Vue à l’exposition Joyaux d’Inde du Grand Palais, cette coupe à vin en jade de l’empereur moghol jahangir est datée 1016 AH soit 1607-8, et porte une inscription calligraphiée en persan
C’est l’occasion de revisiter les poètes qui écrivaient en cette langue, qui à l’instar d’ Omar Khayyam et Hafez de Chiraz, ont chanté l’ivresse et le vin.
Omar Khayam a vécu aux 11ème-12èms siècles. C’était un grand savant qui résolut géométriquement une équation cubique, par l’intersection d’un cercle et d’une parabole.
Poète, il a beaucoup chanté le vin… En Egypte, les caves Gianaclis lui ont dédié des cuvées
Voici quelques uns de ses quatrains (adaptations françaises de Draz Petel):
« Elle passe bien vite cette caravane de notre vie
Ne perds rien des doux moments de notre vie
Ne pense pas au lendemain de cette nuit
Prends du vin, il faut saisir les doux moments de notre vie »Bois du vin…c’est lui la vie éternelle,
C’est le trésor qui t’es resté des jours de ta jeunesse :
La saison des roses et du vin, et des compagnons ivres !
Sois heureux un instant, cet instant c’est ta vie.Bois du vin, car tu dormiras longtemps sous la terre,Seul sans ami, sans camarade et sans femme ;Surtout, ne dévoile ce secret à personne :Les tulipes fanées ne refleurissent jamais.
Je ne sais si celui qui façonna mon êtreM’a préparé une demeure dans le ciel ou en enfer ;Mais un peu de nourriture, une bien-aimée et du vin au bord de la prairie,Cela me suffit…gardes pour toi ce Ciel qui n’es que promesse.le vin est interdit car tout dépend de qui le boit :de son caractère et de la compagnie qu’il choisit.Ces trois conditions réunies, peux-tu me dire :Qui donc bois du vin, si ce n’est le sage ?Lève-toi, donne moi du vin, à quoi bon discuter,Ce soir ta petite bouche suffit à tous mes désirs.Sers-moi du vin rose comme tes jouesEt que mes remords soient aussi légers que tes boucles.
On en trouvera d’autres encore, parlant magnifiquement de la destinée humaine et de son créateur putatif, sur le site des éditions du petit-bois.
http://heyok7.wixsite.com/editionsdupetitbois/vierge-c1nvl
Hafez de Chiraz vivait, lui, au 14ème siècle.
Il écrivit des ghazals, comme ceux publiés par Gilbert Lazard (et offerts par l’amie Catherine)
où l’on peut lire
et aussi cette profession de foi :