Pikina

Voici encore un apéritif disparu (?) dont on trouve la trace sur les murs de nos villes. Cette pub a été vue à Tallard (05).

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Qu’était-ce donc que cet « agréable fortifiant aux vins de France », « apéritif incomparable », produit de la maison Picon ?

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Le site Sitabrac présente une collection vertigineuse d’objets publicitaires de cette marque (c’était vraiment les rois de la pub). On doit à Roland pour ce beau travail, merci à lui

Voici des éventails à faire frémir

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On apprend ainsi que la maison Picon existe depuis 1837.

Voici l’histoire (voire la BD sur le site Sitabrac).

En 1837, Gaétan Picon était en Algérie, dans l’armée du Roy. La chaleur était torride. Brûlés par le soleil, les soldats étaient dévorés de soif et de fièvre. Gaétan se souvint alors avoir bu un jour une tisane faite de quinquina et d’écorces d’oranges qui l’avait merveilleusement rafraichi et guéri alors qu’il était épuisé de fièvre. Pris d’une résolution subite, il s’en procura et s’attacha à retrouver le goût de cette tisane en les mélangeant avec du sucre et de l’alcool. Les soldats, ragaillardis et revigorés par ce merveilleux breuvage l’ovationnèrent. Comment t’appelles tu, lui demanda son général ? La réponse sonna comme un coup de clairon : « Gaétan Picon, mon général ».

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Il créa des distilleries dans les grandes villes d’Algérie, puis une usine à Marseille en 1872.
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Du pikina on saura seulement qu’il naquit bien plus tard, en 1931, et est fait de vin, d’écorces d’orange, de quinquina.

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statue de Gaétan Picon (1809-1882)

immeuble de Marseille 1886 (sculpteur inconnu )

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Le Pikina n’est plus semble-t-il, mais l’amer Picon, toujours populaire dans le Nord et l’Est où on le consomme mélangé à la bière, survit au sein du groupe Diageo Hennessy LVMH. Il  serait toujours fabriqué à Marseille.

Si l’on en juge par cet hymne et ce pastiche il a encore a bien des admirateurs. Génération Picon !

 

15 commentaires sur “Pikina

  1. au hasard d’un « surf », je tombe sur votre blog et sur l article que vous avez consacre au vin pikina et donc à mon site : sitabrac.com.
    je vous remercie pour vos commentaires élogieux et je suis heureux d avoir ( indirectement) documenté vos propos.
    cordialement
    roland

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  2. Je suis heureux que vous ayez découvert cet article.
    J’ai beaucoup apprécié de visiter sur votre site votre collection d’articles publicitaires pour Picon.
    A ce propos, il y a une trentaine d’années il y avait une pub intitulée « mathématiques modernes » avec une addition de type 1/3 picon +2/3 bière = je ne sais plus trop bien quel était le résultat de cette addition.
    La connaissez vous ?
    Me l’étant procurée je l’avais suspendue dans la salle des professeurs d’un lycée bien connu du sixième arrondissement de Paris, où elle est restée queqlques jours avant de disparaitre je ne sais où. Regrets éternels…

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    1. à Roland Bernot et à « clos des volontaires »
       » Ô la belle blonde que voilà, elle a l’éclat du Pikina! Pikina l’apéritif de la femme moderne et de bon goût. Au café comme chez soi , buvez, demandez PI KI NA.  »
      Début des années 60. J’étais enfant mon père était représentant pour la maison Picon . je me souviens de sa 2CV Picon rouge puis de l’Ami 6 blanche barrée sur le flanc de la bande rouge siglée PICON en lettres blanches et surtout du haut parleur . Mon grand bonheur était de me hisser sur le siège pour déclamer au micro  » Ô la belle blond que voilà…  » ou encore  » Pourquoi Picon? – Parce que c’est bon! Picon la nuit, Picon le jour, Picon toujours » …et autres slogans publicitaires que j’entendais dans la bouche de papa.
      Le Pikina : j’aimerais tant retrouver ce gout dont je me souviens bien. Mais rien ne lui ressemble aujourd’hui. J’ai souvent demandé dans les vieux bars s’ils n’avaient pas une vielle bouteille qui traînait… le simple souvenir de ce gout, c’est MA « madeleine ». Ma grand mère aimait le boire coupé de limonade . Parfois j’avais droit à un verre de limonade coloré d’un peu de Pikina. Mais que c’était bon!! .
      C’est par hasard que j’ai abouti sur vos articles respectifs aujourd’hui ;vous m’avez offert messieurs l’occasion de convoquer des souvenirs d’une enfance heureuse. Merci pour cet instant de bonheur .

