Etonnant personnage que Paul Ricard .
Fils d’un négociant en vin marseillais,
le chai paternel
il n’a pas vingt-trois ans qu’il a déjà mis au point son goûteux pastis qui fera vite fureur autour du vieux port. Artiste, il dessine les affiches publicitaires et le bientôt légendaire broc Ricard,et il peint…
Il est capitaine d’industrie, menant son entreprise de succès en succès, patron social, distribuant des actions au personnel, mécène, édile, visionnaire…
Et pince-sans-rire : ne rétorquait-il pas, à ceux qui l’accusaient d’encourager l’alcoolisme, qu’il poussait plutôt à consommer de l’eau, puisqu’il en faut cinq volumes pour un seul de ricard pour faire un bon pastis ?
Ainsi fit-il de Bendor ,
petit ilot sis en face de Bandol, un lieu de villégiature dédié à la vigne et au vin.
On peut y voir actuellement ses oeuvres, qui se comptent par dizaines (beaucoup de portraits). C’est que le bonhomme, disparu en 1997, aurait eu cent ans cette année.
(aucun sectarisme comme on voit)
bacchanale ?
mais aussi d’étonnantes sculptures d’autres artistes , comme cet improbable saute-mouton en bronze de Pascal Noël
ou ce nu blanc de Gérard Vérin, qui nous a esbarusclé.
Ami du clos, passant, va à Bendor, l’expo dure jusqu’au 30 aout 2009.
Et va aussi aux Embiez, où un parcours-panégyrique nous a fait parpeléger. C’est là que le bonhomme repose, face à la mer.
Chantons-lui donc cette ricounienne adaptation du plus beau de tous les pasos, Paquito Chocolatero !