Une visite à La Grille

La Grille, grand château entre Vienne et Loire où jadis nous allions nous étourdir parmi les elfes et les lutins, avec notre ami Etienne, espiègle maître du lieu. Champagne et Chinon coulaient dru, nous étions jeunes, certain(e)s nous trouvaient beaux, et nous découvrions le génie du vin.
Le temps a passé, Etienne n’est plus là (tu nous manques, mon vieux !), mais La Grille tient bon sous la férule de Laurent son jeune frère. Ses vins, parmi les plus délicats de la Loire, demandent du temps pour se livrer, mais alors, quel corps à corps !
Hier vendredi 8 décembre nous y fûmes avec les amis Charlie et Joann, gourmets californiens et amoureux des terroirs de notre douce France.
Nous vîmes les chais, où se dressent les cuves où couve le vin de l’année, et où mûrissent dans leurs berceaux de bois les crus 2004 et 2005, et la cuvée spéciale du maître, « PMG ».
Au caveau, nous goûtâmes les 1996 et les 2001, qu’il faudrait encore attendre, et les 1998 et les 2000, qui nous pressent déjà.

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Au château enfin (dont un sage -un peu éméché sans doute- déclara un jour qu' »à côté  [de la Grille], Chambord n’est qu’une triste bicoque »), Laurent nous régala d’un 90 éminent, que nous savourâmes longuement. Il nous parla aussi de la mythique cuvée 89, qui attend toujours son heure, et qui depuis ne nous laisse plus l’esprit en paix.

La nuit tombait, enveloppant de mystère ce moment précieux.

Nous filâmes vers le Nord.

Ami du Clos, va à la Grille !

3 commentaires sur “Une visite à La Grille

  1. tu ne serais pas un peu monomaniaque, par hasard ?
    longue vie à ton blog
    andré

    PS: c’est vrai que blog.lemonde, ça fait plus intello que canalblog ou skyblog…

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  2. Marc, j’ai trouvé sans mal l’adresse de ton superbe blog : les photos nous ont bien amusé, et j’espère que nous pourrons être de la prochaine fête.
    J’ai voulu t’en féliciter par courriel, mais l’adresse dont je dispose est caduque : peux-tu m’envoyer une tienne adresse qui fonctionne ?

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  3. La phrase exacte est, me semble-t-il : « à côté de La Grille, Versailles n’est qu’une triste bicoque ». Il suffira, lors d’un prochain passage, de vérifier la citataion dans le livre d’or de cet altier domaine, en en feuilletant les pages trentenaires à peine jaunies sur lesquelles nous déversions alors notre trop-plein de bonheur d’y être, quand nous passions les nuits claires à boire et à composer des chansons pour notre journal tandis que notre regretté Etiennne était à la manoeuvre au tire-bouchon.

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