On joue ces jours-ci à l’Opéra Bastille cet opéra de Donizetti créé en 1840, qui mérite bien sa célébrité, par sa musique, ses morceaux de bravoure lyrique, son patriotisme post-napoléonien.
C’est une histoire d’amour qui finit bien, au scénario complètement improbable mais bon.

L’armée napoléonienne est en campagne au Tyrol, (devenu brièvement bavarois en 1805), et la « fille du régiment » (Marie) enfant recueillie au berceau, est amoureuse d’un garçon du pays (Tonio) qui lui aurait sauvé la vie. Elle la lui sauve à son tour en en témoignant, et il rejoint le régiment… événement qu’il faut fêter un verre à la main bien sûr !

On a trouvé quelques interprétations de cette scène, comme cette version récente avec Marie – Kelly Curtin et Tonio – David Walton
SULPICE
Allons, allons… pour fêter le sauveur
De notre enfant, de notre fille !…
Buvons, trinquons, à son libérateur !
Un tour de rhum : c’est fête de famille.
A Marie, pendant que les soldats s’apprêtent à boire.
Ensemble
SULPICE
Pauvre enfant, quelle ivresse
S’empare de son cœur !
Cette folle tendresse
Doit faire son malheur !
TONIO et MARIE
Quel instant plein d’ivresse !
Ah ! je sens à mon cœur,
Que sa seule tendresse
Peut faire mon bonheur !
SULPICE
à Tonio
Allons ! trinquons à la Bavière,
Qui va devenir ton pays !
TONIO
avec force
Jamais ! jamais !… plutôt briser mon verre !…
CHŒUR
Que dit-il ?…
TONIO
Que dit-il ?… A la France ! à mes nouveaux amis !
CHŒUR
A la France, à la France !… à tes nouveaux amis !
Allez, voici une autre version, plus ancienne (1986, avec June Anderson & Alfredo Kraus)
On ne s’en lasse pas, voici une autre version jouée à la Scala en 1996, avec PAUL OSTIN KELLY (Tonio ) et MARIELLA DEVIA. (Marie)