.
La pluie n’eut pas le temps de gâter le beau raisin qu’un été chaud et sec avait préservé des maladies de la vigne. Avec le concours des clamartois venus en famille malgré la pluie , on en récolta plus de 300 kilos donnant un jus sucré promettant lui aussi près de 12 degrés d’alcool. On n’eut donc pas besoin d’y ajouter grand sucre.
Saluons aussi la présence de notre ami Denis des Vignerons Franciliens Réunis, dont l’aide et la compagnie nous furent un précieux renfort (ci-dessus au nettoyage après la bataille).
Lire ses impressions dans l’Echo des Caves, le bulletin de son « Cercle des Amateurs de Vin«