Le Symposium des vignes d’Ile de France qui a lieu tous les deux ans se tenait cette année, pour la 12eme fois, à Noisy-le-Grand , occasion de découvrir cette cité de plus de 60 000 habitants, ses vignes, sa Confrérie du Clos Saint-Vincent.
La manifestation se tenait au Centre Michel Simon (acteur qui vécut ici près de 40 ans), décoré pour la circonstance.

Vingt-huit Confréries étaient annoncées. De Clamart nous étions trois avec les amis Hélène et Jean-Claude, maigre délégation, sacrifiés tels les bourgeois de Calais, le symposium tombant fâcheusement le jour-même de notre chapitre des vendanges.
Au détail près d’un ascenseur prétendument en panne, permettant de fait des allées et venues rapides entre parking et auditorium, on n’insistera jamais trop sur l’organisation très pro de ces festivités pour lesquelles toute la Confrérie était mobilisée.
Au programme :
– une conférence intitulée « le plaisir du vin, hier et aujourd’hui », en fait une présentation du roman policier historique « que saignent les vignes du Roi » par son auteur, Frédéric Couderc.

On en reparlera après l’avoir lu, s’il nous plait ;
– et une délicieuse comédie burlesque » C’est la faute à Bacchus », création originale de la Compagnie théâtrale Amédée Bricolo, par Christian Mass créateur et acteur : Bacchus va donner une conférence, son commis s’affaire pour les préparatifs…

– l’élection de la Reine des vignes, remportée haut la main par Laetitia, de Coubron
(en arrière-plan Philippe Jouvin, président du comité de coordination des confréries d’Ile de France :COCORICO)
– le copieux et goûteux buffet, permettant de prendre des forces avant le grand défilé des Confréries au son des tambours des Poulbots de Montmartre (on les avait vus à Bercy pour la saint-vincent l’an dernier )
joël Hayoun, le « chef » des poulbots
dans une cité pimpante et animée où nos oreilles ouirent une douce musique
« Vous n’êtes que trois, mais vous êtes les plus beaux » (sic) !
– la découverte des vignes au jardin de la Justice,
396 pieds de chardonnay (153), sauvignon (162) et seyval (81) sur une parcelle de 750 m2
et la visite des chais sis à la villa Cathala (villa florentine construite au second Empire), aujourd’hui maison des arts et des associations,
décorée pour la circonstance
où une exposition bien documentée contait l’histoire du vin à Noisy (comme le fit aussi le maire dans son discours) et rappelait le souvenir de l’abbé Noé Chabot qui ouvrit il y a cent ans un débit de boissons à Périgueux, dit-on.
On apprit ainsi que la vigne est attestée par Grégoire de Tours dès le 6eme siècle, et qu’au Moyen-Age le vin de Noisy, produit du cépage fromenteau, est hautement considéré et transporté à Paris via la Marne. En 1673, 36% des pères de famille sont vignerons. Las, la qualité va se dégrader, au point qu’en 1822 le conseil municipal s’interrogera : « le vin… est si détestable qu’il ne peut se conserver d’une année sur l’autre qu’avec le plus grand soin » ; peu à peu la vigne périclitera, le dernier propriétaire arrachant ses ceps en 1962
Et l’on découvrit labo, cuves et cave à vins


– le diner dansant avec l’annonce des résultats du Concours des vins 2010, départagés par un jury présidé par Jean-Luc Jamrozik, président des sommeliers de Paris.
les voici :
Quoi de plus ? un stand permettait de découvrir les vins d’Afrique du Sud avec David Champain de continentduvin.com

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