Tirons un grand coup de chapeau au vignoble Puech Haut , dans le Languedoc, dont le propriétaire, Gérard Bru, a eu la bonne idée de proposer à des artistes d’échanger le contenu de ses barriques contre les mêmes, peintes à leur guise.
Cela donne une collection éclectique et délectable, dont on peut voir une partie ces jours-ci à l’Hotel Westin , à Paris près des Tuileries.
C’est peu dire qu’au bon clos nous avons eu le coup de foudre, si l’on peut dire…
En voici quelques unes.
Ils ne portent pas de nom, nous nous ingénions à les intituler. Mesdames et messieurs les artistes, joconde sur votre indulgence comme dirait maitre Le Tellier.
Les auteurs se nomment Christine Barres, Ben, Jean-Paul Bocaj, Paul Bocuse (mais oui !), Gérard et Michel Calvet, Mashi Changizi, Daniel Cosset, Hervé Di Rosa, Fane, Bernard Farina, Marc Guyot, Roland Hours, JIM, André Laborde, Hocine Lemaj, Luis Salazar, Tony Soulie, Serge Van Khache, Isabelle Zutter…
Voici revenu l’automne et son cortège de chapitres des vendanges.
Il y eut d’abord Suresnes, où l’ami Marcel a été intronisé dimanche 4 octobre dernier.
Le voici dissertant avec le grand-maître sur les vertus du vin de la confrérie de Suresnes.
Et puis il y eut Clamart, bien sûr, le samedi 17 octobre.
Le temps était à la pluie, ce qui n’empêcha pas la Confrérie du Clos de Clamart, accompagnée de représentants des confréries amies, de défiler dans les rues de la ville. Les Esquilous, groupe clamartois d’originaires du massif central, bravèrent les éléments et firent apprécier leurs danses rue piétonne et rue Pierre Franquet.
Il n’y eut aucun problème.
Le chapitre se tint dans la grande salle du conseil de la mairie de Clamart, comme il se doit. Avant de procéder aux intronisations rituelles, un moment de silence fut observé en souvenir des grands anciens récemment disparus : Jean Mussotte, René de Pra, Freddy Moro.
Et comme tout finit par des chansons, on chanta la chanson culte de Daniel Cherrier « on a tous un grain.. »
Et l’accordéon de Bernard Jacob trouva un renfort inattendu avec la trompinette de Jean-Luc Babigeon.
Enfin il y eut Meudon et son Clos Rabelais, dimanche 18 octobre.
Rappelons que le grand François fut curé de cette ville de 1551 à 1553, et qu’en 1994, à l’occasion du 5eme centenaire de sa naissance , le clos fut planté en cabernet franc (cépage tourangeau s’il en fut)
et baptisé, dans l’enceinte du musée d’art et d’histoire Armande Béjart.
La municipalité avait fait les choses comme il faut : fête de la vigne, vendange, accueil des confréries amies, comme le grand ordre des calvados d’Ile de France , d’implantation meudonnaise, la confrérie palaisienne des coteaux de l’Yvette
dont voici le grand-maitre
et bien sûr les clamartois venus en voisins
pique-nique tartiflette dans les jardins
musique avec les Novesky, la formation tzigane de Jo’s Noves (01 43 30 05 28), ici avec Jean Garcia à l’accordéon
chapitre en plein air officié par le maire Hervé Marseille en personne, qui cumule sa charge d’édile et la Présidence de la Confrérie du Clos Rabelais. On comprend mieux pourquoi celui-ci, ployant sous le poids de responsabilités multiples, a récemment abandonné son poste d’administrateur de l’EPAD, au risque de laisser se déchainer les médisances …
Que les personnalités intronisées à cette occasion ne nous en veuillent pas si nous portons l’éclairage sur le plus médiatique d’entre eux, l’impayable André Santini, qui fit au public la joie d’un grand « numéro » de duettistes avec son intronisateur.
Quoiqu’il nous en coûte parfois, il n’est pas dans les habitudes de ce blog dédié à la vigne et au vin d’entrer dans des débats politiques politiciens, mais le petit drame en train de se jouer à la Défense nous enjoint d’intervenir.
On se souvient qu’en 2007 une vigne y fut plantée : le clos de Chantecoq. Tous les amis de la vigne franciliens attendent avec émotion sa première production, prévue pour 2010.
