Il est loin le temps où les Charentes ne produisaient qu’un vin bon pour la distillation du Cognac. Les efforts accomplis depuis quelques dizaines d’années ont donné des résultats, et l’on produit aujourd’hui des vins blancs secs aimables, aromatiques.. et de petit prix avec les cépages traditionnels ugni blanc et colombard, mais aussi avec les sauvignon, chardonnay et autres chenin, souvent assemblés.
Parcourant l‘ile d’Oléron en deux-roues avec l’ami Gérard, nous avons pu observé les quais à vendanges où sont déposés les douils pleins de raisins avant leur évacuation par camion.
Puis nous avons visité le domaine MAGE qui venait d’avoir les honneurs de la presse. Ici nul besoin de pub, la propriété ne se signale pas sur la route, la production s’écoule par le bouche à oreille.
Ne pouvant nous faire déguster, madame Mage a eu la gentillesse de nous offrir une bouteille de cuvée spéciale baptisée Nephentes n°9, que nous avons goûtée à tête reposée avec l’ami Gérard. Un pur sauvignon 2014, élevé en barrique, aux arômes d’ananas et d’abricot confit. Une affaire à suivre ! (pour la petite histoire, néphentes –νηπενθές– est dans l’Odyssée le nom mythique d’une boisson magique
Alors Hélène, la fille de Jupiter, (…) verse dans le vin un breuvage merveilleux qui chasse la tristesse, le courroux, et amène l’oubli de toutes les douleurs. Celui qui goûte ce breuvage, mêlé au vin dans le cratère, ne verse point de larmes durant tout le jour)
Dans la presqu’île d’Arvert, un vide-grenier providentiel à Mornac/Seudre nous a permis d’admirer des objets intéressants
Cette carafe porte des grappes gravées sur ses flancs et dispose d’un bouchon remarquable!
Celle-ci doit être germanique. On peut y lire : »trinkt wie eure vater aus stein den wein« , ce qui veut dire en sorte « buvons du vin dans de la pierre comme nos pères«
Et ces deux-là sont des classiques de facture anglaise
Conseillés par l’ami Bernard, nous avons rendu visite au domaine des Claires. Autrefois polyvalent (huitres et vin), ce domaine ne s’occupe plus que de vin, de cognac (ci-dessous l’alambic) et donc de pineau.
Nous avons dégusté un cabernet franc, et un rosé merlot-cabernet au goût typique, franc et massif, qui nous a rappelé certain vin de Virginie (plus précisément le Naked Mountain cabernet franc rosé 2006 dégusté en 2007).
Le Médoc n’est qu’à quelques encâblures de Royan. Nous n’avons pu résisté à l’appel du large, et, passant par Gaillan,
avons cinglé vers Saint-Estèphe.
Sur le port, une bonne adresse : le restaurant le Peyrat, où l’on sert aussi bien des menus ouvriers que des plus gastronomiques. Cuisine et vin locaux. La décoration y est intéressante.
Voici une affiche présentant les caves bordelaises Nathaniel Johnston, fondées en 1734 par un descendant d’écossais ; la maison existe toujours, même si elle a dû quitter le quai des chartrons en 2003..
Un soufflet à vin de la maison Rouchol, 25 rue Bouquière à Bordeaux (cet outil servait au soutirage)
Une antique bouchonneuse
Et pour finir, voici une fresque vue dans un autre restaurant de la région (la Boule d’Or à Moulis)