On donnait le week-end dernier à l’Odeon de Marseille l’opérette de Franz Lehar qui porte ce nom, créée en 1925 à Vienne.
Dans sa version française d’André Rivoire, Dieu merci, l’original dû à Paul Knebel et Bela Jenbach étant en allemand.
L’oeuvre rend hommage au violoniste virtuose et compositeur Niccolo Paganini, qui vécut à l’époque napoléonienne.

L’action se situe à Lucques où la princesse Elisa (soeur de Napoléon, incarnée par la soprano Perrine Madoeuf) s’éprend de lui.

Après maintes péripéties et autres bouffonneries (avec notamment l’impayable Fabrice Todaro en Pimpinelli) il la laissera finalement pour se consacrer à son destin d’artiste.
On n’a pas été étonné de retrouver dans la distribution l’ami Dominique Desmons, un habitué de Bruniquel, et de le voir animer, au 3ème acte, avec l’excellent Philippe Boulanger, une belle scène de taverne au cabaret du fer à cheval rouillé, où des contrebandiers voient arriver Paganini en fuite et entonnent « Quand on n’a plus un sou vaillant« .
En voici une petite video pirate, plus facile à suivre avec les paroles.
Sitôt qu’on a quelque chagrin
Il est un remède souverain
Répondez tous, tous à la fois
Bois bois bois
Un petit verre bien rempli
D’un vieil alcool un peu pâli
Et tout de suite c’est l’oubli!
Quand on n’a plus un sou vaillant
Que le prêteur est défaillant
Te voilà bien
Seul comme un chien
Ou ta maîtresse aveuglément
A-t-elle pris un autre amant
Vas tu rester
A regretter ?
Répondez tous, tous à la fois …
Quand ici bas tout meurt en nous
Puisque nos rêves les plus doux
Sont trop souvent
Fumée au vent
Puisque notre coeur vagabond
Toujours demande : A quoi bon ?
Comment guérir
De tant souffrir ?
Répondez tous, tous à la fois …
Il n’est pas facile de trouver un enregistrement de la version française ; en voici un, filmé au théâtre municipal de Tourcoing le samedi 9 janvier 1988.
Et voici la partoche de « Quand on n’a plus un sou vaillant » !
La version originale en allemand est plus facile à trouver. C’est le Schnapslied: « Wenn man das letzte Geld verlumpt ». En voici un enregistrement avec Rudolf Schock & Karl Ernst Mercker