In vino BFM est parait-il la seule émission de radio entièrement dédiée à l’univers du vin et spiritueux, on peut l’écouter le samedi matin de 10 à 11, le dimanche après-midi de 16 à 17, ou mieux en podcast.
Le 7 janvier dernier c’est un vignoble cher au bon clos qui était à l’honneur : Bandol, et l’on a pu entendre (en milieu d’émission) un dégustateur bien connu des amis du clos , Bernard Burtschy, en dire tout le bien qu’il en pense : un vin de longue garde, dont les meilleurs crus comme Pibarnon peuvent atteindre les bonnes années (comme 1989) le niveau d’un 1er cru du bordelais (sic).
C’est « le grand cru du Sud ».
Il existe depuis 1989 un concours dit des longues gardes, visant à identifier à l’aveugle les meilleurs crus dès leur plus jeune âge (année de naissance), exercice difficile pour les dégustateurs. Pibarnon a souvent gagné, c’est un vin très élégant provenant d’un terroir calcaire et dont le raisin est totalement égrappé avant pressage, mais BB cite aussi Lafran-Veyrolles, Terrebrune, Pradeaux (« le 82, toujours magnifique, le 95 comence à peine sa carrière »), L’Olivette, JP Gaussens…
Au final, sur 60 participants au concours 1989, 43 sont encore disponibles, les deux tiers « tenant vraiment la route ». Ce qui laisse un choix assez vaste aux amateurs, avec un rapport qualité/prix incomparable (20-30 euro).
Quant aux blancs et rosés, s’ils n’ont pas vocation à vieillir longtemps, ils évoluent aussi étonnamment bien.
Ces propos sont approuvés par les autre participants à l’émission, comme David Cobbold (qui cite aussi La Bastide Blanche et La Bégude, et dont on apprend au passage qu’il est l’auteur du seul ouvrage traitant exclusivement du Bandol), Philippe Faure-Brac, et Georges Lepré qui insiste sur la décantation des rouges.
On trouvera un palmarès des millésimes et des longues-gardes sur ce site (d’un « amateur de vins du sud, non commercial et indépendant »), avec plein d’autres informations sur le Bandol.