Caviste, marchand de vin, voilà bien un métier à risque, et cela ne date pas d’hier…
Nous connaissions l’histoire de Giefrein de Clamart, ce garçon qui perdit la vie dans des chais, intoxiqué par les émanations de gaz carbonique (mais qui miracle la recouvra grâce au benoît Saint Louis, dit-on).
Ce n’est pas un fait isolé.
C’est ce qu’on réalise avec effroi en effet en parcourant le journal d’événemens tels qu’ils parviennent à ma connaissance, écrit par le Sieur Siméon-Prosper Hardy dans les années 1750-1780.
Ainsi, le mardi 1er décembre 1778, un marchand de vin de la rue des lombards fut attaqué dans sa cave par un particulier prétendant vouloir acheter du vin, mais qui en voulait à son argent, ce qu’il demanda en présentant un pistolet. Hélas pour lui, il ne put en faire usage, la pierre à fusil étant tombée à terre, il dut donc prendre la fuite…
Sans succès, car il fut arrêté un peu plus loin, rue Trousse-Vache.
Quant au pauvre marchand de vin, il tomba malade des suites du saisissement qu’il avait éprouvé !
La justice fit diligence et une semaine plus tard, le jeudi 10 décembre, le particulier était exécuté à mort et étranglé sur la place du Trahoir.
Et voici un autre événement survenu l’année précédente, en 1777. La mort subite d’un marchand de vin de cinquante ans, victime d’une « attaque d’apoplexie » (on dirait aujourd’hui un AVC).