Le héros fondateur de la littérature espagnole a inspiré Maurice Ravel qui composa en 1932 « Don Quichotte à Dulcinée », un ensemble de 3 chansons : romanesque, épique, et.. à boire (paroles de Paul Morand), presqu’un hymne à la joie !
Il nous fut donné de l’écouter ce dimanche :
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Foin du bâtard, illustre Dame,
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Qui pour me perdre à vos doux yeux
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Dit que l’amour et le vin vieux
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Mettent en deuil mon cœur, mon âme !
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Je bois à la joie !
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La joie est le seul but
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Où je vais droit…
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Lorsque j’ai bu !
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A la joie, à la joie !
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Je bois à la joie !
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Foin du jaloux, brune maîtresse,
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Qui geint, qui pleure et fait serment
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D’être toujours ce pâle amant
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Qui met de l’eau dans son ivresse !
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Je bois à la joie !
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La joie est le seul but
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Où je vais droit…
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Lorsque j’ai bu !
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A la joie! A la joie !
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Je bois à la joie !
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En voici une interprétation par le baryton Andrew Garland
Et pour ceux qui voudraient tout entendre, voici une version historique avec Gérard Souzay.
C’est l’occasion d’honorer aussi Francis Poulenc qui composa dix ans plus tôt (1922) sa « chanson à boire« ,
Les rois d’Egypte et de Syrie,
Voulaient qu’on embaumât leurs corps,
Pour durer plus longtemps morts.
Quelle folie!
Buvons donc selon notre envie,
Il faut boire et reboire encore.
Buvons donc toute notre vie,
Embaumons-nous avant la mort.
Embaumons-nous;
Que ce baume est doux.