Comment alors ne pas être saisi d’appréhension à l’idée qu’un jeune homme de 23 ans, inexpérimenté, fils d’un père qui ne boit jamais une goutte de vin, se trouve en situation de faire la pluie et le beau temps sur ce clos ?
On ne peut reprocher aux fils les fautes des pères, nous rétorquera-t-on.
Et l’on aura raison.
Mais comme disait mon oncle Joe , « la pomme ne tombe jamais loin du pommier ».
Amis du clos, ne prenons pas de risque. Mobilisons nous pour sauver le clos de Chantecoq ! Signons la pétition des habitants de la Défense inquiets !
Bien avant la performance de Spencer Tunick à Pouilly-Fuissé , Pascal Ewald, peintre à l’imagination foisonnante, a mis en scène déesses et sylphides dans les vignes de Terrebrune (un des grands Bandol).
On ne peut manquer Diane en chasse, mais il faut s’accrocher pour voir les sylphides perchées dans les arbres..
ou sur les fils téléphoniques.
Qu’en dire, sinon méditer les paroles de Claude Wiart qui nous explique que « la création picturale sert de réalisation hallucinatoire du désir » ?
L’exploration de l’oeuvre de Pascal Ewald, que nous avons rencontré dans son atelier ollioulais, pourrait nous en dire et nous en montrer à voir plus, comme ce blog-là.
Il expose le plus souvent sur les rives de la Méditerranée mais a parcouru aussi l’Europe avec le symposium Saint Jean Népomucène dans les années 2002-2005.
Nous en resterons ici à notre ligne éditoriale avec cette fresque bachique peinte sur bois, exposée un temps dans un restaurant toulonnais, et qui attend encore son présentoir
Cà s’est passé à Fuissé ce samedi 3 octobre et nous n’y étions pas (on ne peut pas être dans tous les bons coups…).
A l’instigation de GreenPeace et du photographe Spencer Tunick 713 personnes se sont déshabillées pour que la Nature n’ait pas à « rendre les armes face à la violente domination de l’Homme« , deux mois avant le sommet de l’ONU sur le climat à Copenhague.
(on peut signer l’ultimatum climatique lancé par Greenpeace avec dix ONG là )
Quel rapport avec la planète demandera-t-on ?
Comme le dit Greenpeace,
« Cette immense sculpture vivante illustre la vulnérabilité de l’homme et de sa culture face aux dérèglements climatiques. Nos vignes, notre gastronomie et notre planète sont mises en danger par les changements climatiques et la passivité de la communauté internationale »
Amis du Clos, nous savons ce qui nous reste à faire !
Invention géniale qui permet d’obéir aux lois de l’hospitalité sans sombrer dans les soucis de logistique tout en « maitrisant les coûts », le Bag in Box (BIB pour les intimes) poursuit allégrement sa conquête du marché, avec 20% des ventes de vin en France en 2008 (+18% par rapport à 2007).
Bien plus efficace on le sait que le cubitainer qui ne protège pas son contenu contre l’oxydation, il doit à sa poche flexible de ne pas laisser entrer l’air au fur et à mesure du soutirage, et permet ainsi une utilisation sur plusieurs semaines.
Mais qui savait qu’il fut inventé en 1955 par William R. Scholle, pour ne connaitre véritablement le succès que dans les années 90 ?
C’est traditionnellement la vendange du clos Franquet, planté en sémillon, cépage tardif, qui clôt la campagne des vendanges à Clamart.
Ce fut fait ce jeudi 1er octobre par la douzaine de vignerons toujours prêts à se mobiliser autour du grand-maître Michel. Près de 300 litres de bon jus ont ainsi été mis en cuve.
Une bonne nouvelle fut ce jour-là la parution dans le Figaro d’un afrticle sur les vignes d’Ile de France mystérieusement signé B.B
Mais ce mystère n’en est pas un pour les lecteurs fidèles du bon clos !
Dès le lendemain le maitre de chai, Jean-Luc, fit le nécessaire pour amorcer la fermentation : dosage du degré d’alcool potentiel, addition de sucre (chaptalisation), addition des levures, débourbage…
Merci aux vignerons qui nous ont fait parvenir les photos que voici