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      1. C’ets un bonheur d’avoir pu vous évoquer ces souvenirs !
        Je ne connais pas ces slogans publicitaires, mais j’ai trouvé celui-ci dans une revue d’avant-guerre : Pikina, l’apéritif des groumets. On ne le boit pas, on le savoure.

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      2. bonjour Chantal Larrere et rebonjour au Closdesvolontaires, collectionneurs d’objets publicitaires de la maison Picon, j’écume régulièrement le web à la recherche de nouveaux trésors pour ma collection. Cette dernière est visible sur sitabrac.com et peut être que certains objets vous rappellerons des souvenirs . Si il vous reste des objets publicitaires je serai intéressé; alors, à bientôt peut être ?.
        Roland

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  3. Bonjour
    Je suis tombé par hasard sur votre blog en cherchant ce qu’était le « pikina ». Il s’avère qu’un avion de type Farman F.393 avait été peint avec la pub « Pikina » sur ces flans.
    Auriez-vous plus d’informations sur l’origine de cette pub aérienne?
    Cordialement
    Franck

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  4. C’est fou ! je découvre ce blog où l’on parles des vieux apéros, et du temps où la France picolait bien plus que maintenant !

    étant en âge de travailler après le certif au milieu des années 50, mon premier boulot a été de travailler dans l’entrepôt d’un dépositaire Damoy et UNA ;

    tous les apéros connus arrivaient par camions, ainsi que les vins en fûts et en cuves …

    et bien entendu autant les vins fins d’appellation que les pinards de consommation courante ..

    puis les bières, eaux minérales et autres liquides alimentaires !

    à cette époque, la consommation des ménages comprenait bien sûr le vin ordinaire pour la semaine, le vin fin du Dimanche et l’apéro bien entendu !

    vins cuits pour les Dames genre Grenache, Porto ou Muscat …

    et pour les Hommes,le Picon, le Pikina, le Martini ( plus pour les classes aisées) le St Raphaèl , le Ricard en été ….

    Champagnes pour les fêtes , et mousseux pour les plus modestes !!

    l’époque où les Hommes prenaient leur café -calva au comptoir avent d’attaquer le boulot à l’usine, ou le blanc sec pour les chauffeurs routiers !!

    autres temps où l’alcootest n’existait pas, où l’on voyait des types tituber et prendre le volant dans nos campagnes !!

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  5. qui saurait sur quel site je pourrais trouver la chanson d’une ancienne pub de PICON dont j’ai un vague souvenir:
    buvons, buvons, buvons
    le sirop PICON,PICON
    éternelle panacée é é
    qu’il soit dans un verre
    ou à la bouteille….
    MERCI!

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  6. Dans ce vieux document (1929 d’après la présentation) sur le Vieux Port, on aperçoit rapidement (pendant 2 secondes) à 8:50 une publicité pour Pikina :

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  7. Bonjour
    Pour une exposition sur les bistrots des XIX et XXe siècles qui va avoir lieu au Musée d’Etampes en avril prochain sous l’égide de l’association « COLLECTION-PASSION » d’Etampes, pourriez-vous prêter pour une quinzaine de jours quelques-uns des objets ou articles qui sont en votre possession ?
    Si oui, veuillez nous le signaler par mail. Merci d’avance.
    Cordialement!

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  8. Bonjour,
    Je viens de découvrir dans ma cave une bouteille de Pikina. à voir l’étiquette, je me rends compte qu’elle n’est pas de la première jeunesse. je suis surpris par son bon gout. Le bouchon est venu en morceau mais tant pis. Peut on le trouver dans le commerce ?

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